Thomas Portes, député LFI, menacé de mort par un groupuscule d’extrême droite
Thomas Portes, député La France Insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis , a reçu un courrier de menaces le 7 novembre, directement adressé à son bureau de l’Assemblée nationale. Cette lettre manuscrite, frappée d’une croix gammée, contenait des menaces de mort visant non seulement l’élu, mais aussi sa famille. Dans cet échange avec Libération, Thomas Portes a annoncé son intention de porter plainte.
La lettre, signée par le « GUD » (Groupe Union Défense), un groupuscule d’extrême droite dissous en 2024 en raison de sa violence, contenait des menaces explicites. Portes y est averti qu’il pourrait recevoir « une balle », tandis que sa famille pourrait subir des violences à l’acide. Ce type de menace s’inscrit dans une montée d’intimidations et d’agressions de l’extrême droite en France, alimentée par des mouvements nationalistes-révolutionnaires. Le député a dénoncé cette persistance d’agissements haineux malgré la dissolution officielle du GUD.
Portes, qui dénonce publiquement les idéologies d’extrême droite, estime que ce climat est exacerbé par un contexte politique favorable aux mouvances radicales, notamment depuis l’accession de Bruno Retailleau au poste de Premier ministre. Ce n’est pas la première fois que des personnalités de gauche sont menacées. Depuis juillet, des figures politiques comme Manuel Bompard, Alexis Corbière et d’autres élus ou avocats critiques du Rassemblement National ont également été visés. Le député Portes a réaffirmé que, malgré les intimidations, il ne « baissera ni la voix ni les yeux ».