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France-Espagne, mardi : faut-il se passer de Kylian Mbappé ?

Kylian Mbappé a la tête ailleurs. Il est l’ombre de lui-même lors de cet Euro 2024. Un seul but, sur penalty, et des prestations décevantes. Mais l’équipe de France s’est tout de même qualifiée pour les demi-finales, mardi soir, face à l’Espagne. Dans ces conditions, le capitaine des Bleus est-il toujours aussi indispensable ?

Une saison tronquée, des querelles avec le PSG, un mal de dos, un nez cassé, la situation politique française, son transfert au Real Madrid… Kylian Mbappé croule sous les responsabilités. Actuellement, elles semblent l’écraser. C’est ce qu’explique Le Parisien dans son édition du jour.

Oui, Kylian Mbappé n’est pas en pleine possession de ses moyens. Et ça se voit. C’est le moins que l’on puisse dire. Cette fatigue psychologique totale semble l’accabler. Ses dribbles sont moins efficaces, son jeu est forcé. Les défenses le connaissent, mais ça, cela fait maintenant plusieurs saisons. Toujours aussi surexposé, le capitaine des Bleus ne se défile jamais : ni devant la presse, ni sur le terrain.

Vendredi soir, il a tout de même demandé à sortir à la mi-temps des prolongations face au Portugal. Certaines mauvaises langues y voient le signe d’un capitaine qui se défilait. D’autres, la peur de manquer un nouveau penalty à l’Euro, après celui face à la Suisse en 2021. Et si ces gens moqueurs essayaient plutôt de se mettre à sa place au lieu de critiquer depuis leur canapé ou leur WC ? Trop c’est trop pour Kylian Mbappé.

Même si l’excuse du contexte politique français, expliquée par Le Parisien, fait sourire, Kylian Mbappé est clairement un autre joueur ces derniers temps. Ses conférences de presse sont plus axées sur la politique française que sur son jeu, pour faire diversion ou par réel patriotisme ? D’après Le Parisien, le joueur serait vraiment touché par la situation nationale. Les résultats du scrutin de ce soir vont-ils le libérer ou au contraire le décontenancer ?

Sur les réseaux sociaux, ce type d’excuse ne passe absolument pas. Le traditionnel (et pathétique) tribunal populaire de X s’en donne à coeur joie.

Kylian Mbappé, l’ovni, est en passe de redevenir un être humain un peu plus normal. Alors, Didier Deschamps doit-il songer à un plan B pour affronter l’Espagne, sa future terre d’accueil, mardi soir ? Le nouveau joueur du Real Madrid aura-t-il à coeur de montrer aux Espagnols ce qu’il vaut vraiment ? Face à la défense centrale Nacho-Laporte, le capitaine des Bleus a encore toutes les qualités pour leur fausser compagnie.

Vu les prestations offensives des Bleus, quel joueur ferait mieux que Kylian Mbappé ? Olivier Giroud est diminué. Randal Kolo Muani est plus un ailier qu’un attaquant de pointe. Marcus Thuram use les défenses mais n’est pas un vrai buteur. Kingsley Coman enchaîne les pépins. Ousmane Dembélé n’est pas un attaquant axial, tout comme Bradley Barcola. Aucune autre solution crédible n’émerge pour remplacer Kylian Mbappé. À lui de retrouver ses moyens pour emmener les Bleus en finale de l’Euro.

La surprise qui attendait les Bleus au retour au vestiaire après la victoire face à la Belgique (1-0)

Quel ennui ! Le match de l’équipe de Francea atteint un sommet… Peut-on rendre une copie moins spectaculaire que celle rendue par les Français et les Belges ? La faute revient aussi grandement à des Diables Rouges toujours aussi timorés dans ce huitième de finale de l’Euro, ce lundi (1-0).

Il a fallu un but contre son camp de Vertonghen pour libérer les Bleus en fin de match. Mais à leur retour au vestiaire, ils avaient une belle surprise.

Le revenant. Paul Pogba est-il un porte-bonheur ? Présent pour rencontrer les fans des Bleus en cette journée de France-Belgique, le milieu de terrain de la Juventus Turin, suspendu pour dopage, a fait chavirer les coeurs.

Grand succès déjà dans l’après-midi, à l’applaudimètre, lorsque Paul Pogba est apparu sur scène devant une foule en liesse.

Il fallait bien ça pour égayer la journée des fans de l’équipe de France. Le match qui a suivi fut à nouveau insipide. Des Belges recroquevillés derrière, à attendre une contre-attaque potentielle. Des Français toujours aussi incapables d’attaquer une défense regroupée.

