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INTERVIEW – Romain Molina : après la fête, la face cachée des Jeux Olympiques Paris 2024

Après la joie des Jeux Olympiques à domicile, la crise de plusieurs fédérations sportives françaises ? C’est ce que l’on apprend dans le « Livre noir des Jeux Olympiques », écrit par Romain Molina (Éditions Exuvie). Depuis le sud de l’Espagne, où il réside, le journaliste d’investigation a accordé à Entrevue un long entretien sur les dessous du plus grand événement sportif mondial. Glaçant.

Thibaud Vézirian : Bonjour Romain, tu as sorti juste avant Paris 2024 un livre retraçant les dérives des Jeux et du Comité Olympique… tu arrives encore à apprécier ce type de grand événement malgré tout le négatif que tu décris en coulisses ?

Romain Molina ­: Il y a des athlètes que je connais, donc forcément, le rapport est un peu différent. Le problème n’a jamais été les Jeux Olympiques, c’est quelque chose de magnifique. Le problème, c’est la manière dont ils sont réalisés. Tout ce qu’il y a derrière. En espérant qu’un jour, les athlètes soient remis au centre de l’équation. C’est quand même la seule compétition sportive au monde où les athlètes reçoivent zéro euro à la fin de la part du CIO (NDLR : Comité International Olympique), les organisateurs. C’est quand même un concept… Pendant ce temps-là, le directeur de la communication institutionnelle du CIO, Monsieur Christian Klaue, prend 540 000 dollars par an. Une aberration.

À force de dénoncer toutes les histoires sombres du sport mondial, on te reproche parfois d’être uniquement négatif. Tu as pris du plaisir en regardant Paris 2024 ?

Bien sûr, forcément ! Notamment en regardant le basket, mon sport. Quand tu vois l’excellente arène de Lille, c’est fort. Et puis il y a aussi des sports moins médiatisés : c’est magnifique pour tous ces athlètes-là, ainsi que les staffs, d’exister un peu. Par exemple, le tir à l’arc, c’est un art. La posture, la patience, la respiration, etc. Il y a plein de sports qu’on connaît mal.

Et cette cérémonie d’ouverture ? Réussie ? Pas réussie ? Les commentaires ont été globalement dithyrambiques, sauf chez quelques Français ronchons…

Je n’ai jamais regardé en direct une cérémonie d’ouverture de ma vie. Mais j’ai deux choses à dire. La première, c’est que Play the Game, une association très importante dans le milieu du journalisme sportif, explique que toutes les cérémonies d’ouverture servent à donner une bonne image des régimes en place, à montrer sa légitimité. De tout temps. Ensuite, mettre de l’idéologie dans une cérémonie d’ouverture, tous le font. Ça fait partie de la politisation acceptée par le CIO. Je ne pense pas que ce soit ça la véritable essence du sport… Dans une cérémonie, les gens attendent du grandiose. La course au gigantisme me gêne. Après la cérémonie de Paris, tu sais déjà qu’aux États-Unis, ils se sont dits : il va falloir qu’on fasse mieux à Los Angeles ! Et le CIO fait monter ça, ce qui fait dépenser de plus en plus de sommes folles. Le Canard Enchaîné a dévoilé que le coût global de la cérémonie d’ouverture était de 122 millions d’euros. Avec autant d’argent investi, heureusement que c’est un minimum joli ! Mais d’un autre côté, on ne va pas faire les rabat-joie. Il faut vivre… On parle quand même de la France, de la francophonie. Il n’empêche, on a fait courir un risque insensé à la population sur place, avec un gros problème sécuritaire. Les services de renseignement l’ont dit. Tant mieux, il n’y a pas eu d’attentat. C’est génial. Bravo à tous les services.

Tu retombes dans le négatif (sourire)…

D’ailleurs, on n’en parlait plus mais ils ont réussi une prouesse exceptionnelle : cacher les SDF et les migrants ! Notamment au gymnase des Vignoles, dans le XXe arrondissement de Paris. Il y a 162 SDF et migrants qui ont été calfeutrés toute la journée de la cérémonie d’ouverture, avec interdiction de sortir. Ça, c’est l’autre face de la cérémonie d’ouverture. Ils ont même mis des grandes bandes de papier sur les baies vitrées pour éviter qu’on voie qui il y avait à l’intérieur… Une épuration de Paris. Comme l’Égypte l’a fait lors de la dernière CAN (Coupe d’Afrique des Nations), comme le Yémen l’avait fait lors de la Coupe du Golfe, et on avait accusé la Russie de faire pareil.

