Tractations à gauche : Olivier Faure défend la patience face aux enjeux de consensus

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a exprimé son soutien à la nécessité de prendre le temps dans les discussions au sein de la gauche, malgré l’impatience ressentie par certains. Dans un message partagé sur X, il a répondu à une interview de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, qui a souligné l’importance d’un gouvernement stable capable de diriger le pays sur le long terme, plutôt que des dirigeants éphémères qui tomberaient rapidement sous le coup d’une motion de censure.

« Prendre le temps au démarrage »

Faure a affirmé comprendre cette impatience mais a insisté sur l’importance de « prendre le temps au démarrage » pour éviter « la panne au premier kilomètre ». Il a souligné que tous les canaux de discussion restent ouverts malgré la lenteur des négociations, car il considère cette approche essentielle pour atteindre un consensus durable.

Vers un vote si le consensus échoue

Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a assuré que le parti est prêt à prendre ses responsabilités pour sortir de l’impasse actuelle. Si la méthode du consensus échoue, les socialistes se disent ouverts à un vote pour que chaque parti de gauche puisse exprimer clairement ses positions devant les Français. Jouvet a également accusé La France insoumise (LFI) de freiner les négociations en insistant pour un Premier ministre issu de leurs rangs, alors que des propositions comme celle de Laurence Tubiana, soutenue par le PCF et les Écologistes, ont été rejetées.

Appel au vote pour désigner le Premier ministre

Le Nouveau Front populaire, ainsi que les « Victoires populaires » (anciennement « la Primaire populaire »), plaident pour un vote entre les députés du NFP pour désigner le candidat à la présidence de l’Assemblée nationale et ensuite le Premier ministre. Cette initiative, lancée lors de la présidentielle 2022 pour une candidature unique à gauche, avait abouti à la désignation de Christiane Taubira sans l’adhésion des autres candidats de gauche. L’appel au vote des « Victoires populaires » a déjà recueilli près de 13.000 signatures.

Conclusion

Les tractations à gauche pour désigner un candidat commun à Matignon sont longues et laborieuses, marquées par des divergences internes et des accusations mutuelles. Olivier Faure et le PS défendent la nécessité de prendre le temps pour atteindre un consensus solide, tout en étant prêts à envisager un vote si nécessaire, pour débloquer la situation et offrir une alternative crédible et unifiée face au gouvernement actuel.