Les affiches des demi-finales de Ligue des Champions

Jusqu’au bout de la nuit. Il a fallu attendre plus de 23h30 pour enfin connaître les affiches des demi-finales de Ligue des Champions. Une affaire de résistance, de caractère. À Manchester, le duel face au Real Madrid avait des allures de finale.

Tenu en échec 2-2 à Londres, la semaine dernière, face à Arsenal, le Bayern Munich de Thomas Tuchel devait gagner à domicile pour se qualifier. Le tableau de marche était simple : marquer.

En Coupe d’Europe, la logique d’une saison n’est pas toujours respectée. Les Allemands offrent à leur public l’une des pires saisons depuis des années. Au contraire, Arsenal semblait à un sommet non atteint depuis des lustres. Et pourtant, le football possède cette magie d’être imprévisible.

Ainsi, Joshua Kimmich, pas toujours ravi de jouer sous les ordres de Thomas Tuchel, a délivré le peuple bavarois peu après l’heure de jeu. D’une reprise rageuse de la tête (1-0, 63e).

Les Gunners coincent, l’Allianz-Arena fait la fête. Le Bayern Munich est en demi-finale. Thomas Tuchel, lui, devient le premier coach allemand de l’histoire à atteindre les demi-finales de Champions League avec trois clubs différents : le PSG, Chelsea et donc, le Bayern Munich.

En Angleterre, dans ce choc des titans entre le Real Madrid et le tenant du titre Manchester City, ambiance des grands soirs. Avec deux des meilleurs entraîneurs de l’histoire face à face : Carlo Ancelotti contre Pep Guardiola.

Et stupeur dans les rangs mancuniens quand Rodrygo ouvre le score (0-1, 12e). Les Madrilènes, avec deux Français titulaires (Ferland Mendy et Eduardo Camavinga ; Aurélien Tchouaméni suspendu), se recroquevillent en défense et jouent les contres à fond. Avec leurs fusées brésiliennes, Vinicius et Rodrygo. La « Maison Blanche » fait le dos rond.

À force de tenter de percer le rideau défensif madrilène, Manchester City finit par le faire craquer. Le Belge Kevin De Bruyne trompe le portier madrilène de près (1-1, 76e). Délivrance.

Les deux équipes filent en prolongation. 30 minutes de temps supplémentaire. Un moment du match où les débats s’équilibrent un peu plus. Beaucoup de fatigue physique et une séance de tirs au but pour départager ces deux immenses équipes.

Dés le début de la séance de tirs au but, Luka Modric voit son tir stoppé. Mais le tireur suivant, Bernardo Silva, est lui aussi en échec. Andriy Lunin, le portier ukrainien de Madrid, fait alors un arrêt magnifique pour empêcher Matteo Kovacic de marquer (t.a.b. 1-2). L’Allemand Antonio Rudiger croise son tir, ça passe ! Victoire historique du Real Madrid. Le champion d’Europe en titre est éliminé.

Les 30 avril et 1er mai pour les matchs aller, puis les 7-8 mai, les fans de football pourront donc assister aux demi-finales suivantes : Borussia Dortmund-PSG (match aller en Allemagne) et Bayern Munich-Real Madrid.

Barcelone-PSG (1-4) : La grosse gaffe de Nasser Al Khelaifi

98e minute de jeu. Coup de sifflet final de ce quart de finale retour de Ligue des Champions. Paris est qualifié ! La joie s’empare du camp parisien. L’entraîneur Luis Enrique exulte, son staff aussi. Mal en point après son match aller raté (2-3), au Parc des Princes, 8 jours avant, le PSG a profité d’un carton rouge pour refaire surface. Et surclassé petit à petit un FC Barcelone en grandes difficultés.

Si Ousmane Dembélé a été élu homme du match, si Kylian Mbappé a inscrit un doublé salvateur, si Luis Enrique a réalisé de bien meilleurs choix qu’à l’aller, c’est bien le président Nasser Al Khelaifi qui s’est fait remarquer. Après la rencontre, alors qu’il répondait au micro de RMC, le Qatari n’a pas forcément compris où la journaliste voulait en venir…

Alors que Sonia Carneiro lui demandait de taire le nom du prochain adversaire du Paris-Saint Germain, « on ne sait pas encore qui sera l’adversaire, on ne dit rien, on ne dit rien », le président parisien s’est empressé d’annoncer : « Dortmund, Dortmund, Dortmund ! » Ne comprenant pas qu’il fallait garder la surprise aux téléspectateurs.