Avec une telle enquête sur les Jeux Olympiques et donc forcément sur Paris 2024, tu n’as reçu de menaces ? On a cherché à te faire taire ?

Non, ce sont des grands muets. Des organisations qui ne répondent pas. Le CIO adore faire son petit numéro de promotion et puis c’est tout. Ils sont au-dessus et laissent filer les remarques négatives. On peut voir à l’arrivée de Thomas Bach, le président du CIO, à Paris, il avait brandi des banderoles d’appel à la paix, accompagné de réfugiés, c’est exceptionnel. Il vise le prix Nobel de la paix. Ça, cela fait partie du culte de la personnalité des grands leaders. Par rapport à mon livre, le seul truc qui m’a surpris, ce sont les athlètes français. Ils viennent tous me contacter en privé, dont certains médaillés olympiques, mais ensuite, personne n’ose parler. Ou très peu. Il y a une énorme peur. Au canoé-kayak, notamment. En lutte, en escrime, aussi. Ça m’a impressionné.

D’où vient cette peur de parler ?

Ils ne veulent pas parler avant une compétition, car sinon, ils ne seront pas sélectionnés. Tu te rends compte qu’en fait, les athlètes sont terrorisés par leur fédération. Tout cela fait écho à la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les différences entre les fédérations sportives. Une omerta.

Après les JO, les scandales vont éclater ?

Oui, et la faillite du sport français va arriver. La fameuse ANS (Agence Nationale du Sport) a beaucoup dopé financièrement les fédérations françaises. 2,5 millions ou 2,6 millions d’argent public dans la lutte cette année sur un budget de 4,5 millions pour 23 000 licenciés. Ils disent 28 000, peu importe. C’est énorme, sachant qu’en plus, il y a des plaintes pour emploi fictif ou usage de faux. Pas grave. On passe. Un plan de sauvegarde et des dettes faramineuses ? On passe. L’escrime ? Un trou d’un million. Qu’est-ce qu’on en fait après les Jeux ? Pourquoi on a autant de fédérations olympiques en déficit, alors qu’elles sont dopées d’argent public ? Les subventions vont baisser, on va assister lors de l’après Paris 2024 à la faillite de plusieurs fédérations où l’argent a été très mal géré. Avant les Jeux, la politique, c’était de ne surtout pas regarder ce qui se passait vraiment. L’argent public a servi à engraisser les dirigeants de fédérations, à aucun moment, on leur a demandé des comptes. La Fédération française d’escrime est sous inspection générale depuis 16 mois. 16 mois ! Évidemment, il ne fallait rien sortir avant les Jeux. C’est l’inspection la plus longue du monde… Ridicule. Vu que c’est le premier pourvoyeur historique de médailles françaises, on ferme le couvercle… Pour la Fédération française de football (FFF), quand il y a eu la volonté politique d’écarter M. Le Graet du sommet, l’audit a duré quatre-cinq mois. La Fédération française de foot, des centaines de salariés, face à celle d’escrime… C’est un manque de volonté.

Ça me fait penser à tous les Jeux Olympiques en fait : au Brésil, en Russie, au Japon… Souvent pire qu’en France, avec des stades déserts pour toujours, dès la fin des JO.

On appelle ça les éléphants blancs. Les stades mais aussi les pistes, aux Jeux d’hiver, de bobsleigh ou autre, le tremplin de saut à ski près de Grenoble, à l’époque, en friche depuis 30 ans… Sarajevo, Turin… Tokyo ? Le grand dôme de gymnastique, vide. Pour Paris 2024, on s’est loupés sur le budget, surtout. Parce qu’à la base, la piscine de Saint-Denis devait faire 15 000 places, pour englober tous les sports aquatiques. Il y a eu un dépassement de 91 millions d’euros, environ. Et elle fait seulement 5 000 places. Or, World Aquatics, ils te font comprendre que pour la natation libre, il faut 15 000. Donc, en fait, on a créé ce centre aquatique en Seine-Saint-Denis pour du water-polo, de la natation synchronisée et du plongeon. Je n’ai rien contre ces sports. Ce sont des disciplines intéressantes. Mais ce ne sont pas les natations phares. On a créé ce centre-là avec un surplus de 90 millions par rapport à ce qui a été planifié. Et les moments phares se sont joués à Nanterre.

