« TahitiGate » : la facture téléphonique d’Anne Hidalgo continue de faire polémique

Entrevue 1

La controverse autour des frais de télécommunications du voyage d’Anne Hidalgo en Polynésie française en octobre 2023 refait surface. Lors du Conseil de Paris du jeudi 13 février, la municipalité a reconnu avoir dépensé environ 10 000 euros pour 5 Go de données mobiles, alors que des chiffres bien plus élevés avaient circulé dans la presse ces derniers mois. La mairie justifie ce montant par les tarifs pratiqués par Orange pour les connexions hors de la zone Europe.

Ce déplacement officiel, destiné à inspecter les infrastructures de surf de Teahupo’o pour les Jeux Olympiques, avait déjà suscité des critiques en raison de son coût global, estimé à près de 60 000 euros. L’opposition municipale et des associations anticorruption avaient dénoncé un manque d’anticipation et une mauvaise gestion des fonds publics, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier (PNF).

Face aux interrogations soulevées au sein de l’hémicycle parisien, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire, a défendu la gestion des dépenses en assurant que la facture téléphonique concernait toute la délégation municipale et non la seule Anne Hidalgo. Il a également annoncé que de nouvelles mesures préventives allaient être mises en place pour éviter de tels dépassements à l’avenir, notamment l’usage de cartes SIM locales lors des déplacements internationaux.

Ce mea culpa tardif peine toutefois à convaincre l’opposition, qui pointe du doigt une négligence persistante dans la gestion des finances publiques. Le « TahitiGate » risque donc de continuer à alimenter le débat, à un moment où la mairie de Paris fait déjà face à de nombreuses critiques sur sa gestion budgétaire.

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