Thomas Jolly victime de cyberharcèlement : sept interpellations dans une première vague d’arrestations

Sept personnes, six hommes et une femme, ont été interpellées cette semaine dans le cadre de l’enquête sur le cyberharcèlement de Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Ces arrestations, qui se sont déroulées en région parisienne, dans les Alpes-Maritimes et l’Hérault, marquent une première étape dans l’enquête, a révélé une source proche du dossier à France Info, ce qui a été confirmé par l’AFP. La source a précisé qu’“il y en aura d’autres, les enquêteurs iront jusqu’au bout” pour identifier l’ensemble des auteurs impliqués dans cette campagne de haine.

Ces individus, âgés de 22 à 79 ans, ont été placés en garde à vue et devront comparaître le 5 mars prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont accusés de “menaces de mort réitérées”, “cyberharcèlement” et “injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance vraie ou supposée à une religion”. Selon le parquet de Paris, Thomas Jolly a été visé par une vague de cyberharcèlement, où son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées ont été prises pour cible. Ces faits exposent les suspects à des peines pouvant aller jusqu’à sept ans de prison et 75 000 euros d’amende.

L’enquête est menée par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, en collaboration avec l’Office central de lutte contre les crimes de haine (OCLCH). Le harcèlement en ligne visant Thomas Jolly avait commencé après la cérémonie d’ouverture des JO, le 26 juillet, dont certaines séquences, mettant en avant des drag-queens, avaient suscité des réactions virulentes dans des milieux conservateurs et d’extrême droite, en France comme à l’international. D’autres enquêtes pour cyberharcèlement ont été ouvertes, notamment pour des menaces visant la DJ Barbara Butch et des injures publiques à l’encontre de la drag-queen Nicky Doll, a précisé le parquet.