Les budgets ont donc été sous-estimés ?

Totalement sous-estimés. Je n’ai pas bossé dans le BTP, mais une erreur de 90 millions pour 3 fois moins de capacité, il y a un problème quelque part. Sachant qu’on savait dès le départ que ce n’était pas viable d’avoir une piscine de 15 000 places en France. Mais le plus exceptionnel, c’est l’ancien dépôt militaire de la Courneuve qu’ils ont rénové pour le tir…

Un énorme couac ?

10 ou 15 millions d’euros investis. Ils se sont rendus compte qu’en fait, ce lieu ne pouvait pas accueillir le public, ­trop petit. Direction Châteauroux, au centre national du tir. On n’a pas créé tellement de nouvelles structures, c’est le point positif. À Tahiti, il y a quand même le couac de cette fameuse tour d’arbitrage, en aluminium, ça a pété des coraux à 10 endroits différents. Irrémédiable. Pour des jeux écolos, c’est quand même assez beau…

Tu abordes souvent la question de ces budgets mal tenus. Quel sera le fameux coût pour les Français ?

La vraie question, en fait, c’est pourquoi on n’arrête pas de mentir aux gens en disant les Jeux payent les Jeux ? Ça n’a jamais existé. Les Américains ne l’ont pas fait, les Russes non plus. Personne. La France n’avait pas réussi à Albertville, ni à Grenoble. Donc, je ne vois pas comment en 2024, ça y est, on va réussir ce coup-là ! C’est la faute du CIO, grand gagnant. Parce qu’il ne faut pas oublier que le gagnant, c’est le CIO. Tu as uniquement le droit d’afficher les sponsors du CIO lors des Jeux. C’est noté dans le contrat de ville hôte. Et le deuxième grand gagnant, ce sont peut-être les grandes entreprises de BTP qui vont récupérer des appels d’offres. Mais en aucun cas, le citoyen français.

Mais c’est un boost colossal en termes d’image.

Les rentrées d’argent espérées ne sont pas là. L’aspect marketing est un désastre. Pour m’être renseigné, ça a été validé par plein de commissions : ils espéraient plein de rentrées via l’afflux de touristes asiatiques. On les a pris pour des imbéciles en voulant leur vendre n’importe quoi à des prix trop élevés. Le ruissellement économique, c’est une connerie sans nom parce que Paris est déjà une ville touristique. Comme Londres, et tant d’autres. Londres 2012, Boris Johnson, en plein milieu des Jeux, a demandé aux Londoniens de revenir parce que c’était vide. Une ville comme Paris n’a pas besoin des Jeux pour attirer les touristes. Bunkerisation de la ville, prix complètement exubérants ici et là, tu te retrouves avec une baisse de la visite touristique. Londres avait déjà expérimenté ça. On pensait être plus malin que les Londoniens ? En fait, les JO peuvent te servir dans une ville où, naturellement, tu n’irais pas… Ils ont voulu faire du made in France. En fait, ils ont vendu les licences. Le problème, c’est de les vendre aux copains. Tu as le Coq sportif. La marque a demandé un prêt au comité olympique de 2,5 millions d’euros. Les kimonos invalidés par les judokas à deux jours des épreuves, on en parle ? Heureusement, le déficit ne sera pas aussi abyssal qu’à Sotchi (Russie) ou Athènes (Grèce). De toute façon, l’État a signé une garantie financière là-dessus. Et tu ne peux pas avoir les JO si tu n’as pas cette signature qui implique que les États sont garants.

Au sujet du CIO, tu le présentes comme une « monstruosité » et même une « mafia ». Ça veut dire quoi ?

Certains disent que c’est une secte parce qu’ils sont 105 membres, dont plusieurs d’un même pays, cooptés les uns les autres sans aucune transparence. Contrairement à la FIFA, où une fédération égale un vote. Au CIO, tu as un peu de tout : l’émir du Qatar, la princesse Nora de Liechtenstein, le prince de Monaco… Sans aucune transparence. Ils viennent de donner les Jeux d’hiver 2030 aux Alpes françaises et 2034 à Salt Lake City (Etats-Unis). Déjà, ça contredit toute charte olympique parce que l’article 5 indique que l’élection des Jeux olympiques ne peut pas se dérouler dans le pays où se passent actuellement les Jeux. Bref… Article 4, il faut une garantie de l’État. La France ne l’a toujours pas donné. Pas grave. Mais pour Salt Lake, là, c’est très grave. Ils ont conditionné l’obtention des Jeux au fait que la politique américaine change en matière de dopage. Les USA ont ouvert des enquêtes liées à l’Agence mondiale anti-dopage, le CIO ne veut surtout pas. Ils disent que c’est un règlement de compte politique ! Tu as le patron de l’Agence mondiale anti-dopage qui a refusé de se rendre aux USA pour témoigner. Thomas Bach, le président du CIO, a déclaré à Paris qu’il allait s’entretenir avec le prochain président des États-Unis afin que ce dernier dissipe les craintes du CIO. Il se place au-dessus de tout… Aucun homme politique n’est plus important que les Jeux.

