De nombreuses anomalies, comme des moteurs victimes de panne récurrente, des comportements de certains salariés ou des tags « Allah Akbar » sur les avions, inquiètent la compagnie aérienne et les services de renseignement.
Les révélations du Canard Enchaîné posent la question de la sécurité sur les vols Air France. En effet, dans son édition parue ce mercredi 5 octobre, le journal satirique rapporte qu’Air France et les services de renseignement seraient ainsi sur le qui-vive après la multiplication d’incidents qui pourraient révéler la présence de nombreux agents radicalisés au sein de la compagnie.
Pour l’heure, les faits signalés n’ont entrainé aucun incident mais ces révélations sont inquiétantes : « Concernant Air France, nous avons constaté plusieurs anomalies avant le départ de vol commerciaux, détaille un fonctionnaire du Renseignement, cité par l’hebdomadaire satirique. Elles s’apparentent à des tentatives de sabordage ».
Parmi ces tentatives de sabotage, une panne récurrente sur des « moteurs relais », permettant aux commandants de bord de contrôler le réacteur depuis le cockpit. « Heureusement qu’au moment de la check-list l’alarme a fonctionné et qu’à chaque fois l’anomalie a été détectée » explique le Canard Enchaîné. Une enquête a permis d’identifier un suspect qui a pris la fuite en se sentant surveillé et se trouverait aujourd’hui au Yémen.
D’autres soupçons auraient pesé sur deux de ses amis qui auraient trafiqué des toboggans d’évacuation, lesquels n’ont jamais été installés.
À cela s’ajoute une liste d’incidents ou de comportements qui font froid dans le dos. Selon les informations du journal, une quarantaine d’avions auraient été tagués sur les trappes de remplissage de kérozène avec les inscriptions « Allah Akbar ». La compagnie a porté plainte pour cette blague de mauvais goût.
À cela s’ajoute des piratages informatiques dont a été victime la compagnie : le système Géovision, qui permet aux passagers de suivre leur itinéraire sur une carte, a été hacké à deux reprises. Une première fois, Israël a été rayé de la carte et remplacé par « Bande de Gaza », une autre fois, le Maroc a été remplacé par « Khalifa ».
Enfin, début août, un agent de piste a refusé de laisser atterrir un avion sous prétexte que c’est une femme qui pilotait.
Selon le fonctionnaire du Renseignement interrogé par le Canard Enchaîné, « une dizaine de personnes sont sous surveillance » et certains salariés qui comptent dans leurs familles plusieurs radicaux et qui sont eux-mêmes musulmans salafistes ont d’ores et déjà été licenciés ou déplacés à des postes peu exposés. Ces derniers mois, 73 badges d’accès aux sites de Roissy ont été retirés par le préfet chargé de la sécurité.