La journaliste voulait préserver le suspense pour proposer le résumé du match Dortmund-Atlético de Madrid aux abonnés RMC. Dommage, Nasser Al Khelaifi ne l’a pas entendu de cette oreille ! Peu soucieux des logiques télévisuelles, il a tout sourire dévoilé l’affiche Borussia Dortmund-PSG. Oui, ce sont bien les Allemands du Borussia qui ont éliminé l’Atletico d’Antoine Griezmann 4 buts à 2.

Mais à l’heure des réseaux sociaux et des notifications sur smartphones, rares sont les fans de foot qui ne devaient pas être au courant du résultat de l’autre quart de finale jouer en même temps que cet historique Barcelone-PSG…

Avant OM-Benfica : Des supporters balancent tout sur une double billetterie illégale

« Pour ceux qui n’ont pas de carte d’abonnement, le stadier laisse passer comme ça, par le côté où il y a le tourniquet et on rentre… » Le témoignage est terrible. Un supporter, dont la voix est modifiée, balance tout, pour France Bleu Provence, au sujet du fonctionnement récurrent d’une double billetterie à l’Olympique de Marseille.

À 24h du match décisif de Ligue Europa, entre l’OM et Benfica, en quarts de finale de cette Coupe d’Europe, ces révélations font l’effet du bombe.

Dans certains virages de l’Orange Vélodrome, souvent dénoncés par certains suiveurs comme un « Etat dans l’Etat » concernant la revente d’abonnements et de billets de match, certains supporters pourraient venir s’installer voir les matchs sans même posséder quoi que ce soit. « Quand le club annonce 66 000 spectateurs, en vérité on dépasse les 75 000 »

Pour ce supporter marseillais anonyme, impossible d’ignorer ce trafic qui dure depuis des années : « Le club voit bien que dans les virages, c’est plus plein que la capacité du stade ». Avant d’ajouter que l’OM est forcément « au courant », « ça les arrange aussi ». Précisant : « Ça fait de la visibilité, le stade est toujours plein. Pour le club, c’est toujours mieux ».

« Le stadier peut prendre 60-70 euros par personne. »

Un supporter – France Bleu Provence

Ces supporters entrent ensuite dans les détails de ce fonctionnement qui semble habituel : « Après voilà, on arrive en haut des escaliers, on passe juste le contrôle, les fouilles, et après tout droit, on nous ouvre les portes et on rentre dans le virage. » Un fonctionnement généralisé dans les travées marseillaises ? Ce témoignage saisissant pourrait faire réagir les groupes de supporters, le club mais aussi les instances. D’autant que ce supporter ne s’arrête pas là.

« En général, le stadier peut prendre 60-70 euros par personne. Tout en liquide. Et après les revendeurs (d’abonnements), ils s’arrangent avec les chefs des stadiers. Et ça, c’est multiplié par 1000-2000, voire plus sur les gros matchs. Si on voit les images, on voit bien qu’il ne reste plus d’espaces dans les virages, on est tous collés, on ne respire pas, il fait chaud mais bon, c’est pas grave, c’est pour l’OM ! »

Les images de l’incident raciste en Espagne, un Français visé

Mauvaise publicité pour LaLiga, le championnat espagnol. Déjà confronté régulièrement à des actes de racisme honteux dans ses tribunes, rebelote ce samedi. Alors que le Real Madrid se déplaçait sur la pelouse de Majorque, dans le cadre de la 31e journée.

Le leader du championnat espagnol est allé chercher une victoire importante (0-1) en vu du titre. Surtout dans un match coincé entre deux rencontres capitales de quart de finale de Ligue des Champions face à Manchester City. L’entraîneur Carlo Ancelotti avait donc fait tourner son effectif, mais titularisé son taulier, le Français Aurélien Tchouaméni.

Seul et unique buteur du jour, l’ancien bordelais et monégasque est allé célébrer devant les tribunes. Comme le font tous les footballeurs. C’est là qu’un énergumène présent en tribunes a jeté une bouteille puis l’a moqué via des cris de singe.

