TikTok pourrait disparaître des écrans américains dès dimanche soir, faute d’un accord avec le gouvernement Biden sur l’application d’une loi controversée. Adoptée en avril 2024, cette loi contraint la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction. Vendredi soir, la plateforme a déclaré sur X qu’elle « sera contrainte de s’éteindre » à moins que la Maison Blanche ne fournisse des garanties immédiates aux fournisseurs de services essentiels.
La Maison Blanche a rejeté cette demande, estimant que la mise en œuvre de la loi relèvera de l’administration Trump, qui prendra ses fonctions lundi. Le ministère de la Justice a précisé que cette procédure s’étalerait dans le temps. Cependant, TikTok déplore l’absence de garanties pour préserver sa disponibilité aux 170 millions d’utilisateurs américains. La loi impose en effet aux fournisseurs d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer l’accès à TikTok dès dimanche minuit, sous peine d’amendes colossales.
Donald Trump, qui avait tenté d’interdire TikTok lors de son premier mandat, a indiqué qu’il envisagerait un report de 90 jours pour permettre à ByteDance de vendre ses activités américaines. Cette vente reste incertaine, malgré l’intérêt de plusieurs investisseurs, comme l’homme d’affaires Frank McCourt ou la start-up Perplexity AI. ByteDance a toujours refusé de céder son algorithme, un atout stratégique majeur de l’application.
Face à cette incertitude, des créateurs de contenu multiplient les adieux sur TikTok, partageant leurs souvenirs et invitant leurs abonnés à les suivre sur d’autres plateformes. Si un consensus politique émerge en faveur du maintien de TikTok aux États-Unis, son avenir reste suspendu aux décisions de Donald Trump après son investiture.