Oppositions et tensions règnent toujours au sein des différentes formations politiques à l’approche des élections législatives, et les candidats ne sont pas en reste. Au sein de la première circonscription du Nord, Amy Bah et Aurélien Le Coq se disputent l’investiture du nouveau Front Populaire depuis plusieurs jours, mais cette situation pourrait bien connaître une accélération.
Aurélien Le Coq a été investi officiellement par le nouveau Front Populaire comme candidat aux élections législatives le dimanche 16 juin à la suite du retrait de la candidature controversée d’Adrien Quatennens. Cependant, Amy Bah, présidente de l’association féministe Nous Toutes Lille qui s’était présentée face à ce dernier, a annoncé rester candidate sous l’étiquette « divers gauche ». Sur son affiche de campagne, elle affirme également se présenter « en soutien au nouveau Front Populaire ». Et c’est précisément sur ce point que l’opposition est née. En effet, Aurélien Le Coq a saisi le tribunal administratif de Lille en référé pour qu’Amy Bah retire son soutien des affiches de campagne qu’elle partage, lui reprochant de se réclamer de la nouvelle alliance de gauche.
La France Insoumise, qui avait demandé dès le 16 juin le « retrait de toute candidature dissidente » face à Aurélien Le Coq, a été contactée par BFM Grand Lille pour s’expliquer sur cette controverse. « Nous faisons ça dans plusieurs endroits en France afin de mettre fin aux manœuvres qui viennent altérer la sincérité du scrutin en créant de la confusion chez les électeurs sur qui est le ou la candidate du Nouveau Front populaire », a réagi le parti.
La première circonscription du Nord reste l’une des plus disputées avec 13 candidats en lice pour les élections législatives, et cette querelle entre Amy Bah et Aurélien Le Coq marque le climat compétitif qui y règne. Le tribunal examinera en urgence le dossier le jeudi 20 juin.
Simon Bradane