Si tu veux les Jeux, tu dois donc accepter toutes leurs conditions ?

Les Russes l’ont fait, les Chinois l’ont fait, tous l’ont fait… Évidemment, le CIO va te faire ta promotion. C’est un outil de lobbying. On l’a vu récemment avec l’attribution pour les prochains jeux eSport. En Arabie Saoudite. Pendant deux heures, ils ont dit à quel point l’Arabie Saoudite est un pays exceptionnel. Vu le coût des Jeux, plus aucun pays ne peut se permettre un tel plan com, sauf les nouveaux géants. Pour les JO 2036, le Qatar et l’Inde sont en train de se livrer une bataille. Aujourd’hui, les villes moyennes ne peuvent plus y aller. Budapest avait essayé, la population avait dit non. Hambourg, pareil. Mais pourtant, les gens attendent du spectaculaire, du gigantisme… Les télés attendent ça, les annonceurs aussi. Ça va devenir des compétitions nationales.

Les nouvelles puissances font du soft-power, ou du sportswashing, car les historiques grandes nations sont à la peine…

J’ai posé la question à plein de gens, ils m’ont dit « Ah, mais les politiciens, ils aiment trop ça, parce que pendant trois semaines, ils sont au centre du monde. » Donc, tu as l’ego qui rentre en ligne de compte. Pourquoi les Alpes françaises n’ont pas été recalées en 2030 ? M.Wauquiez et M.Muselier les voulaient pour leurs régions. La soupe est tellement bonne. Dans ces cas-là, même le droit du travail est retoqué !

Comment faire pour changer tout ça ?

Il faut arrêter de donner un blanc-seing politique à ces gens-là. Ils doivent être jugés à la même enseigne que nous. Le problème, c’est que tu as des organisations qui fuient complètement les juridictions civiles. Le CIO fait la com’ de certains États. Ils sont par exemple allés voir Aliyev en Azerbaïdjan, pour dire à quel point il était exceptionnel. Une honte. À l’époque, c’était l’Ouzbékistan aussi, avec le président Karimov, un boucher sans nom. Et rappelle-toi la Chine, c’était exceptionnel. La Russie, c’était exceptionnel. Maintenant, la Russie, ils sont méchants. Ça y est… Après avoir mangé pendant 20 ans dans la gamelle russe, Thomas Bach, décoré par Poutine, a retourné sa veste. Et pour la petite anecdote, le CIO a même son bureau de lobbying à Bruxelles… Donc, la clé pour arrêter tout cela, c’est de dire non au CIO. Mais tu auras toujours des États et des présidents pour dire oui.


Le Livre Noir des Jeux Olympiques – Romain Molina (éditions Exuvie).

CINEMA, INTERVIEW – 4 Zéros, Olivia joue Bip Bip, Rolland fait du Courbis

Mercredi cinéma. Sortie du film 4 Zéros, suite de 3 Zéros, plus de 20 ans après. Dans les coulisses du football, Fabien Onteniente revisite la comédie footballistique et convie énormément de guests : de Paul Pogba à Stomy Bugsy, de Rolland Courbis à Mohamed Henni, du collectif La Lucarne à Bradley Barcola (PSG), ils sont nombreux à avoir rejoint le cast pour parfois quelques secondes à l’écran.

C’est une première pour eux, Olivia et Rolland Courbis ensemble sur grand écran. Pas dans la même scène, certes, mais dans le même film. Père et fille, réunis. Un moment forcément magique pour eux.

Entrevue a pu s’entretenir avec la famille Courbis, chez eux, à Paris, pendant près de 30 minutes. Séquence chaleureuse et amicale. Avec le plein d’anecdotes.