La tentative de Didier Deschamps d’installer un milieu en losange, avec deux attaquants de pointe, Kylian Mbappé et Marcus Thuram, n’a pas plus fonctionné que le 4-3-3 habituel… Les Bleus ne sont pas plus avancés. Mais peut-être que le présence de Paul Pogba parmi eux, à défaut de jouer, va les revigorer.

Prochain rendez-vous, vendredi, face au Portugal (ou à la Slovénie).

Face à la Belgique, Deschamps va tout changer

L’heure de vérité. Le choc des huitièmes de finale France-Belgique va forcément faire des malheureux. D’autant que les deux équipes n’ont pas brillé depuis le début de la compétition. Didier Deschamps s’apprête donc modifier l’animation de son équipe.

« Je ne change pas pour changer, mais je peux apporter des modifications. » Didier Deschamps est un pragmatique. Ses Bleus ne jouent pas le football désiré depuis le début de la compétition. Alors pour ces 8e de finale décisifs, l’équipe de France devrait encore avoir un nouveau visage face à la Belgique à 18h.

Le sélectionneur des Bleus devrait ranger au placard son système avec des ailiers purs. Ousmane Dembélé n’ayant jamais brillé lors des trois premiers matchs malgré trois titularisations. Et Bradley Barcola, aperçu lors du dernier match, n’affiche pas toutes les complémentarités avec un Kylian Mbappé avant-centre.

Alors afin de ne pas se passer du délicieux Antoine Griezmann, Didier Deschamps devrait modifier son milieu de terrain et son attaque. Jamais vu depuis environ trois ans, un système en 4-4-2 losange pourrait être testé en fin de journée. Avec Antoine Griezmann en électron libre derrière un duo d’attaque Mbappé-Thuram. Un Kylian Mbappé plus libre et un Marcus Thuram là pour le pressing, les fausses pistes, le harcèlement permanent. Une façon de mettre son capitaine dans les meilleures dispositions, suite à sa blessure au nez lors du premier match.

Au milieu de terrain, le trio de talents Kanté-Tchouaméni-Rabiot devra régner face au milieu belge. La bataille du milieu de terrain sera plus que jamais capitale. Le trio devra aussi compenser les montées de Théo Hernandez à gauche et le manque de repli habituel de Kylian Mbappé. Pas une mince affaire.

« L’important pour moi, ce sont les deux animations : offensives et défensives. Avec toujours l’objectif de mettre l’ensemble des joueurs, si c’est possible, dans la meilleure situation », estime Didier Deschamps en conférence de presse. « Certains diront peut être que je change, donc que je n’ai pas trouvé (le système adéquat), et quand j’avais trouvé, je n’avais pas de plan B… Je ne change pas pour changer. »

Enfin, le sélectionneur rassure les « les superstitieux, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝗱𝘂 𝗺𝗼𝗻 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗘𝘂𝗿𝗼 𝗲𝗻 𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗲𝘂𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝗿. Alors est-ce qu’il fallait que j’attende mon troisième comme sélectionneur ? On verra. »

Voilà à quoi pourrait ressembler le 11 de l’équipe de France face à la Belgique à 18h : Maignan – Koundé/Upamecano/Saliba/Hernandez – Kanté/Tchouaméni/Rabiot – Griezmann – Thuram/Mbappé.

Thierry Henry appelle à « aller voter » pour « faire barrage aux extrêmes »

Thierry Henry n’avait pas besoin qu’on le questionne sur le sujet. Ses réponses étaient déjà prêtes. Le sélectionneur de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques a confirmé les propos de de Kylian Mbappé et de Marcus Thuram afin de « faire barrage aux extrêmes ».

Thierry Henry se savait attendu sur ce sujet épineux. Les législatives du 30 juin et du 7 juillet. La montée des idées radicales du Rassemblement national en France. Le sélectionneur des Bleus pour Paris 2024 annonce d’emblée qu’il « partage tout ce qui a été dit sur le sujet que vous connaissez bien, si on rentre dans la politique ».

Alors que Kylian Mbappé a parlé de « faire barrage aux extrêmes » sans nommer l’extrême droite et que Marcus Thuram a clairement indiqué vouloir empêcher que le RN prenne le pouvoir en France, Thierry Henry axe sa communication sur « allez voter » !

En conférence de presse, ce lundi matin, afin de présenter la dernière mouture de sa sélection de joueurs pour les JO, Thierry Henry se montre clair : « Je peux citer Marcus, Ousmane, Kylian, le coach… Ce qui peut faire barrage aux extrêmes c’est voter donc… Allez voter ! Personnellement je suis contre tout ce qui divise et un peu plus, si vous voulez, quelque part, unir. »