Les images de la Movistar sont sans équivoque. Et ce n’est pas le jeune âge de ce pseudo supporter qui en fera une circonstance atténuante. De même, personne ne bouge en tribunes. Situation normale ? Situation aberrante.

Déjà, il y a un an, toujours à Majorque, le Brésilien du Real Madrid, Vinicius, avait aussi été victime de racisme. Un fléau que les instances peine visiblement à endiguer avec des mesures fortes.

Hier soir, via un communiqué, le club majorquin annonce avoir activé le protocole contre la violence dans le football et collabore avec la police nationale pour identifier le fautif. Sans convaincre, le RCD Majorque écrit « ne tolérer aucune manifestation de racisme et participer activement à toutes les campagnes visant à éradiquer ce fléau qui dépasse le sport. »

Banderole anti Ch’tis : « Qu’est-ce qu’ils disaient de mal ? »

Il aurait mieux fait de se taire. L’ancien joueur du PSG Fabrice Pancrate n’a pas la langue dans sa poche. Dans l’émission « 100% PSG, le mag » sur France Bleu Paris, il n’a pas pu s’empêcher de revenir sur une immense polémique, née en mars 2008.

Lors de cette finale de Coupe de la Ligue entre le Paris-SG et le RC Lens, la banderole « Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch’tis », brandie au Stade de France, affolait le football français, le monde politique ainsi que les médias.

Quelques semaines après la sortie du film de Dany Boon, la (mauvaise) blague ne fait rire personne. Sauf les Boulogne Boys. Présent ce soir-là, le président de la République, Nicolas Sarkozy, ne décolère pas.

« On voulait faire de l’humour, du Charlie Hebdo, du Coluche, du Desproges », estimera 10 ans plus tard, lors de son procès en appel, un des prévenus. Cette affaire coûtera la dissolution de deux groupes de supporters, dont les très décriés Boulogne Boys, une décision actée alors rapidement par la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie.

Vendredi soir, sur France Bleu Paris, Fabrice Pancrate en a remis une couche. Alors que le football français aurait aimé enterrer définitivement cette affaire.

Quand l’animatrice Pia Clemens l’interroge avec une question simple, Fabrice Pancrate éclate de rire. « Est-ce que t’entres sur la pelouse au Parc, tu notes le tifo (en tribunes) quand t’es joueur ? » Réponse entre rires à gorge déployée : « Non, non, je ne peux pas le sortir ! ». Il se retient alors de délivrer son anecdote. Il aurait mieux fait.

Intriguée, Pia Clemens le relance tout sourire : « Vas-y ! ». « Ça a fait polémique », sourit l’ex-ailier du PSG.

« Franchement, j’ai rien contre les Ch’tis, ils sont gentils. Mais qu’est-ce qu’ils (les supporters du PSG) disaient de mal ? Moi quand j’ai vu la polémique, je me suis dit ‘il est où le problème’ ? Soit vous n’ouvrez pas les journaux, soit… Les problèmes évoqués, ils sont réels ! Alors c’est vrai, sur le ton de la plaisanterie, ça n’a pas fait rigoler le peuple du Nord, ce sont des gens attachants… »

Et Pancrate s’enfonce encore dans la foulée : « Il y avait beaucoup de vérités dans ce qui était écrit ! »

Après la défaite face à Barcelone, Neymar se moque du PSG

Il n’a pas mis longtemps à réagir. Un post très commenté, juste après la défaite du PSG. Neymar Jr, le joueur brésilien parti du Paris-Saint Germain en août dernier, ne garde pas un souvenir impérissable de la fin de son passage dans la capitale. Et il le fait savoir subtilement…

Poussé vers la sortie par la direction du club, la star a gardé la dent dure contre le club. Depuis l’Arabie Saoudite, où il se remet d’une longue blessure au genou, Neymar continue de suivre l’actualité du footballeur européen.

D’autant que deux de ses anciens clubs s’affrontaient, mercredi soir. Au Parc des Princes, où Neymar a souvent brillé, le PSG s’est incliné 2-3 face au FC Barcelone, en quart de finale aller de Ligue des Champions. Une déconvenue terrible pour des Parisiens favoris des bookmakers et invaincus depuis 28 matchs.

