Trump multiplie les attaques contre Kamala Harris, qualifiée de « mentalement déficiente »

29 septembre, 2024 / Entrevue

Lors d’un meeting tenu samedi 28 septembre à Prairie du Chien, dans le Wisconsin, Donald Trump a de nouveau attaqué violemment sa concurrente démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente des États-Unis. Le candidat républicain à la présidence n’a pas mâché ses mots, la qualifiant de « mentalement déficiente » et déclarant qu’elle était « née comme ça ». Ces propos, visant directement les capacités mentales de Harris, ont suscité l’indignation des associations de défense des personnes handicapées.

Des attaques répétées sur la santé mentale et les origines de Kamala Harris

Depuis le début de sa campagne, Trump ne cesse de critiquer Kamala Harris, que ce soit sur ses origines ou sur son bilan en tant que vice-présidente. À Prairie du Chien, il est allé plus loin en insinuant que son incapacité mentale était innée, affirmant : « Joe Biden est devenu déficient mental et Kamala est née comme ça. Elle est née comme ça. » Pour lui, « seule une personne mentalement handicapée aurait pu permettre à notre pays d’en arriver là », visant par là les décisions de Harris sur la sécurité des frontières.

Il a également affirmé que si un membre du Parti républicain avait pris de telles décisions, il aurait été « mis en accusation et démis de ses fonctions, à juste titre ». En multipliant ces commentaires, Trump n’a pas hésité à déformer à plusieurs reprises le prénom de sa rivale, un procédé qu’il avait déjà utilisé lors de précédentes campagnes pour dénigrer ses adversaires.

Une série de dérapages sur le handicap

Les propos de Trump contre Kamala Harris sont loin d’être une première en matière de commentaires offensants sur le handicap. En 2015, il avait déjà suscité une vive polémique en se moquant d’un journaliste souffrant d’un handicap physique, mimant ses mouvements sur scène. Plus récemment, en début d’année, il avait attaqué John McCain, sénateur républicain et vétéran de la guerre du Vietnam, qui était devenu handicapé à la suite de sa captivité comme prisonnier de guerre. Trump s’était moqué de son incapacité à lever le bras lors d’un vote crucial sur l’abrogation de l’Affordable Care Act, mimant l’ancien sénateur en tournant son pouce vers le sol.

Les associations de défense des personnes handicapées n’ont pas tardé à réagir. Maria Town, présidente de l’Association américaine des personnes handicapées, a dénoncé les propos de Donald Trump dans une interview au Washington Post, déclarant : « Ces déclarations en disent beaucoup plus sur lui et sur ses préjugés inexacts et haineux à l’égard des personnes handicapées que sur la vice-présidente Harris ou sur toute autre personne handicapée. »

Un style de campagne controversé

Ces nouveaux commentaires de Trump s’inscrivent dans un style de campagne qu’il affectionne, où les attaques personnelles et la provocation sont monnaie courante. Les critiques dirigées contre Kamala Harris et Joe Biden, souvent teintées de misogynie et de capacitisme, visent clairement à galvaniser sa base électorale en jouant sur les clivages. Toutefois, ces dérapages multiples, en particulier à l’encontre des personnes handicapées, ont suscité l’indignation non seulement des associations concernées, mais aussi de nombreux observateurs politiques qui y voient des propos indignes d’un candidat à la présidence.

Les propos de Donald Trump ont également été dénoncés pour leur mépris évident envers les personnes atteintes de handicaps physiques et mentaux. Maria Town, ainsi que d’autres défenseurs des droits, ont insisté sur le fait que ces attaques ne reflétaient rien d’autre qu’une stigmatisation grossière des personnes vulnérables, alimentant un climat de division et de mépris.

Le fait que ces déclarations ne soient pas les premières de ce genre, mais plutôt le prolongement d’une série de dérapages de l’ex-président, montre à quel point les stratégies de communication de Trump continuent de s’appuyer sur la polarisation et la provocation. Pour ses opposants, ces attaques répétées visent avant tout à détourner l’attention des véritables enjeux de la campagne présidentielle, tout en insultant ouvertement des millions de personnes vivant avec un handicap.

En résumé, les outrances de Donald Trump vis-à-vis de Kamala Harris, couplées à ses propos sur le handicap, révèlent une stratégie de campagne axée sur la confrontation et les attaques personnelles. Reste à savoir si cette approche controversée portera ses fruits auprès des électeurs ou si elle finira par se retourner contre lui.