Tensions au sein de LFI : Mathilde Panot et Raquel Garrido s’affrontent sur les désinvestitures

Entrevue 1

La France Insoumise (LFI) connaît une période de turbulences internes marquée par les récentes désinvestitures de plusieurs candidats aux élections législatives, dont Alexis Corbière et Raquel Garrido. Lors d’une interview sur BFM TV, au micro d’Apoline de Malherbe ce matin, Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire LFI, a nié toute notion de purge au sein du parti, expliquant que ces désinvestitures concernaient « des personnes qui ne veulent pas siéger dans notre groupe », visant particulièrement Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis.

Mathilde Panot justifie les désinvestitures

Panot a souligné qu’il s’agissait de décisions nécessaires pour maintenir la cohésion et l’unité du groupe parlementaire. Selon elle, ces actions n’ont pas pour but de purger le parti, mais de garantir que tous les membres partagent les mêmes objectifs et engagements. Elle a ainsi affirmé sa position et assumé ces choix, malgré les critiques internes et externes.

La réponse de Raquel Garrido

Raquel Garrido, ancienne députée de LFI dont la candidature a été désinvestie, a vivement réagi sur X (anciennement Twitter). Elle a qualifié Mathilde Panot d’« inquiétante » et a critiqué les méthodes de la direction actuelle du parti, en particulier celles de Jean-Luc Mélenchon. Garrido a accusé le noyau dur mélenchoniste de prendre des décisions unilatérales sans consultation des militants locaux, qualifiant cette pratique de « crime de lèse-Mélenchon ».

Une purge ou une stratégie ?

Garrido a insisté sur le fait que la désinvestiture des candidats comme elle et Corbière repose sur des mensonges et une volonté de maintenir un contrôle strict au sein de LFI. Elle a démenti toute intention de rejoindre un autre groupe parlementaire, affirmant que leur objectif était de créer une union au sein de la gauche et des écologistes pour contrer la ligne « sectaire » des mélenchonistes.

Un appel à l’unité

Malgré les tensions, Garrido reste optimiste et appelle à la formation d’un grand groupe au sein de la gauche qui dépasse les divisions partisanes. Elle a exhorté les dirigeants de LFI à écouter le message des urnes, soulignant le refus des électeurs face aux méthodes « brutales » de la direction actuelle.

Conclusion

Les désinvestitures au sein de LFI ont révélé des fractures profondes entre les dirigeants et certains membres du parti. Alors que Mathilde Panot défend ces décisions comme nécessaires pour l’unité, Raquel Garrido les perçoit comme des manœuvres autoritaires. Ce conflit interne pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir de LFI et son positionnement au sein du Nouveau Front Populaire .

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