Une étude réalisée en Suède a démontré qu’un composé naturel trouvé dans les pousses de brocoli pourrait favoriser une meilleure régulation du sucre sanguin chez les personnes en pré-diabète, une étape avant le diabète de type 2.
Les chercheurs de l’Université de Göteborg ont suggéré que ce composé pourrait être un supplément efficace pour abaisser les niveaux de sucre dans le sang des individus pré-diabétiques. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Microbiology jeudi dernier.
Le diabète est une pathologie chronique qui survient lorsque le corps ne produit pas assez d’insuline ou ne l’utilise pas correctement, entraînant une élévation du taux de sucre dans le sang. Le pré-diabète, en revanche, correspond à une élévation du sucre sanguin au-delà des niveaux normaux mais insuffisante pour être diagnostiquée comme diabète, augmentant ainsi le risque de développer un diabète de type 2 et des problèmes cardiovasculaires.
Dans cette recherche, les chercheurs ont analysé l’impact de ce composé sur des personnes en pré-diabète, dont le sucre sanguin augmente progressivement à cause d’une production insuffisante d’insuline.
L’étude a impliqué 89 participants, tous en surpoids ou obèses, âgés de 35 à 75 ans, et souffrant d’hyperglycémie à jeun. Ils ont été divisés en deux groupes : l’un a pris du sulforaphane, extrait des pousses de brocoli, tandis que l’autre a reçu un placebo. L’expérience, qui a duré 12 semaines, était en double aveugle. 74 participants ont complété l’étude.
Les résultats ont révélé que la réduction moyenne du sucre sanguin à jeun était plus importante chez ceux ayant pris du sulforaphane, avec une différence significative par rapport au groupe placebo.
Les chercheurs ont approfondi l’analyse et ont constaté que les meilleurs résultats ont été obtenus par les participants présentant des signes précoces de diabète léger lié à l’âge, un indice de masse corporelle relativement faible, une faible résistance à l’insuline, et une réduction de l’incidence de la stéatose hépatique.
L’étude a aussi montré l’importance des bactéries intestinales bénéfiques dans l’efficacité du sulforaphane. Un type spécifique de bactérie a été associé à une meilleure réponse au traitement chez certains participants.
Les chercheurs estiment que 10 % de la population suédoise est touchée par le pré-diabète, mais qu’il n’existe pas encore de protocole de traitement clair pour cette condition, souvent non détectée.
Ils ont souligné l’importance d’une prise en charge précoce et personnalisée pour prévenir l’apparition du diabète de type 2, précisant que bien qu’il n’existe pas encore de traitement défini pour le pré-diabète, ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour l’utilisation du sulforaphane comme traitement ciblé. Toutefois, ils insistent sur le rôle essentiel du mode de vie, incluant l’exercice, une alimentation équilibrée et la perte de poids, dans toute approche thérapeutique réussie.
