Le Parlement a définitivement adopté la prolongation de l’utilisation des tickets-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché jusqu’à la fin de l’année 2026. Cette mesure, initialement introduite à titre dérogatoire pendant la crise sanitaire pour soutenir le pouvoir d’achat, permet aux 5,4 millions de bénéficiaires de ces titres de les utiliser pour des produits alimentaires non directement consommables, tels que la farine ou les pâtes. Le texte, voté par l’Assemblée nationale en novembre 2024 et retardé par la censure du gouvernement de Michel Barnier, a finalement été validé par le Sénat.
Face à l’urgence, les sénateurs se sont alignés sur la version adoptée par les députés pour éviter de prolonger le processus législatif. Cette décision met fin à plusieurs semaines d’incertitude pour les consommateurs, qui avaient été contraints de revenir temporairement aux règles limitant les tickets-restaurant aux produits immédiatement consommables depuis le 1ᵉʳ janvier 2025. Les distributeurs, quant à eux, ont maintenu l’acceptation des titres en prévision de ce vote.
Cette prolongation suscite toutefois des débats, notamment avec les restaurateurs, qui regrettent la concurrence accrue pour une ressource essentielle de leur secteur. Le gouvernement a promis une réforme ambitieuse pour moderniser le dispositif d’ici 2026, prenant en compte les évolutions des usages, notamment liées au télétravail.
Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, a déclaré vouloir présenter les grandes lignes de cette réforme dès l’été 2025. L’objectif est de moderniser les titres-restaurant, avantage social plébiscité par les Français, tout en garantissant une équité entre les différents acteurs concernés.