Donald Trump n’en démord pas. Lors d’une interview diffusée dimanche 30 mars sur NBC, l’actuel président américain a déclaré très sérieusement qu’il envisageait la possibilité de briguer un troisième mandat à la Maison Blanche, malgré l’interdiction constitutionnelle formelle. « Je ne blague pas », a martelé Trump, affirmant que « beaucoup de gens » souhaitaient le voir continuer. S’il précise être encore loin d’une décision définitive, ses propos intriguent, voire inquiètent. Le 22ᵉ amendement de la Constitution américaine interdit pourtant explicitement de briguer plus de deux mandats présidentiels. Mais Donald Trump, interrogé sur ce point, affirme mystérieusement : « Il existe des méthodes pour y parvenir ». Parmi ces méthodes évoquées, une éventuelle candidature de son vice-président JD Vance, qui pourrait ensuite lui céder la place.
Déclarations provocantes et hypothèses audacieuses
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump joue avec cette idée. Déjà en janvier, il avait laissé planer le doute sur ses intentions réelles. Par ailleurs, selon le New York Times, il aurait déclaré à des élus républicains qu’il pourrait envisager cette hypothèse uniquement s’ils le jugeaient « si bon » qu’il faudrait trouver une manière de le maintenir au pouvoir. Pour que Trump parvienne effectivement à briguer un troisième mandat, il faudrait modifier la Constitution, ce qui nécessiterait une majorité quasiment impossible à obtenir au Congrès ou au sein des États américains. Le seul président à avoir dépassé les deux mandats fut Franklin D. Roosevelt, élu quatre fois pendant la Seconde Guerre mondiale, avant que la limite ne soit fixée constitutionnellement. Trump, âgé aujourd’hui de 78 ans, aime visiblement brouiller les pistes. Mais derrière ces déclarations provocatrices, difficile de savoir si le président envisage sérieusement une manœuvre constitutionnelle ou s’il teste simplement les limites du débat politique américain.