Trois influenceurs algériens jugés en France pour appels à la violence et apologie du terrorisme

Entrevue 1

Trois influenceurs algériens résidant en France sont aujourd’hui dans le collimateur de la justice française pour des propos inacceptables diffusés sur les réseaux sociaux. Ces derniers, loin de respecter les valeurs de la République qui les accueille, s’illustrent par des appels à la haine, à la violence, et même au terrorisme. Une fermeté exemplaire s’impose face à ces dérives.

Vendredi 3 janvier, Youcef A., alias « Zazou Youssef », a été interpellé à Brest après la diffusion sur TikTok d’une vidéo scandaleuse. Âgé de 25 ans et suivi par des centaines de milliers d’abonnés, cet influenceur a explicitement incité à commettre des attentats en France et des violences en Algérie. Placé en détention provisoire, il sera jugé le 24 février pour « apologie publique d’un acte de terrorisme ». Il encourt une peine de sept ans de prison et 100 000 euros d’amende. Ce n’est pas la première fois que cet individu défie les lois françaises : condamné pour vol en 2023, il avait également été impliqué dans des émeutes en lien avec la mort de Nahel. Sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), sa présence en France est un défi à l’autorité de l’État.

Dans la soirée du même jour, un autre influenceur algérien, connu sous le pseudonyme « Imad Tintin », a été arrêté à Échirolles, près de Grenoble. Sa vidéo, visionnée plus de 800 000 fois, appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ». Malgré la gravité des faits, le juge des libertés et de la détention a opté pour un simple placement sous contrôle judiciaire. Une clémence qui interpelle. Âgé de 31 ans, cet individu est également sous le coup d’une OQTF après une demande de régularisation rejetée en 2023. Son procès, prévu ce lundi, devra envoyer un signal clair : la France ne tolérera aucune incitation à la haine ou au chaos sur son territoire.

Une vigilance accrue des autorités

Enfin, un troisième influenceur, surnommé « Doualemn », a été signalé pour des propos incendiaires tenus à Montpellier. Dans une vidéo récemment diffusée, il exhortait ses abonnés à tuer un manifestant algérien anti-régime en lançant : « Tuez-le, laissez-le souffrir. » Là encore, une enquête a été ouverte, et des mesures devraient être prises rapidement pour sanctionner ces dérives.

Ces affaires illustrent un problème profond : certains individus, accueillis sur notre sol, utilisent les libertés offertes par la République pour propager la haine et déstabiliser notre société. Il est hors de question de tolérer de tels comportements. Ces influenceurs, qui se présentent comme les porte-voix d’un régime autoritaire ou d’une idéologie violente, trahissent l’hospitalité française.

La fermeté doit être la réponse. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, l’a rappelé avec force : « Ne rien laisser passer. » Ces propos trouvent un écho chez les Français attachés à la souveraineté de leur pays. La France est un pays de droit, mais aussi un pays qui exige le respect de ses lois, de ses valeurs, et de ses institutions.

Les services de renseignement, le parquet et les forces de l’ordre travaillent en étroite collaboration pour éradiquer ces discours de haine qui prolifèrent en ligne. Les influenceurs comme « Zazou Youssef » et « Imad Tintin » symbolisent une instrumentalisation des réseaux sociaux à des fins criminelles. Leur popularité sur des plateformes comme TikTok montre qu’il est urgent de renforcer la régulation de ces espaces.

Un défi pour la République

Ces événements rappellent que la France fait face à un défi majeur : protéger son identité, ses citoyens et ses institutions des influences malveillantes. Si l’accueil et l’intégration sont des valeurs importantes, elles ne peuvent être offertes sans contrepartie. La France ne doit pas devenir le théâtre des tensions importées de l’étranger.

Le procès de ces influenceurs sera scruté de près. La justice française a une responsabilité : affirmer que l’incitation à la haine et au terrorisme n’a pas sa place sur notre territoire.

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Journaliste, chroniqueur et producteur, Radouan Kourak est un passionné d’histoire et de politique. Il se distingue par son goût pour l’analyse, le débat, le pluralisme et la confrontation d’idées. Repéré par Cyril Hanouna, il est un habitué des plateaux de C8 et CNews, où il intervient avec conviction et réflexion. Il apporte dans les médias, une perspective unique nourrie par sa passion pour la France et son souci de rigueur.

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