Dès 7h30 ce mardi 17 décembre, les aéroports de Montpellier, Nîmes et Perpignan seront complètement paralysés en raison d’une grève des contrôleurs aériens. Cette mobilisation, initiée par le principal syndicat de la profession, le SNCTA (Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien), fait suite à des négociations infructueuses avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) concernant l’organisation du travail pour 2025.
La DGAC a annoncé la fermeture des services de navigation aérienne à Montpellier, Nîmes et Perpignan du mardi 17 décembre à 7h00 jusqu’au mercredi 18 décembre à 6h45. Par conséquent, aucun vol ne pourra être assuré dans ces aéroports durant cette période, à l’exception du vol de 6h00 pour Paris-Charles-de-Gaulle, opéré par Air France à Montpellier.
Des perturbations majeures sont également attendues dans d’autres aéroports. Lyon-Saint-Exupéry, cinquième aéroport français, verra son trafic réduit de 60 %. À Ajaccio, des retards sont prévus tout au long de la journée. L’aéroport de Béziers-Cap d’Agde, qui n’avait pas de vols programmés ce mardi, ne sera pas impacté.
Des revendications sur l’organisation du travail
Dans un communiqué, le SNCTA a exprimé sa vive critique face à ce qu’il qualifie d' »arrêt brutal des négociations » concernant l’organisation du travail pour 2025 dans les centres de contrôle aérien de Montpellier, Lyon et Ajaccio. Le syndicat dénonce une gestion administrative marquée par un « manque de respect et de dialogue social », ainsi qu’une « privation de visibilité » pour les contrôleurs aériens concernés.
La DGAC, de son côté, a demandé aux compagnies aériennes d’adapter leurs programmes de vols pour éviter des annulations de dernière minute une fois les passagers arrivés à l’aéroport. Elle invite les voyageurs à reporter leur déplacement, lorsque cela est possible, et à vérifier l’état de leur vol auprès de leur compagnie aérienne.
Le SNCTA prévient qu’en l’absence de changements dans la gestion actuelle, « le management pratiqué depuis des mois doit cesser immédiatement ». Le syndicat n’exclut pas d’élargir la mobilisation si ses revendications ne sont pas entendues. Ce mouvement, annoncé depuis le 8 décembre, illustre un climat social tendu dans le secteur aérien, avec des conséquences immédiates pour les usagers et les compagnies.
Pour l’heure, les voyageurs sont appelés à faire preuve de patience et à se tenir informés des éventuelles évolutions. Les passagers des aéroports affectés doivent prévoir des solutions alternatives ou reprogrammer leurs voyages.