Tensions entre Valérie Pécresse et Anne Hidalgo autour du budget des transports pour les JO de Paris 2024

23 juillet, 2024 / Entrevue

La préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024 a récemment mis en lumière les tensions entre Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, et Anne Hidalgo, maire de Paris. Lors d’une réunion axée sur les préparatifs olympiques, les deux dirigeantes se sont affrontées au sujet du budget des transports publics, un échange tendu qui a été capté par les caméras de la série documentaire Au cœur des Jeux, réalisée par Jules et Gédéon Naudet et diffusée sur France 2.

Un budget en hausse

Le conflit s’inscrit dans le contexte de l’augmentation du budget initial des Jeux, passé de 3,8 à 4,4 milliards d’euros en raison d’une inflation de 15%, comme l’explique Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Estanguet avait anticipé des discussions difficiles autour du budget, soulignant que les réunions budgétaires sont souvent les plus tendues, réunissant des acteurs politiques déterminés à défendre leurs intérêts.

La discorde autour des transports

Valérie Pécresse a exprimé son mécontentement face à l’augmentation des coûts liés au transport des accrédités, passant de 200 millions à 252 millions d’euros, tout en soulignant l’engagement financier d’Île-de-France Mobilités. Elle a critiqué l’absence de soutien verbal de ses partenaires concernant les transports en commun, essentiels pour financer les Jeux et absorber les surcoûts que d’autres ne souhaitent pas prendre en charge.

Anne Hidalgo a déjà exprimé des doutes quant à la préparation des transports publics pour accueillir les visiteurs pendant les Jeux. Elle s’était opposée à l’augmentation des prix des tickets de transport, initialement destinés à être gratuits durant l’événement, avant que la région ne décide de les augmenter en raison de l’inflation.

Un échange tendu

Dans l’échange, Valérie Pécresse a déclaré : « Je ne donne pas de l’argent pour me faire taper sur la gueule », réclamant un discours positif sur les transports des JO. Anne Hidalgo a répondu calmement, soulignant que la taxe foncière de Paris a largement contribué au budget. L’échange s’est poursuivi avec Pécresse affirmant : « Mais moi je ne dis pas que Paris est une ville de merde », ce à quoi Hidalgo a répliqué qu’elle ne l’avait jamais dit. Pécresse a conclu en insistant que la question des transports reste ouverte à discussion.

Ce débat houleux illustre les tensions politiques persistantes alors que Paris s’efforce de préparer un événement mondial de cette envergure, mettant en lumière les défis de coopération entre les différentes instances régionales et municipales.