@thibaudvezirian

Père-Fille, l’anecdote secret de famille de Rolland et Olivia Courbis

♬ son original – TV

Thibaud Vézirian. Dans 4 Zéros, tu interprètes une joueuse de football des Haricots d’Arpajon… Tu viens pourtant de la danse, comment tu as pris des leçons de football avec papa ?

Olivia Courbis. Fabien Onteniente m’a dit, « ok, c’est bon, tu as réussi tes essais, tu feras Bip Bip !‘. J’ai demandé à mon père comment commencer à jouer au foot. Et j’ai dit à Fabien de me donner une réponse rapidement, car le tournage était dans un mois et demi. Lui s’imaginait que j’avais sûrement déjà joué au foot, que c’était de famille… Pas du tout. Je n’avais jamais joué au foot ! On m’a mis en contact avec Fabrice Abriel (l’actuel entraîneur du PSG féminin) et je suis allé auprès des filles de Fleury pendant 3 semaines. A la fin du mois, je savais conduire la balle. Mais pendant le tournage, Fabien me demande des passements de jambes ! J’ai regardé Fabrice Abriel d’un air un peu étonné… Il m’a dit de faire des slaloms. Fabien a hurlé (elle rit) ‘qu’est-ce qui se passe ?’. En 3 semaines, je ne pouvais pas devenir Mbappé ou en Pogba, c’est dans le thème du film…

T.V. Rolland, voir sa fille en footballeuse, ça fait quoi ?

Rolland Courbis. Quand il y avait du football féminin il y a 23 ans dans 3 Zéros, c’était presque de l’anticipation. Désormais, c’est devenu quelque chose de tout à fait naturel. On est habitué.

T.V. Olivia, cette scène face à face avec Isabelle Nanty, c’était comment ?

Olivia Courbis. C’est une femme incroyable. J’ai eu deux jours de tournage avec elle. On a commencé par me filmer moi, elle m’a tellement donné de force hors caméra. C’était dingue.

T.V. Vous n’avez donc pas joué de scène père-fille. On se croise quand même au cours d’un tel tournage ?

Olivia Courbis. Oui et non, uniquement quand je lui ai fait réviser ses textes !

Rolland Courbis. Je crois que ça été le moment le plus pénible ! Elle ne laissait rien passer. Si j’oubliais un petit mot ou quoi que ce soit, hop, elle voulait que je refasse la totalité.

Olivia Courbis. L’improvisation ne vient que quand tu es carré. La liberté ne vient que si tu maîtrises totalement ton texte.

T.V. Comédien, consultant, entraîneur, joueur… Il y a des similitudes ?

Rolland Courbis. Quand on est coach, ou même joueur, pour obtenir un penalty, il faut aussi être un bon comédien. Sans plaisanter, dans la préparation d’un match, un entraîneur doit aussi se muer en comédien afin de motiver les troupes.

L’intégralité de l’interview est à retrouver ci-dessous sur YouTube.

« Les papiers n’étaient pas complètement bons »… Rolland Courbis se confie sur son année de joueur en Grèce

« Il avait inventé Photoshop déjà à l’époque« , confie sa fille Olivia, avec un grand sourire. Père et fille, Rolland et Olivia, réunis pour la promo du film 4 Zéros, qui sort en salles ce mercredi.

En toute fin d’interview, Rolland Courbis aborde rapidement une anecdote au sujet de sa carrière de joueur. Bien qu’il soit désormais connu et reconnu en tant que consultant sur RMC et La Chaîne L’Equipe, il a eu auparavant une très belle carrière d’entraîneur et de joueur.

En 1973, une toute autre époque du football, où, en Grèce, seuls les joueurs grecs pouvaient y évoluer, le championnat local cherche alors à se renforcer coûte que coûte. Et certains recruteurs parcourent l’Europe pour voir si certains noms ressemblant aux noms grecs n’auraient pas de vraies origines grecques… Courbis ? Pourquoi pas…

Rolland Courbis a alors cherché autant que possible des origines grecques…

Frank McCourt fête ses 8 ans à la tête de l’OM : le bilan des supporters

Quel bilan pour l’homme d’affaires américain Frank McCourt, 8 ans jour pour jour après son arrivée officielle à la tête de l’Olympique de Marseille. C’est la question posée en direct sur Twitch, X et Kick dans l’émission Le Dèj Foot, ce vendredi.

