Le Paris-SG de Luis Enrique inquiète. Malgré les leçons répétées du coach parisien, force est de constater que son Paris-Saint Germain traine de grosses lacunes. Incapable de marquer face à un pâle PSV Eindhoven, les Parisiens n’ont sauvé qu’un match nul (1-1), ce mardi soir au Parc des princes, lors de ce 3e match de Ligue des Champions.
Si Paris peut s’en vouloir d’avoir manqué autant d’occasions de buts nets, il n’y a finalement rien d’étonnant à cela. Le PSG a fait le choix en début de saison de ne pas jouer avec un vrai avant-centre, de ne pas faire confiance à Randal Kolo Muani (entré ailier gauche en seconde période) et de ne pas remplacer Gonçalo Ramos, blessé jusqu’en décembre. Un PSG, sauce espagnole, Luis Enrique. Paris le paye.
Au bout de la chaîne, quoique le PSG fasse, il n’y a pas de buteur. Le concept de numéro 9 est abstrait pour Luis Enrique. Il pense pouvoir défier les lois du football.
Car oui, le jeu collectif parisien permet de se mettre en évidence, de se procurer plus de 20 occasions par match, mais encore ce soir en Ligue des Champions, dés que l’intensité augmente, l’équipe s’expose et se montre friable.
Quand l’homme du match se nomme Achraf Hakimi, latéral droit, lors d’un match à domicile de Coupe d’Europe, il faut se poser de sérieuses questions.
Avec des si, Paris serait déjà champion d’Europe. Avec des si, Paris marquerait des buts. Paris se conforte en dégainant son nombre d’occasions de but. Mais si Ousmane Dembélé et Bradley Barcola étaient des buteurs, ça se saurait. Aucune équipe ne gagne une Coupe d’Europe sans un grand buteur. Et Paris n’en a pas.
Pire, si les Néerlandais n’avaient pas été plus maladroits que les Parisiens, notamment sur cette occasion en or en seconde période, à deux contre un en contre-attaque, le PSV serait reparti avec les 3 points de la victoire.
Il vient de prolonger son contrat jusqu’en 2027 au PSG, on ne peut donc pas le pointer du doigt. Mais quand même : Luis Enrique n’affiche que 40% de victoires sur le banc du Paris SG en Ligue des Champions, le plus faible ratio pour un entraîneur du club sous l’ère qatarie. Et le pire ratio à l’extérieur, aucune victoire. Faut-il ne rien dire ?
Avant d’égaliser, Paris a atteint la barre des 400 minutes de jeu consécutives sans marquer en Ligue des Champions, un record dans son histoire. Du Luis Enrique tout craché, une équipe de handball, qui s’adjuge la possession à défaut de la domination. Mais il ne faut rien dire ?
Oui, le PSG a touché la barre. Oui, Kang-In Lee a buté sur Benitez, de près. Oui, il a souvent manqué quelques millimètres. Des millimètres qui ne manquent jamais à des Lautaro Martinez, Erling Haaland, Viktor Gyökeres ou Vinicius Junior. Le Brésilien a encore été archi-décisif avec le Real lors de la victoire du champion d’Europe en titre 5-2 face au dernier finaliste, le Borussia Dortmund.
La logique du football. Paris, lui, défie toute logique.
Une méthode pour enfin accepter la mort ? Les années d’expérience d’hypnose particulière du Docteur Jean-Jacques Charbonier l’ont amené à constater les effets bénéfiques sur l’être humain. Il a accordé deux heures d’interview à Entrevue, sans tabou, ni prétention, sans langue de bois, en toute transparence. Malgré les réticences et critiques de certains…
Il veut faire évoluer certains dogmes scientifiques trop profondément ancrés. Dans ses ateliers, Jean-Jacques Charbonier vous aide à mieux vivre la mort, à accepter le deuil. Cet ancien médecin, anesthésiste, réanimateur vient de sortir son nouveau livre « Les pouvoirs cachés de l’invisible » (Guy Trédaniel Éditeur), un recueil de nombreux témoignages d’expériences de vie après la mort.
Plongée dans un univers imperceptible jusque-là. Pour nous aider à mieux comprendre notre voyage après la mort.
Thibaud Vézirian : Vous avez été anesthésiste et réanimateur pendant plus de 35 ans, avant de vous focaliser sur la vie après la mort… Qu’est-ce qui vous a incité à prendre ce chemin ?
