Le 27 novembre 2024, un cessez-le-feu fragile a été instauré entre Israël et le Hezbollah, mettant fin à deux mois de combats violents au Liban. Cependant, des violations persistantes continuent de ternir la situation. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exprimé sa profonde inquiétude jeudi concernant les destructions menées par l’armée israélienne dans le sud du pays, en dépit de l’accord de cessez-le-feu en vigueur.
Dans un communiqué, la Finul a dénoncé la poursuite des attaques israéliennes, notamment contre des zones résidentielles, des terres agricoles et des infrastructures routières. Ces destructions violent la résolution 1701 de l’ONU, qui stipule que seules les troupes libanaises et la Finul doivent être armées dans le sud du Liban, et exige le retrait total des forces israéliennes du territoire libanais. La Finul a réitéré son appel au retrait rapide de l’armée israélienne et à la mise en œuvre complète de la résolution.
Malgré la trêve, les accusations de violations répétées se multiplient des deux côtés. Tandis que l’armée israélienne affirme agir en réponse à des attaques du Hezbollah, les autorités libanaises et la communauté internationale appellent à une pression accrue sur Israël pour stopper ces actions. Un comité international, incluant la France, les États-Unis, Israël, le Liban et les Casques bleus, a été formé pour surveiller le respect de la trêve.
Les tensions restent vives, en particulier après des frappes aériennes israéliennes récentes sur la région de Baalbeck, dans l’est du Liban. Bien que ces frappes n’aient pas fait de victimes, elles ont été qualifiées de violation de la trêve. Le Hezbollah, pour sa part, a poursuivi ses attaques, notamment par des tirs de roquettes vers Haïfa, la grande ville du nord d’Israël.
La situation reste tendue, avec des accusations réciproques et des préoccupations croissantes concernant le maintien du fragile cessez-le-feu. Les Casques bleus, tout en poursuivant leur mission dans le sud du Liban, demeurent particulièrement vigilants face aux risques de déstabilisation de la région.