Alors que les présidents des 46 clubs professionnels avaient voté jeudi pour parrainer Vincent Labrune et Cyril Linette afin qu’il y ait une campagne pour la présidence la LFP pendant 10 jours, l’Union des Acteurs du Football (UAF) a écarté ce dernier, ouvrant la voie à une réélection de Vincent Labrune, sans opposition. Nouveau fiasco pour l’image du football français.
Comme dévoilé en exclusivité jeudi par Entrevue, les acteurs majeurs du football français ont voté pour un duel entre le président sortant Vincent Labrune et le candidat à la présidence de la LFP, Cyril Linette. Karl Olive, député Renaissance, et Gervais Martel, bien que parrainés par Foot Unis, souhaitent siéger au Conseil d’Administration et non pas prendre le poste.
Coup de tonnerre ce midi après la concertation de l’Union des Acteurs du Football (UAF), qui décerne aussi des parrainages et réunit d’autres acteurs de la « famille du football », comme le syndicat UNECATEF, de l’influent Philippe Piat.
Alors que les 46 clubs professionnels avaient écarté Alain Guerrini (Panini) de la course la veille, Philippe Piat aurait pesé de tout son poids pour tout de même faire parrainer son ami… Et donc écarter ceux qui avaient été légitimement élu.
Exit Cyril Linette -et son programme novateur et rassembleur-, place aux accords entre amis. À l’ancienne. De quoi générer une nouvelle fois une pluie de commentaires négatifs de la part de tous ceux qui suivent cette triste pièce de théâtre.
Ainsi, le journaliste de L’Equipe, Vincent Duluc, n’y est pas allé par quatre chemins. Il balance : « Les joueurs professionnels français, représentés par l’UNFP, font basculer l’élection de la LFP parce que leur syndicat a un lien financier avec Panini, préféré à Linette ou Martel. J’espère qu’ils sont au courant.«
D’après nos informations, Cyril Linette et ses équipes continuent la bagarre en coulisses. Outrés par cette situation d’un autre temps, ils auraient pris contact avec le ministère des sports et le sommet de l’Etat, afin de faire évoluer cette situation. Soucieux d’éviter de nouveaux soubresauts autour du football français, déjà bien chahuté par les droits TV, la qualité et le prix des retransmissions ou la grogne des supporters de Ligue 2 envers beIN, les politiques suivraient tout cela de près et voudraient agir si rien ne bouge rapidement.
Le football français n’a rien à gagner à rester dans cette situation figée, où l’entre-soi semble de mise. Vincent Labrune non plus. Il est mieux pour tous d’organiser une vraie campagne à 10 jours de l’élection du président de la Ligue (LFP), comme l’explique sur X le journaliste d’Entrevue, Thibaud Vézirian.
Que ce soit Cyril Linette ou Vincent Labrune qui l’emporte par la suite, peu importe. Mais au moins, il n’y aura pas eu de simulacre d’élection. C’est déjà ça.