Jean-Jacques Charbonier : J’ai choisi cette profession d’anesthésiste-réanimateur précisément pour étudier les expériences de mort imminente, après un arrêt cardiaque par exemple. Cela bouleverse leur vie. Ils sont clairement apaisés par rapport aux souffrances et aux angoisses de la mort, aux souffrances du deuil. J’ai choisi cette profession parce qu’au départ, je devais être médecin généraliste. Mais au SAMU, j’ai connu une expérience personnelle forte, une révélation… Je ne suis pas arrivé à réanimer un jeune incarcéré dans un véhicule. Et j’ai eu une perception, disons paranormal, d’une forme vivante qui quittait ce corps au moment de la mort. Je me suis alors souvenu de ce livre de Raymond Moody sur les expériences de mort imminente. Il décrivait ces incursions dans l’au-delà. Je l’ai vécu en tant que témoin. Nous sommes incarnés dans un corps et à un moment donné, on sort de ce corps. Une libération. Je suis rentré chez moi et j’ai dit à ma femme : je ne veux plus être médecin généraliste, je veux être médecin anesthésiste-réanimateur.
Cela vous a permis d’être au plus près des gens qui vivent ces expériences de mort imminente ?
En réalité, j’ai été très déçu ! Quand des gens vivaient des arrêts cardiaques, ils ne se confiaient pas du tout à moi, ils ne vivaient rien du tout. C’est en écrivant mon premier roman, en 2001, dans lequel j’évoquais ces expériences, que les gens sont venus vers moi. Depuis plus de 20 ans, je collecte donc leurs témoignages. C’est quand même dommage de devoir vivre un arrêt cardiaque pour en arriver à un tel apaisement devant la mort ! Et si on arrivait à reconstituer cette expérience sous hypnose, ne pourrions-nous pas obtenir les mêmes avantages ? C’est ça l’idée de départ. Avec mes premières séances collectives d’hypnose à Montréal et au Québec en 2014, les gens en sont sortis apaisés par rapport aux souffrances du deuil.
Les plus cartésiens peinent forcément à croire à tout cela…
On peut ne pas y croire mais en tant que médecin, on ne peut nier le côté positif de ces expériences. Au départ, il y avait une dizaine de personnes qui venaient. J’ai constaté que cela faisait du bien aux gens. J’ai donc développé cette technique et suis devenu un professionnel de l’hypnose. Avec le temps, j’ai constaté les faits, via une étude statistique envoyée au journal scientifique The Lancet. De manière très laïque, sans faire de prosélytisme ou quoi que ce soit. Oui, ça fait du bien, comme le sport, comme d’autres choses, cela a un effet concret. J’ai alors arrêté le métier d’anesthésiste-réanimateur, pourtant exercé avec beaucoup de passion pendant 35 ans.
Vous avez d’ailleurs eu des démêlés avec l’Ordre des médecins. Qu’en est-il aujourd’hui ?
J’étais très investi dans ce métier et même été désigné comme président de conférence médicale d’établissement, élu par tous les autres médecins, chirurgiens, etc. J’ai même été reconduit dans tous mes mandats pour les représenter auprès des instances ordinales et sanitaires diverses. J’ai été médecin-pompier en parallèle… J’étais vraiment bien ancré dans le milieu. Je ne suis pas un illuminé. Mais lorsque j’ai fait ces ateliers d’hypnose, c’est là où de graves problèmes sont arrivés.
Vous avez été interdit d’exercer, vos anciens collègues vous prennent pour un fou ?
Quand mes ateliers ont commencé à prendre une importance considérable, j’ai été convoqué auprès du conseil de l’Ordre. Pourtant, des médecins m’adressaient leurs patients pour tenter cette technique. Ils venaient aussi à mes ateliers, ça commençait à faire du bruit… Le conseil de l’Ordre m’a d’abord invité pour une discussion confraternelle à propos de mes activités paramédicales. Ils m’ont déconseillé de faire ça. Puis ils m’ont convoqué et m’ont interdit d’exercer, au prétexte d’une thérapie alternative non reconnue. Je devais absolument faire reconnaître cette activité avant de l’exercer. J’ai déposé un dossier dans ce sens en octobre 2015, présentant la trans-communication hypnotique (TCH). J’attends toujours leur réponse… J’ai donc bien fait de prendre un peu d’avance et de démarrer sans leur aval.
C’est votre forme d’hypnose en particulier qui est pointée du doigt ? Pourtant, l’hypnose est utilisée désormais en anesthésie, dans les hôpitaux, etc.
Tout à fait. Et j’ai moi-même pratiqué l’hypnose en bloc opératoire… Ce qu’ils n’acceptent pas, c’est de penser qu’on peut contacter les morts sous hypnose. C’est ça le problème. À tel point qu’ils m’ont fait faire une expertise psychiatrique !
Et, donc ?
