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Vidéosurveillance algorithmique prolongée, la France comme dans « Person of interest » ? Les associations en état d’alerte

Certains avaient alerté sur les dangers de la surveillance de masse avec l’instauration de la vidéosurveillance algorithmique pendant les Jeux Olympiques. Il avait été alors expliqué c’était un test ponctuel. Ce type de surveillance va finalement être généralisé dans toute la France par le gouvernement de Michel Barnier.

La vidéosurveillance algorithmique, qu’est-ce que c’est ? Une technique qui permet d’identifier, dans l’espace public, des mouvements de foule, des départs de feu, des objets abandonnés … Mais aussi une personne à terre, des véhicule à contresens, des armes, une foule trop dense. Une capacité à veiller à la sécurité des masses, en quelque sorte. Mais aussi un danger, selon les défenseurs des libertés individuelles.

Cela rappelle étrangement la série TV très réussie, dans les années 2010, « Person of interest » : Un agent paramilitaire de la CIA, présumé mort, est recruté par un millionnaire reclu pour travailler sur un projet top-secret : prévenir le crime avant qu’il ne se produise ! Un ingénieux programme élaboré par Finch identifie chaque jour des personnes qui vont être impliquées dans un crime. Victime ou coupable ? L’IA n’est pas capable de le définir à l’avance. C’est tout le problème.

Revenons à la réalité, qui tutoie donc la série TV. Le ministère de l’Intérieur assurait jusqu’à cette semaine que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques. Les doutes au sujet de cette affirmation étaient légitimes. Car le texte de loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025…

Une généralisation à laquelle est notamment favorable Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.

Après des Jeux Olympiques de Paris 2024 très réussis, il est en effet tentant de réutiliser les ingrédients d’une recette qui a bien fonctionné en termes de sécurité. Mobiliser 100% des forces de l’ordre n’est pas tenable. Mais généraliser l’utilisation de l’IA avec la vidéosurveillance, oui…

Le comité d’évaluation des caméras algorithmiques doit remettre un rapport d’ici la fin de l’année 2024. La question de la surveillance faciale reste un point de blocage pour les associations de défense des libertés individuelles.