Toulouse : La préfecture interdit une manifestation contre le RN

18 juin, 2024 / Entrevue

Craignant des débordements, la préfecture de la Haute-Garonne a décidé d’interdire un rassemblement prévu contre le Rassemblement National (RN) à Toulouse. Cette décision survient après deux manifestations contre l’extrême-droite, organisées et autorisées par la préfecture les vendredi et samedi précédents, qui se sont déroulées sans incidents majeurs. Toutefois, les manifestations non déclarées des 10 et 12 juin avaient généré des tensions, rendant ces rassemblements illégaux.

Contexte et Motifs de l’Interdiction

La préfecture a communiqué qu’une nouvelle manifestation contre l’extrême-droite était prévue pour le mercredi 19 juin à Toulouse, sous le nom « Assemblée générale Résistance écologique et sociale antifasciste ». Cependant, n’étant pas déclarée, cette manifestation pose plusieurs problèmes. L’absence de déclaration empêche l’identification des organisateurs, rendant difficile la prévention de la participation d’éléments perturbateurs. De plus, sans parcours préétabli, les forces de l’ordre ne peuvent sécuriser efficacement l’événement, particulièrement dans le centre-ville.

Décision de la Préfecture

Pierre-André Durand, préfet de la Haute-Garonne, a donc pris la décision d’interdire tout rassemblement à Toulouse le mercredi 19 juin 2024, de 19h00 à 23h00, dans le périmètre suivant : boulevard Lascrosses, allées Jules Guesdes, boulevard d’Arcole, allées Paul Feuga, boulevard de Strasbourg, pont Saint-Michel, boulevard Lazare Carnot, allées Charles de Fitte, allée Forain François Verdier, pont des Catalans, rond-point du Boulingrin, et avenue Paul Séjourné. Toute infraction à cet arrêté préfectoral sera réprimée.

Réactions et Conséquences

Les réactions à cette interdiction sont variées. Certaines voix critiquent une atteinte au droit de manifester, tandis que d’autres soutiennent la mesure pour des raisons de sécurité publique. La décision intervient dans un climat de tensions croissantes autour des rassemblements contre l’extrême-droite, faisant de la sécurité une priorité pour les autorités locales.