Ça a duré toute une matinée. Je suis normal (il sourit). C’est une expertise psychiatrique. Vous pouvez la refuser. J’ai accepté afin de bien montrer le grotesque de la situation. Je pouvais donc exercer la médecine. Mais on ne m’a pas laissé continuer. Quand on veut contacter l’au-delà, ou notre âme, on est un cas psychiatrique. Il faut donc vérifier la santé mentale des gens. C’est idiot, dans toutes les religions du monde, on dit qu’il y a une vie après la mort, que l’au-delà existe. Donc, les médecins catholiques, ou de toute religion, on leur fait tous une expertise psychiatrique ?
Finis les soucis ?
Ils m’ont mis en garde à vue ! Deux fois. Ils sont venus me chercher. Le brigadier s’est excusé : ‘Docteur, je ne comprends vraiment pas pourquoi on vous en veut autant, je suis un fonctionnaire de l’État et j’ai été missionné pour vous surveiller comme si vous étiez un fichier S. Vos déplacements ont été tracés, votre téléphone a été mis sur écoute pendant trois mois’. Il m’a tout avoué. Le drone dans le jardin, j’avais trouvé ça suspect…
Votre redressement fiscal, très médiatisé, n’avait rien à voir ?
J’ai été très mal conseillé, comme tout le monde pourrait l’être. Mon cabinet comptable n’avait pas l’habitude de ce type de fonctionnement professionnel et ils avaient classé mes revenus issus de l’hypnose en revenus médicaux. D’où la faute. Nous avons ensuite créé une société spécifique, rectifié, cadré tout ça. Et payé l’amende. On est loin du blanchiment d’argent évoqué… L’État a d’ailleurs été débouté.
Tout cela avait fait tellement de bruit que votre livre s’était retrouvé au top des ventes…
C’était presque une meilleure pub que de faire le tour de tous les plateaux de télé ! Comme disait Séguéla, il n’y a pas de mauvaise publicité, il n’y a que de la publicité. De nos jours, ça suscite encore plus la curiosité des gens.
Revenons à vos ateliers d’hypnose… Comment ça se passe, réellement, pour emmener les gens à la rencontre de l’au-delà ?
On prend 45 personnes, on les met dans un état d’hypnose. Juste avant, il y a une présentation, j’explique un peu la définition de l’hypnose telle que je la conçois, parce que ce n’est pas du tout l’hypnose de Jung, de Freud ou d’Erickson. Pour moi, ce n’est pas dans le cerveau que se situe la conscience, c’est ailleurs. Je leur explique que leur conscience analytique cérébrale (CAC) va être mise au repos et qu’ils vont être en expansion de conscience pour connecter des informations qui ne sont pas dans leur cerveau. Ce qui est troublant. Mais tous les précurseurs de l’histoire du monde ont été attaqués, puis ont été reconnus ensuite pour leurs travaux. Pas de leur vivant ! Je pense que j’aurai le même lot… Je fais ça depuis une petite dizaine d’années et déjà, les résultats sont énormes. Si Dieu me prête vie, j’espère avoir encore une petite décennie de travail. En 20 ans, j’aurais réuni suffisamment de preuves pour dire que ce concept est valable. En médecine, on est tellement ignorant qu’on ne sait même pas comment notre propre cerveau fonctionne. On ne sait pas comment arrivent les maladies. On ne sait pas comment, parfois, elles disparaissent de façon inexpliquée.
Certains pensent que l’expérience de vie après un arrêt cardiaque est une hallucination dû à un dysfonctionnement du cerveau. Pas vous. J’ai interrogé des centaines de personnes qui ont vécu ça et qui nous prouvent que ça ne peut pas être une hallucination. Puisqu’elles sont en mesure de décrire des scènes qui se trouvent non seulement à distance de leur corps physique, mais aussi à très grande distance au moment même où leur cerveau ne fonctionne plus. On sait pourtant que dans les 15 secondes qui suit l’arrêt cardiaque, le cerveau ne fonctionne plus. Avec un électroencéphalogramme plat, impossible de voir, d’entendre, de comprendre, de mémoriser tout ce qui se passe autour de soi et a fortiori, à distance. On est face à quelque chose qui nous dépasse et qui ne peut pas être expliqué par les dogmes que l’on s’est fixé. C’est comme ça que la science évolue, de tout temps, on a modifié les dogmes.
Qu’est-ce qui vous a fait transformer votre atelier de trans-communication hypnotique (TCH) en une programmation cellulaire hypnotique (PCH) ?
