Faouzy Guellil, conseiller municipal PS de Dugny et directeur général des services de Stains, a été agressé vendredi soir devant son domicile en Seine-Saint-Denis. Selon le parquet de Bobigny, au moins deux individus l’ont attaqué à mains nues avant d’incendier son véhicule sous les yeux de sa famille. L’enquête a été confiée à la sûreté territoriale pour identifier les auteurs et déterminer leurs motivations.
Cette attaque a provoqué une vague d’indignation parmi les élus locaux. Le maire de Stains, Azzédine Taïbi, a dénoncé un « acte inqualifiable et d’une extrême gravité », pointant un climat de violence croissant à l’égard des représentants publics. Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a appelé à des mesures urgentes pour garantir la sécurité des élus confrontés à des menaces de plus en plus fréquentes.
En mars 2024, une loi avait été adoptée pour renforcer la protection des élus locaux, après plusieurs agressions marquantes, dont l’incendie du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins. Ce texte aligne les sanctions pour violences contre les élus sur celles visant les dépositaires de l’autorité publique, telles que les policiers.
Malgré ces dispositions, les agressions se multiplient et soulignent un malaise grandissant au sein de la classe politique locale. Le gouvernement pourrait être amené à renforcer encore les mesures de protection face à des violences qui touchent désormais régulièrement des responsables municipaux à travers le pays.