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Qui a dit « Marseille n’est plus vraiment une ville française ? »

C’est la polémique du jour. Pas besoin de laisser du suspense, invité de la matinale de BFM TV, c’est Éric Zemmour qui accapare l’attention. Interrogé au sujet du trafic de drogue qui gangrène la France, l’homme politique a fait vivement réagir.

« Vous savez qu’en France, aujourd’hui, il y a le double de points de deal que de McDonald’s ? » Poursuivant : « Et pourquoi il y en a partout ? Parce que Emmanuel Macron a répandu l’immigration partout en France. » Certains commentaires publiés sous l’extrait vidéo sur X plaisantent de cette comparaison : « J’ai toujours pensé qu’il y avait trop de fast food en France »…

Corrélation entre trafic de drogue et immigration, un lien évident selon Eric Zemmour. Un vaste sujet qui aurait mérité un peu plus d’explications, notamment d’évoquer l’impact de la pauvreté. De même, la question de la légalisation du cannabis aurait pu lui être à nouveau posée afin de régler ou non le problème du trafic de drogue.

« Pourquoi Marseille est le coeur de tout ça ? Parce que Marseille n’est plus vraiment une ville française. C’est encore sur le sol français mais la population ne vit plus là-bas selon les canons français. »

Forcément, sur les réseaux sociaux, les commentaires outrés pleuvent : « Vous ne connaissez rien au sujet », « vous faites des liens là sortis de nulle part » ou encore « rien à voir. C’est le résultat de 50 ans de prohibition. Il n’y a plus de points de deal au Canada ».

L’opération « place nette XXL » fait sourire en prison

« Tous les prisonniers, on a bien rigolé derrière la télé », voilà la petite phrase choc d’un détenu interviewé depuis sa cellule, via un téléphone portable clandestin (chose finalement assez courante en prison).

Suite à la visite surprise d’Emmanuel Macron à Marseille, mardi, pour mettre en lumière l’opération « place nette XXL », les réactions ne se sont pas faites attendre. Condamné à une lourde peine pour trafic de stupéfiants et blanchiment, un « haut placé » du trafic local ironise au micro de France Info. La lutte contre le trafic de drogues ressemble à un vaste jeu du chat et la souris. Et les souris semblent malheureusement s’en amuser…

L’idée de base : une opération massive sur plusieurs semaines, avec d’abord 900 policiers, gendarmes et douaniers déployés à Marseille et ses environs. Et pourtant, beaucoup trouvent déjà celle-ci inefficace.

Sous couvert d’anonymat, depuis sa cellule, un détenu raconte avoir suivi cette journée hyper-médiatisée tranquillement. « Ça nous a fait rire », se moque-t-il. « Ce dispositif est fait pour les médias, pour montrer que (les policiers) sont présents, qu’ils font leur travail. Mais ça ne change pas grand-chose ».

La prison ne dissuade plus, les dealers se cachent le temps de raout médiatique puis reviennent occuper les zones de trafic dans la minute.

Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, mardi soir, 98 personnes ont été interpellées dans le cadre de cette opération. Moins de 10 kilos de cannabis ont été saisis… Les guetteurs sont rôdés, ils ont vu arriver les forces de l’ordre de très loin. « Ils font un petit tour de 15-20 minutes et avec un peu de chance, ils attrapent le petit ‘charbonneur’ ou celui qui a la sacoche, mais rien de plus », confirme la source de France Info depuis sa cellule.

D’après ce témoignage saisissant, cet homme occupe un rôle majeur du trafic local. Il estime que « la prison n’est pas un frein » aux trafics de drogues. Pire que cela, « tout se passe en prison, on s’élargit, on se développe, on a plus de contacts, il y a plus d’argent qui se génère et il y a plus de consommateurs ».

L’argent facile, l’argent qui coule à flôts, toujours le même problème. « Il y aura certains endroits de deal où il y aura beaucoup plus de sang qui va couler », détaille-t-il, « parce que c’est énormément d’argent qui rentre. Des sommes dont vous ne vous rendez même pas compte ».

Pour autant, le gouvernement a promis encore une dizaine d’opérations de police « place nette XXL » en France dans les mois qui viennent. Le but, surtout envoyer un message fort et rassurer les populations.