Avec plus de 45 000 personnes venues à mes ateliers, j’ai reçu énormément de retours. Dont des d’informations très surprenantes. Notamment des soins énergétiques. Des gens recevaient des informations physiques et guérissaient de certaines pathologies ou de certaines douleurs à la suite de mes ateliers. Par exemple, une femme témoigne avoir ressenti une chaleur au niveau de son cou. Elle avait un problème thyroïdien. Elle s’est sentie guérir. Je lui ai dit de faire attention, de ne pas arrêter ses médicaments et de consulter un médecin. Elle a été voir son médecin, a fait les tests médicaux… Et elle n’avait plus rien. Guérie. C’est du concret, non ? Des exemples comme ça, j’en ai des tas. Je ne sais pas comment ça fonctionne. Idem pour les barreurs de feu ou les magnétiseurs. Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas les choses qu’elles n’existent pas. Mais attention, il faut que cela soit complémentaire de la médecine traditionnelle.
La PCH est plus poussée que la TCH ?
À force d’observer mes ateliers, je me suis dit qu’il fallait en réaliser, non pas sur 45 personnes, mais sur 300-400 réunies dans un même lieu, pendant toute une journée. Afin d’agréger les énergies. C’est ça la programmation cellulaire hypnotique. Les gens sont bien installés, en hypnose profonde, une musique spécifique, dans une salle de cinéma. Ils vont retrouver les blessures de leur âme, des traumatismes vécus, par exemple pendant la vie fœtale. Une jeune femme s’est débarrassée d’une tristesse ancrée en elle, en ayant la vision de sa maman recevant des coups de pieds dans son ventre pendant sa grossesse. Et cela s’était réellement passé. Il y a aussi des visualisations de vie antérieure. Les phobies et angoisses peuvent venir parfois d’un traumatisme vécu dans une vie antérieure. À partir du moment où on a compris d’où cela venait, on est débarrassé de sa phobie ou de son mal-être.
Vous parlez aussi de « mémoires des lieux »…
Je me suis aussi aperçu dans mes premiers ateliers que des gens étaient connectés aux mémoires des lieux. Et on a pu vérifier que ces perceptions étaient exactes. Par exemple, à Saint-Hippolyte, près de Strasbourg, on avait fait une séance dans un hôtel où beaucoup de participants voyaient des enfants ensanglantés, mutilés… en détresse et enfermés. On a appris plus tard qu’à l’endroit précis où on avait fait la séance, il y avait eu par erreur un bombardement des Alliés. Ils pensaient que c’était un repère de nazis. En fait, on avait caché des enfants dans ce lieu pour éviter qu’ils soient pris par les nazis… Un drame.
Vous nous présentez des bienfaits fabuleux… 67% des personnes qui ont participé aux ateliers disent en avoir retiré un bénéfice. Mais il y a aussi des déçus, non ?
Bien sûr. Ce serait trop beau, il n’y a pas 100% de réussite et ce n’est pas satisfait ou remboursé, ils le savent. Parfois la conscience active cérébrale (CAC) est trop présente, les gens analysent trop. Mais c’est une minorité. Des gens connaissent des expériences très étonnantes qui parfois changent leur vie, tout de suite ou dans le futur, via une information qui leur est parvenue ce jour-là. Une femme était venue pour contacter son fils et son mari décédés dans un accident de voiture. Au moment de partager des expériences, elle nous dit sa frustration, sa tristesse de ne pas les avoir vu. Pour elle, rien ne s’est passé. Elle a seulement ressenti ses mains chauffer fortement. Cette femme, on l’a revue trois ans plus tard. Sa première séance a totalement changé sa vie, elle s’était effectivement aperçue de sa capacité à soigner avec ses mains. D’infirmière libérale, elle est devenue magnétiseuse et guérisseuse professionnelle. Grâce à cette seule petite information. Ce n’est pas tellement la quantité d’informations qui compte. C’est ce que vous allez en faire. Il y a des gens qui ont changé leur vie en raison de cette expérience : ils ont arrêté leurs médicaments, guéri de pathologies, supprimé des douleurs, se sont réconciliés avec des proches… Ces preuves remettent non seulement en cause le fonctionnement de l’inconscience, mais aussi le fonctionnement de l’hypnose, puisqu’on pensait que l’hypnose était une réminiscence de souvenirs enfouis dans l’inconscient ou dans la mémoire. Plus il y aura de témoignages, plus cela fera bouger les choses.
Suite de l’interview de Stéphane André, fondateur de l’école de l’Art Oratoire dans le VIIIe arrondissement de Paris, au sujet des qualités nécessaires pour s’exprimer au public. Via l’analyse de nos dirigeants présents ou passés, d’Emmanuel Macron à Michel Barnier, de Barack Obama à Donald Trump en passant par Mitterrand et De Gaulle. (partie 2/2)
T.V. Avec cette actualité politique très dense depuis plusieurs mois, quelle est la personnalité politique du moment la plus forte en termes d’art oratoire ?