Après ses 3 années d’enquête dans les coulisses de l’OM, via l’épineux dossier de vente toujours activée en coulisses d’après nos informations, Thibaud Vézirian a interpelé les supporters du club, nombreux devant son émission, pour savoir quel bilan ils tiraient des 8 années Frank McCourt. Déçus du manque de trophées, les fans olympiens sont forcément agacés. Et à la fois, l’Américain a toujours assuré les arrières du club, financièrement, sans le laisser tomber vers la banqueroute.

Bilan sportif, bilan économique, tout est mis sur la table avec clarté et transparence. Les centaines de millions dépensés pour développer l’effectif, le déficit structurel et annuel, la grande valse des dirigeants et salariés depuis 2021, le budget doublé en 3 ans… Tout y passe.

Vente du Paris FC, officialisation jeudi ? Le club déjà en pleine mutation depuis des mois

La vente du Paris FC pourrait chambouler la Ligue 1 d’ici quelques mois. Avec des actionnaires comme la famille Arnault et l’expérience football de Red Bull, cela pourrait bien vite faire des étincelles.

Dans son émission quotidienne Le Dèj Foot, en direct sur Twitch, X, Kick et TikTok, le journaliste d’Entrevue Thibaud Vézirian, qui parle régulièrement des coulisses du football-business, revient sur les dessous de cette cession.

Le deuxième club de football de la capitale devrait officialiser ce grand changement jeudi, d’après des informations glanées auprès de salariés du club.

De même, le journaliste explique ici sur sa chaîne YouTube que le club a entamé sa métamorphose bien avant l’officialisation de vente, dés le mois de mai. Avec « beaucoup de changements au niveau des entraîneurs des catégories jeunes« , « avec des prises de renseignements spécifiques par rapport à la sécurité » et avec « un mercato d’été avec de gros noms, du haut niveau pour la L2, de hauts salaires« .

Nouveau fiasco pour le football français : LFP, Linette écarté, Labrune sur la voie royale ?

Alors que les présidents des 46 clubs professionnels avaient voté jeudi pour parrainer Vincent Labrune et Cyril Linette afin qu’il y ait une campagne pour la présidence la LFP pendant 10 jours, l’Union des Acteurs du Football (UAF) a écarté ce dernier, ouvrant la voie à une réélection de Vincent Labrune, sans opposition. Nouveau fiasco pour l’image du football français.

Comme dévoilé en exclusivité jeudi par Entrevue, les acteurs majeurs du football français ont voté pour un duel entre le président sortant Vincent Labrune et le candidat à la présidence de la LFP, Cyril Linette. Karl Olive, député Renaissance, et Gervais Martel, bien que parrainés par Foot Unis, souhaitent siéger au Conseil d’Administration et non pas prendre le poste.

Coup de tonnerre ce midi après la concertation de l’Union des Acteurs du Football (UAF), qui décerne aussi des parrainages et réunit d’autres acteurs de la « famille du football », comme le syndicat UNECATEF, de l’influent Philippe Piat.

Alors que les 46 clubs professionnels avaient écarté Alain Guerrini (Panini) de la course la veille, Philippe Piat aurait pesé de tout son poids pour tout de même faire parrainer son ami… Et donc écarter ceux qui avaient été légitimement élu.

Exit Cyril Linette -et son programme novateur et rassembleur-, place aux accords entre amis. À l’ancienne. De quoi générer une nouvelle fois une pluie de commentaires négatifs de la part de tous ceux qui suivent cette triste pièce de théâtre.

Ainsi, le journaliste de L’Equipe, Vincent Duluc, n’y est pas allé par quatre chemins. Il balance : « Les joueurs professionnels français, représentés par l’UNFP, font basculer l’élection de la LFP parce que leur syndicat a un lien financier avec Panini, préféré à Linette ou Martel. J’espère qu’ils sont au courant.« 

D’après nos informations, Cyril Linette et ses équipes continuent la bagarre en coulisses. Outrés par cette situation d’un autre temps, ils auraient pris contact avec le ministère des sports et le sommet de l’Etat, afin de faire évoluer cette situation. Soucieux d’éviter de nouveaux soubresauts autour du football français, déjà bien chahuté par les droits TV, la qualité et le prix des retransmissions ou la grogne des supporters de Ligue 2 envers beIN, les politiques suivraient tout cela de près et voudraient agir si rien ne bouge rapidement.

