Trump provoque un tollé avec ses messages de Noël ciblant trois nations

Entrevue 1

Dans un message posté sur son réseau social Truth Social, Donald Trump, fraîchement élu président des États-Unis, a réitéré des propos polémiques envers trois nations : le Panama, le Canada et le Groenland. Ses déclarations ont suscité une vive réaction internationale.

Un message provocateur pour Noël

Alors que le président sortant Joe Biden adoptait un ton apaisé dans ses vœux de Noël, Donald Trump a choisi la confrontation. Dans un message tranchant, il a adressé un « Joyeux Noël » assorti de menaces économiques et stratégiques, notamment au sujet du canal de Panama, qu’il accuse d’être sous influence chinoise : « Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama », a-t-il écrit.

Trump a également annoncé la nomination de Kevin Marino Cabrera au poste d’ambassadeur au Panama, qualifiant le pays d’« arnaqueur à une échelle qui dépasse leurs rêves les plus fous ». Il a déclaré vouloir revoir les tarifs appliqués aux navires américains traversant cette voie maritime stratégique.

En réponse, le président panaméen José Raúl Mulino a affirmé : « Le canal n’est sous le contrôle d’aucune puissance étrangère. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité. » Une manifestation anti-Trump a par ailleurs réuni des centaines de personnes devant l’ambassade américaine à Panama City.

Donald Trump a ensuite porté son attention sur le Canada, réitérant sa vision controversée du voisin nord-américain comme étant une extension potentielle des États-Unis. Il a qualifié le Premier ministre Justin Trudeau de « gouverneur », ajoutant : « Si le Canada devenait notre 51e État, leurs impôts seraient réduits de 60 %, leurs entreprises doubleraient de taille et ils bénéficieraient de la protection militaire la plus avancée au monde. » Ces propos ont provoqué un tollé au Canada, où Trudeau s’est contenté de réaffirmer la souveraineté de son pays sans commenter directement les affirmations de Trump.

Enfin, le président élu a évoqué sa volonté de renforcer la présence américaine au Groenland, un territoire qu’il avait déjà tenté d’acheter en 2019. Il a déclaré : « Les habitants du Groenland, dont les États-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que nous soyons présents. Et nous le serons ! » Mute Egede, Premier ministre du territoire autonome danois, a répliqué fermement : « Le Groenland est à nous et n’est pas à vendre. » Cette position a été soutenue par le gouvernement danois, qui gère les affaires extérieures du territoire.

Un contraste saisissant avec Joe Biden

Ces provocations contrastent fortement avec les vœux de Noël de Joe Biden, qui a appelé les Américains à « rechercher la lumière de la liberté et de l’amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence » pour clore son mandat.

Les propos de Trump, quant à eux, annoncent une présidence marquée par une approche musclée des relations internationales. Leur répercussion promet de faire des vagues bien au-delà des fêtes de fin d’année.

Thumbnail