Stéphane André. C’est un désert. Il n’y a pratiquement plus d’orateurs. Aujourd’hui, tout le monde parle. Quand on parle en tant qu’influenceur, on peut parler dans son lit au monde entier. Donc le corps n’a plus besoin de travailler. C’est pour ça qu’il y a ce brouhaha d’Internet où chacun n’est alimenté que via les algorithmes qui lui proposent que ce qu’il a envie d’entendre. Il n’y a plus de leader, parce qu’il n’y a plus d’orateur. Pour moi, un orateur est un leader. Il faudrait que n’importe quel enseignant soit un leader devant sa classe.
T.V. : Vous êtes remonté à Mitterrand, De Gaulle, etc. Est-ce que le dernier grand orateur est un Barack Obama ou un Donald Trump ?
Stéphane André. Barack Obama, oui, Donald Trump, non, c’est une catastrophe. Trump, c’est un Sarkozy multiplié par 10. Nicolas Sarkozy a souvent agressé les journalistes. Trump dix fois plus. Tous les deux montrent une face avant tendue. Donald Trump, son visage, c’est un blindage. Il a ses paupières presque fermées, quand il parle, comme des meurtrières de blockhaus, et son oeil, ce n’est pas un œil curieux du public, un oeil enfantin. Un grand orateur doit avoir un regard d’enfant de 5 ans, regarder son public comme un enfant. Croiser les regards, au hasard. Comme dans un sondage aléatoire, sentir la globalité du public, prendre le pouls. Barack Obama, détente faciale totale. Aucune défense musculaire apparente. Visage totalement détendu. Épaule basse, le bras est bas. Et le regard est sur le public. Ça veut dire, je n’ai pas peur, tout en parlant je vous accueille. Alors que, Manuel Valls, quand il était Premier ministre : raide, avec des « euh » partout. Sarkozy, visage tendu, tics d’épaule, l’est tout autant. Et Trump visage blindé l’est encore plus. Ce sont des chefs. De Gaulle, Mitterrand, Obama étaient des leaders. Le chef s’impose et impose. Le leader s’expose et expose. Mais on s’engagera beaucoup plus pour un leader que pour un chef. Pour un chef, dans l’entreprise et ailleurs, on fait le minimum. Pour avoir la paix. On fait bien la différence dans notre école entre le chef et le leader.
T.V. : Vous dites que « la technique est universelle, le style est toujours individuel »…
Stéphane André. Nous faisons éclore des styles. Nous n’enseignons que « le tarmac » de la technique. Si l’élève travaille, son style apparaît. Le style de M. Barnier n’est pas de regarder dans le vide pour trouver ses mots. S’il travaillait la technique, on verrait éclore son style. Mais ce n’est pas ce qu’il donne tous les jours. Le style raconte l’histoire de la personne. C’est vrai pour l’accent marseillais ou l’accent ch’ti. Mais ma façon de parler, ma façon de bouger ou de ne pas bouger devant vous, mon économie de mouvement ou mes intonations, vous racontent en réalité mon histoire. Tout cela vient de tout ce que j’ai vécu, les accidents dans la vie que j’ai eus, si j’ai été un littéraire ou pas, si j’ai fait des études ou pas d’études, etc. La manière dont quelqu’un parle raconte son histoire. C’est son style. Mais ça n’est que la signature qu’il met au bas de l’œuvre artistique, qui est le personnage, l’incarnation de la fonction qu’il a su construire.
T.V. Comment se déroulent vos cours dans votre école ? C’est collectif ou individuel ?
Stéphane André. Il y a des cours particuliers, où l’on reçoit des hommes et des femmes, ça peut être des managers, des consultants, de toute façon des gens qui doivent s’exprimer en public dans le cadre de leur fonction. Pour les politiques, ce sont en général des cours particuliers. En France, les politiques n’aiment pas trop qu’on dise qu’ils prennent des cours pour parler en public. Les Anglais, ça ne les dérange pas. Les enfants anglais font des cours de « debating » dans toutes les écoles. Un politique dira facilement qu’il a un conseiller en communication, qu’Euro RSCG s’occupe de sa communication, qu’il a des gens qui lui rédigent ses discours. Mais il ne dira pas facilement qu’il prend des cours pour bien parler en public. Nous donnons des cours longue durée pour des groupes sur 35 séances, des séances de 2 heures sur une année scolaire. Et il y a des séminaires de 2, 3 ou 4 jours. On y enseigne la base, la technique, que ce soit à des négociateurs, à des managers pour animer des réunions de travail, à des conférenciers pour des grandes réunions, à des commerciaux pour produire des pitchs, etc. Notre technique est très physique, elle s’appuie sur le regard, sur le dos, sur la voix. Je dois théâtraliser. « La vie publique est un théâtre », Shakespeare l’a dit. Chacun joue un rôle, joue la comédie, comme vous dites, mais au sens positif du terme, bien sûr.
