Ross Gerber, figure californienne de la finance et actionnaire important de Tesla, a lancé un appel clair : il est temps pour Elon Musk de quitter la direction du constructeur automobile. Une sortie fracassante qui relance le débat sur le rôle central – et parfois sulfureux – du patron de Tesla.
Le PDG devenu problème pour sa propre entreprise ?
Depuis des mois, la grogne monte. Certains salariés évoquent un malaise interne, des décisions déroutantes, un management instable. Et dans les cercles d’investisseurs, la patience s’effrite. Pour Ross Gerber, PDG de Gerber Kawasaki Wealth and Investment Management, Elon Musk est désormais plus un frein qu’un moteur pour Tesla. « Absolument », a-t-il répondu à NewsWeek, lorsqu’on lui a demandé si Musk devait être remplacé. Avec plus de 250 000 actions Tesla à son actif, Gerber reste minoritaire mais pas anecdotique. Son message traduit un ras-le-bol partagé par une partie de l’écosystème Tesla : l’entreprise doit se recentrer sur l’automobile, pas sur les tweets, les polémiques ou les ambitions lunaires de son patron.
Un départ improbable… mais plus impensable ?
Peu de chances que le conseil d’administration agisse, reconnaît Gerber lui-même : « Ils ne feront rien qu’il ne dise pas. » En clair, Musk tient les rênes, à la fois comme PDG, fondateur emblématique et figure iconique de la marque. Mais pour certains analystes, le scénario d’une éviction n’est plus complètement fantaisiste. Musk accumule les controverses, et l’image de Tesla s’en trouve régulièrement brouillée. Or, dans un secteur hyper-concurrentiel où la confiance des investisseurs et du grand public est cruciale, chaque faux pas se paie cher. Virer son créateur, c’est un pari à haut risque. Mais si Musk continue d’être vu comme l’obstacle numéro un à la réussite de Tesla, le conseil d’administration pourrait finir par envisager l’impensable.