Le football français n’a rien à gagner à rester dans cette situation figée, où l’entre-soi semble de mise. Vincent Labrune non plus. Il est mieux pour tous d’organiser une vraie campagne à 10 jours de l’élection du président de la Ligue (LFP), comme l’explique sur X le journaliste d’Entrevue, Thibaud Vézirian.

Que ce soit Cyril Linette ou Vincent Labrune qui l’emporte par la suite, peu importe. Mais au moins, il n’y aura pas eu de simulacre d’élection. C’est déjà ça.

La famille Mbappé et Orelsan en lice pour racheter un club de football ?

Un club de Ligue 2 dans le viseur d’investisseurs prestigieux ? C’est ce qui se trame d’après l’éditorialiste Daniel Riolo (RMC). La famille de Kylian Mbappé, ainsi que le rappeur star Orelsan, seraient sur les rangs pour prendre des parts du Stade Malherbe de Caen.

Le SM Caen n’en peut plus de végéter en Ligue 2. Suite à la reprise en main du club au printemps par Pierre-Antoine Capton, patron de Troisième Oeil Productions, désormais actionnaire à 100% de Caen, le club a vocation a laissé entrer de nouveaux investisseurs. Et retrouver la Ligue 1.

Pierre-Antoine Capton a officialisé en mars le départ du fonds d’investissement américain Oaktree (Inter Milan) du SM Caen. N’ayant pas vocation à rester seul à bord du club, la porte était depuis grande ouverte à de nouveaux entrants...

D’après Daniel Riolo (RMC), la famille Mbappé souhaite continuer à développer ses activités. Et pourquoi pas prendre part au développement d’un club de football. Le Stade Malherbe de Caen, par exemple.

« Sa mère et sa famille sont sur le coup pour racheter le club de Caen. Ils veulent multiplier leurs activités, façon entreprise américaine », a expliqué Daniel Riolo sur RMC. Précisant : « J’ai été très étonné quand j’ai appris ça. »

À la suite de ces déclarations, Ouest France a poursuivi l’enquête à ce sujet. Le média régional confirme l’information et va même plus loin : la famille Mbappé souhaiterait être « largement majoritaire » au capital. De même, le rappeur originaire de Caen, Orelsan, pourrait également être de la partie.

Ce dernier ne manque jamais de glisser un petit mot sur sa passion du Stade Malherbe dans ses chansons. Notamment dans son (très bon) album Civilisation, quelques phrases de « Seul Avec du Monde Autour » sont restées dans les mémoires des fans de football : « J’rejoins mon père au stade, on prend deux buts, on prend deux bières. J’rentre chez moi, j’allume FIFA, j’reprends Malherbe, j’continue d’perdre. »

L’OM tient tête à l’Atalanta et peut encore rêver d’une finale (résumé et buts)

Un bijou. Si l’OM n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) à domicile en demi-finale aller d’Europa League face à l’Atalanta Bergame, le geste de la soirée est à mettre au crédit d’un Marseillais. Encouragé quelques jours avant par Emmanuel Macron en personne, Chancel Mbemba a brillé. Le défenseur central international congolais s’est même mué en buteur…

Son tir enveloppé pied droit a trouvé la lucarne du portier italien. Nous sommes alors à la 20e minute de jeu. L’Olympique de Marseille venait de passer un premier quart d’heure difficile, bloqué dans son camp par le pressing italien incessant et déjà mené au score. Scamacca avait fait faux bond à la défense olympienne pour l’ouverture du score (0-1, 11e).

Poussés par un Orange Vélodrome en mode volcan, les Marseillais vont redresser la tête, se lâcher et même s’offrir les meilleures occasions.

D’abord par Aubameyang, seul face au gardien en fin de première période, bien servi par Clauss. Puis à nouveau d’une reprise de la tête après l’heure de jeu. Quelques secondes après son entrée en jeu, Ounahi ouvre lui aussi son pied mais son tir finit sur l’arrête des cages italiennes ! À quelques millimètres près… Mais ça ne rentre pas et les 65 000 supporters présents ce jeudi soir doivent se contenter de ce résultat.

Avec une défense solide, autour de l’Argentin Balerdi, de plus en plus fiable, et avec le retour des cadres, l’OM peut nourrir tous les espoirs. L’Atalanta Bergame a montré des qualités mais aussi des largesses défensives.

Rendez-vous jeudi prochain pour leur « finale », ce match retour qu’il faudra remporter, d’une façon ou d’une autre. Dans le temps réglementaire, en prolongation ou aux tirs au but. Mais cette fois, ce sera à Bergame.