T.V. : Avec cette société actuelle, tête baissée sur son smartphone, une notification en balaye une autre, qu’est-ce que ça change ?
Stéphane André. Le fait que le vecteur de communication change, c’est une forme de modernité, mais les grands orateurs passeront toujours, à travers n’importe quel vecteur. Nous, on attend qu’au-dessus de ce brouhaha médiatique, tout d’un coup surgisse encore un orateur. C’est l’espoir que j’aurais pour un Michel Barnier, mais j’ai des doutes. Ce qui est incroyable, c’est que les lois que j’ai mises au point pendant des années ne changent pas avec la technologie d’aujourd’hui. La présence humaine est importante. Peu importe qu’on soit en train de se filmer avec un téléphone, avec une caméra, avec un ordinateur, il faut rester un orateur puisqu’on est en scène. Un conseil idiot, mais tout simple, quand les gens parlent devant leur écran chez eux, ça ce n’est même pas de la technique : mettez votre ordinateur sur une pile de dictionnaires de manière à ce que vous soyez en face de la caméra et que les gens soient en face de vous. Finis les mentons prognathes et les fronts fuyants.
T.V. : Dés que vous voyez quelqu’un, vous jugez son art oratoire ?
Stéphane André. Oui, mais uniquement quelqu’un dans la vie publique. L’art oratoire ne concerne en aucune façon la vie privée. C’est comme au théâtre. Le comédien travaille sur scène pour interpréter quelque chose, mais quand il rentre chez lui, il peut parler différemment. Il peut avoir des tics verbaux en discutant avec un copain. Sur scène, c’est fini. Un orateur, c’est la même chose. Mais quand il est en scène, c’est au titre d’une fonction publique. Il doit donc s’élever au niveau de cette fonction. Les techniques que nous enseignons, je déconseille même à mes élèves de les appliquer en vie privée. Reposez-vous. Et puis, en vie privée, vous êtes entourés de gens qui vous aiment, d’amitié ou d’amour. C’est votre personne qu’ils aiment, et non un personnage.
T.V. : D’autres métiers, comme les enseignants, devraient utiliser vos méthodes ?
Stéphane André. La formation des enseignants, c’est une catastrophe. Les enseignants, aujourd’hui, devant des classes très difficiles, on les emmène au suicide. Non seulement ils sont sous-payés, mais en plus, une classe de 35 élèves, toute une année, garder le respect de toute la classe et emmener tout le monde, c’est une performance sportive absolument incroyable. Il faut avoir un corps en place, il faut recevoir la diversité d’une classe pour faire en sorte que, quand je reçois ça, tout d’un coup, mon cerveau sache calculer le texte qui va convenir au nul, à celui qui n’est pas nul, à celui qui est fils d’immigré, comme celui qui ne l’est pas. C’est ça que doit faire un grand orateur. Toucher tout le monde, en même temps. Il faut gérer trois lignes de façon pertinente : la ligne verbale, la ligne des mots, la ligne tonale, l’enchaînement des tons, la ligne rythmique. Il faut évidemment que ma triple ligne verbale, tonale et rythmique convienne à tout le monde. Un orateur reçoit la complexité d’un public divers, son cerveau en fait la synthèse et son cerveau sait exactement donner à chaque seconde, au bon moment, le bon mot qui conviendra à tous. Toute la question est de saisir à chaque seconde l’état de ce public dans sa globalité. C’est ce que savent faire le bons orateurs. Mais l’art oratoire s’apprend, comme le piano ou la guitare.
Invitée sur plateau du Canal Football Club quatre jours après les faits pour commenter l’attitude de l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, à son encontre après la victoire d’Arsenal (2-0), en Ligue des Champions, Margot Dumont a tenu à clarifier la situation.
La journaliste de Canal+ enterre la hache de guerre. Une hache qu’elle n’a jamais souhaité déterrer, d’ailleurs. C’est l’attitude surprenante et agaçante de Luis Enrique qui a fait que cette simple interview d’après-match est devenu un débat d’actualité footballistique.
Alors que l’entraîneur parisien a refusé d’analyser la défaite de son équipe, estimant avec condescendance que l’on ne comprendrait pas ses explications, Margot Dumont a dû assumer la séquence dans les médias et sur les réseaux sociax.
