Thierry Mariani et la stratégie du RN pour les municipales 2026 à Paris : vers une « union des droites »
Après des résultats encourageants aux récentes législatives, le Rassemblement National (RN), sous la direction de Thierry Mariani à Paris, cherche à constituer une « union des droites » pour réussir à obtenir ses premiers élus dans la capitale. Le parti mise sur le soutien des partisans d’Éric Zemmour pour s’ancrer dans la politique parisienne.
Un paysage politique difficile
Lors d’une réunion le 7 juillet au Pavillon Chesnaie du Roy dans le bois de Vincennes, les partisans du RN ont affiché des émotions mitigées. Ils espéraient une grande victoire les propulsant vers un pouvoir politique accru, mais la réalité s’est avérée moins éclatante. Malgré cela, Thierry Mariani, figure clé du RN, a trouvé des raisons d’être optimiste. Les candidats du RN, dont trois soutenus par Éric Ciotti, ont dépassé la barre des 5 % dans les 18 circonscriptions parisiennes, ce qui leur permet d’être remboursés de leurs frais de campagne. Cet accomplissement marque un progrès significatif pour le parti de Marine Le Pen, historiquement marginalisé dans les grandes villes, et notamment à Paris.
Surmonter les obstacles
Les difficultés du RN à Paris sont attribuées à l’électorat de la ville, caractérisé par un haut niveau d’éducation et une grande diversité. Frédéric Dabi, directeur général d’opinion à l’Ifop, note que ces caractéristiques démographiques sont traditionnellement réticentes au RN. Malgré quelques gains récents parmi les cadres lors des élections européennes, le paysage particulier des services publics parisiens continue de poser des défis au parti.
Néanmoins, le RN a réalisé des avancées notables dans la 14e circonscription, couvrant une grande partie du 16e arrondissement. Le candidat Louis Piquet a atteint le second tour, affrontant le sortant Benjamin Haddad du parti de Macron. Le RN et ses alliés ont presque triplé leurs scores législatifs précédents à Paris, augmentant leur part de 3,9 % à 10,7 % des suffrages.