Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré mardi que le Hezbollah, allié de longue date de Téhéran, ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, accusant les puissances occidentales de soutenir l’État hébreu. Cette déclaration intervient après des frappes israéliennes au Liban qui ont causé la mort de plus de 550 personnes, selon les autorités libanaises.
Une escalade meurtrière au Liban
Le lundi 23 septembre 2024, l’armée israélienne a lancé une série de bombardements d’une intensité sans précédent contre le Hezbollah au Liban, provoquant la mort de 558 personnes, dont des femmes et des enfants, et blessant plus de 1 600 personnes. Les civils sont de plus en plus pris dans la spirale de violence, avec des scènes de chaos dans le sud du Liban, où des milliers de familles fuient les zones ciblées par les frappes israéliennes.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a clairement indiqué que son objectif était de neutraliser le Hezbollah, tout en avertissant les Libanais de s’éloigner des zones dangereuses. Les échanges de tirs entre les deux parties ont pris une nouvelle dimension, alors que le Hezbollah a riposté en lançant plusieurs dizaines de roquettes sur Israël.
Face à cette situation, Massoud Pezeshkian a dénoncé les bombardements israéliens et a appelé la communauté internationale à agir pour éviter que le Liban ne devienne un « autre Gaza ». Dans un entretien avec CNN, le président iranien a souligné que le Hezbollah ne pouvait pas s’opposer seul à Israël, qu’il accuse d’être soutenu par les États-Unis et l’Europe. Il a également averti que Téhéran ne resterait pas passif face à l’escalade actuelle.
Son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que l’Iran se tiendrait aux côtés des peuples du Liban et de la Palestine, tout en dénonçant l’attitude d’Israël qu’il accuse de vouloir étendre le conflit à toute la région.
La communauté internationale alarmée
Les frappes israéliennes au Liban et les ripostes du Hezbollah font craindre une guerre à grande échelle au Proche-Orient. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a déclaré que « nous sommes au bord d’une guerre totale », tandis que la France a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour tenter de désamorcer la crise.
Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont exhorté leurs citoyens à quitter le Liban et envisagent l’envoi de troupes supplémentaires au Moyen-Orient. Le Kremlin s’est déclaré « extrêmement inquiet », tandis que la Chine a appelé ses ressortissants à quitter Israël. Sur le terrain, la situation se dégrade à vue d’œil, avec une population libanaise en fuite et des tensions qui ne cessent de croître.
Alors que les diplomates se mobilisent pour éviter une conflagration régionale, les frappes israéliennes se poursuivent, et le Hezbollah promet une riposte à la hauteur des pertes subies. La guerre qui se profile pourrait déstabiliser durablement le Moyen-Orient, un an après le début du conflit entre Israël et le Hamas.
Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du Liban, du Hezbollah, et de la région tout entière, alors que le spectre d’une « guerre totale » devient une réalité de plus en plus palpable.