Dimanche soir, en direct sur Canal+, elle a confirmé ce que tout le monde pensait : aucun sexisme, juste le sentiment qu’il se croit au-dessus de tout le monde.
Selon elle, Luis Enrique doit « comprendre que nous sommes un trait d’union entre les acteurs et le public. Ne pas répondre, c’est les mépriser, eux aussi. Je trouve cela très dommage. Je voudrais dire une chose également, ça ne va pas m’empêcher de faire mon métier : s’il y a une question tactique à poser la prochaine fois, je la poserai. J’espère qu’il aura l’intelligence d’y répondre.»
Une réponse a qui a visiblement beaucoup plu aux internautes, qui ont déjà hâte de la revoir en après-match face au coach du Paris-SG.
Luis Enrique aurait-il dû s’excuser, le débat proposé par le journaliste d’Entrevue Thibaud Vézirian dans son émission quotidienne, Le Dèj Foot, à suivre sur Twitch/Kick/X et TikTok.
Serait-ce une nouvelle catastrophe à venir pour le football français ? Le diffuseur DAZN aurait obtenu les faveurs d’environ 100 000 abonnés depuis le début de la saison, mi-août. Un échec terrible, avec des répercussions financières graves.
Devenu diffuseur officiel de la Ligue 1 un peu à la dernière minute, DAZN (« DaZone ») paye le fait que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a tergiversé très longtemps pour finalement obtenir de faibles montants de droits TV.
C’est le journaliste Abdellah Boulma qui donne cette inquiétante information pour le football français : DAZN ne compterait qu’un peu plus de 100 000 abonnés. Pour rappel, en pleine crise Covid, MediaPro (producteur de la chaîne Téléfoot) avait décidé de cesser ses paiements alors qu’il totalisait 400 000 abonnés…
Selon le même journaliste, DAZN pourrait quitter les lieux d’ici deux ans, en 2026, sauf aide financière extérieure ou augmentation significative de ses abonnés. Pour information, une clause de sortie a été fixée à 1,5 million d’abonnés en 2026… Un chiffre qui paraît déjà inaccessible tant les débuts ont été laborieux.
Certes, avec le niveau de l’AS Monaco ou de l’OM cette saison, la lutte pour le titre semble un peu moins déséquilibrée mais le manque de stars, l’essor de l’IPTV, le niveau des tarifs d’abonnements et le bazar à la LFP n’ont rien arrangé. L’image du football français auprès du grand public est désastreuse, que ce soit dans les grandes villes ou dans les campagnes. Et ce, même si les stades sont relativement bien remplis et que le spectacle reste agréable en ce début de saison.
Abdellah Boulma rappelle que de l’argent frais en provenance de l’Arabie Saoudite pourrait aider DAZN à poursuivre son chemin. Une donnée qui confirme mes informations révélées dans le Dèj Foot en 2020 et 2021 au sujet du rapprochement très clair réalisé par DAZN avec l’Arabie Saoudite. Les hommes d’affaires saoudiens ne jetteront pas l’argent par les fenêtres. Ils financeront uniquement si la suite du projet est viable.
Qu’est-ce qui pourrait changer la donne ? Une augmentation significative du nombre d’abonnés semble être un mirage actuellement. Les abonnements IPTV sont indétectables. Impossible d’aller faire migrer un abonné IPTV vers un pack DAZN, qui coûte beaucoup plus cher et qui diffuse bien moins de contenus. Les Français, certes hors la loi, ne vont pas payer plus pour obtenir moins.
La seule solution ? Ramener de nouvelles têtes d’affiche en Ligue 1 et mettre en place rapidement le renouveau de la rivalité PSG-OM. Raviver la flamme. Tout cela passe bien entendu par le dénouement annoncé (mais incertain en termes de dates) de l’officialisation de la cession de l’Olympique de Marseille à un consortium d’entreprises mené par l’Arabie Saoudite. Encore eux.
L’agent FIFA Grégoire Akcelrod est agacé. Il s’est confié au journaliste d’Entrevue, Thibaud Vézirian, sur les malversations qui ont lieu dans les coulisses du football.
Auteur d’un post LinkedIn vindicatif au sujet du transfert d’Adrien Rabiot à l’Olympique de Marseille, Grégoire Akcelrod s’était fait remonter les bretelles par certains supporters de l’OM, vexés de voir qu’il traitait leur club comme un club de second plan. L’agent FIFA a souhaité préciser le fonds de sa pensée.
« Adrien Rabiot, si j’avais été son agent, je n’aurais pas accepté qu’il signe dans de telles conditions« , explique-t-il, tout en révélant ensuite les montants des offres de l’Atletico de Madrid, du Milan et de West Ham. Pour lui, c’est donc un « échec de signer à Marseille, sportivement on ne peut pas dire que ce soit une progression, et financièrement non plus« .
« Si Adrien Rabiot n’est pas joueur de football professionnel mais travaille au McDo, est-ce que sa mère va venir pour l’entretien d’embauche ?« , tente-t-il comme comparaison. « Nous, dans le foot, on accepte tout !« .
Grégoire Akcelrod dénonce par la suite le fonctionnement des familles, là auprès des joueurs uniquement tout va bien. « Même ma grand-mère aurait pu réaliser le transfert de Kylian Mbappé au Real Madrid« , s’emporte l’agent, en s’en prenant cette fois à Fayza Lamari, la mère du capitaine des Bleus.
Mère ou agent, faut-il choisir ? C’est ce que pense Grégoire Akcelrod. « La famille, c’est les premiers arnaqueurs des joueurs !« .
L’agent de 42 ans dévoile pour finir quelques anecdotes sur l’agent de plusieurs joueurs des Bleus, dont il n’a pas voulu dévoiler le nom. Selon lui, il ne s’intéresserait qu’au domaine financier, se moquant des intérêts sportifs, tout en séduisant ses joueurs en leur proposant des escorts girls.
Des personnalités du monde du sport, des artistes, des créateurs de contenus, beaucoup de monde se sont réunis Espace Clacquesin à Malakoff ce mardi 24 septembre.
C’est l’heure du lancement d’EA Sports FC 25, ne l’appelez plus FIFA, cela fait un an déjà que le plus grand jeu vidéo de football de l’histoire a changé de nom. Faute d’accord avec la FIFA, justement.
20h, le rendez-vous est donné à Malakoff, dans un lieu inédit pour fêter l’arrivée du nouvel opus qu’Entrevue a eu le privilège de tester en avant-première. Photo-call, zone d’interviews, bornes de jeu, en-cas, exposition de maillots, bienvenue dans l’univers FC 25.
Petit à petit, les personnalités conviées à venir mettre en avant le jeu débarquent : de Teddy Riner à Adil Rami, de Warren Zaïre-Emery (PSG) à Selma Bacha (OL), de Bixente Lizarazu à Robert Pires pour l’ancienne génération ! Tous se prêtent au jeu des questions-réponses facilement. Même si certains d’entre eux semblent mieux connaître le jeu que d’autres. À chacun son temps libre.
Le nouveau mode Rush, en 5 contre 5, fait recette : explosions de joie, chamaille entre joueurs, certains découvrent, d’autres ont déjà quelques heures d’avance. Paul de Saint Sernin est au micro pour commenter en direct toutes les péripéties.
Teddy Riner et Adil Rami se tentent un match en équipe… Peu fructueux en buts. Mais Adil n’a pas perdu sa langue, alors le show est permanent. Plusieurs générations se mêlent, les fans de la première heure, en mode classique, la génération FUT, et désormais ceux qui préfèrent les parties hyper ludiques, un autre football, via le 5 contre 5, notamment.
Sortie officielle du jeu vidéo, le vendredi 27 septembre 2024.
La vague d’émotions suscitée par le décès des suites d’une maladie du journaliste sportif Didier Roustan à l’âge de 66 ans a généré une pluie de réactions et d’hommages. Le dernier en date est celui du commentateur de beIN Sports, Omar Da Fonseca.
Nouvelle envolée lyrique pour Omar Da Fonseca. Cette fois, pas pour commenter un match de football. Un fond sonore, un prompteur lu à la lettre et le voilà parti pour cette séquence hommage à Didier Roustan.
Sur beIN Sports, l’ex-international argentin (années 80) commence par un « il y a des prénoms qui sont des signatures : Didier est de ceux-là« .
Il poursuit : « On peut le traduire par celui qui est désiré, aimé, donc aimable (…) 66 ans d’éternité à jamais gravé dans chaque brin d’herbes où un ballon peut rouler, raconter, espérer, rassembler. 66 ans de rêveries, d’utopie, de générosité, d’humilité, de douce révolte. Dans la symbolique des nombres, 66 est le chiffre de l’harmonie, du dévouement, de l’amour inconditionnel. Pour cette raison, s’il en fallait juste une, tu ne pourras jamais mourir Didier. Jamais.«
Avant de pousser la chansonnette en espagnol… Magnifique.
Pour revoir l’hommage du journaliste d’Entrevue à son confrère Didier Roustan dans l’émission Le Dèj Foot (Twitch/Kick/X/TikTok), cliquez ci-dessous :