Un Brésilien a été le bourreau des Parisiens, hier soir. Et même l’homme du match. C’est l’ancien rennais Raphinha, désormais coéquipier de Neymar en sélection, qui a signé un doublé. D’abord l’ouverture du score, en profitant d’un ballon mal repoussé dans la surface parisienne. Puis en égalisant en seconde période, d’une somptueuse reprise de volée. Raphinha a célébré son but d’une manière qui a inspiré Neymar Jr.

Ce dernier a donc posté une réponse à cette célébration, en émojis, sur le compte Instagram de Raphinha. Une sorte de clin d’oeil moqueur envers le Paris-Saint Germain. C’est de bonne guerre. Le PSG devra renverser la vapeur mardi soir prochain, à Barcelone cette fois.

PSG-Barcelone, sécurité renforcée : les supporters doivent-ils avoir peur ?

Grand spectacle sur la pelouse, peur en tribunes ? Alors que se déroule le quart de finale aller de Ligue des Champions entre le Paris-SG et le FC Barcelone, ce soir, au Parc des princes, les 45 000 personnes attendues doivent-elles s’inquiéter pour leur sécurité ?

« Tuez-les tous », Daesh a posté des menaces via ses réseaux sociaux en début de semaine, demandant de s’atvtaquer à tous ceux qui se rendraient aux matchs de Coupe d’Europe. Pour les premières rencontres, hier soir, à Madrid (Real Madrid 3-3 Manchester City) et Londres (Arsenal 2-2 Bayern Munich), tout s’est passé dans le calme et la sécurité.

Ces publications viennent d’al-Azaim, outil de communication de l’Etat islamique au Khorassan (EI-K), la branche de l’EI en Afghanistan, qui a revendiqué l’attentat de Kerman en Iran en janvier et est soupçonnée d’être derrière celui de Moscou.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a donc annoncé le renforcement de la sécurité dans la capitale en raison d’une forte « menace » de Daesh. Un match sous haute surveillance, avec sept compagnies de CRS déployées. Ce qui représente autour de 500 policiers. De même, les effectifs de la BAC seront également mobilisés aux alentours du stade, tandis que les brigades des réseaux ferrés resteront particulièrement vigilants dans les transports.

Faut-il éviter de se rendre au stade ? Non, « pour l’heure, il n’y a pas de menace avérée mais prudence et responsabilité est de chaque instant», a déclaré Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement.

« Il est évident que s’agissant d’un moment important comme la Ligue des champions de football, nous avons demandé à la Direction Générale de la Sécurité intérieure (DGSI) de communiquer les informations que nous avions aux autres services des autres pays qui accueillent les quarts de finale », a précisé mardi Gérald Darmanin.

Coup d’envoi de cette rencontre au sommet à 21h.

Joconde, montgolfière, stickers… Le FC Barcelone se moque du PSG

La bataille des réseaux sociaux. Avant celle du terrain de football. Mercredi soir, 21h, le Paris-Saint Germain reçoit le FC Barcelone en quarts de finale aller de la prestigieuse Ligue des Champions. Mais avant cette première manche entre les deux équipes, une lutte se joue déjà sur les réseaux sociaux.

Quel club sera le plus audacieux ? Le plus créatif ? Mais attention à ne pas trop se montrer confiant non plus. Outsider des bookmakers pour cette rencontre au Parc des Princes, les Catalans y vont fort sur leurs différents réseaux sociaux. De quoi faire peur à Kylian Mbappé et ses coéquipiers ?

C’est d’abord La Joconde, vêtue d’un maillot du Barça, qui a attiré l’attention des supporters des deux camps. Attention, l’arrogance catalane pourrait être punie…

Puis nouvel acte présomptueux : une montgolfière aux couleurs blaugranas s’élevant devant la Tour Eiffel. Il n’en fallait pas plus pour agacer les supporters parisiens… qui ont demandé à leurs joueurs de répondre sur la pelouse, mercredi.

La tension monte entre les deux clubs et leurs supporters alors que le FC Barcelone restera pour longtemps le club qui a humilié le PSG, avec cette remontada (6-1), un soir de mars 2017.

Rassurez-vous, Mona Lisa n’a pas réellement enfilé un maillot du FCB, le musée du Louvre n’a pas été vandalisé. C’est l’œuvre d’une création via l’intelligence artificielle (IA)…

En revanche, ce sont de vrais stickers, autocollants aux couleurs du club catalan, qui fleurissent actuellement dans la capitale. À 24 heures du duel, le ton est donné. Cela s’annonce particulièrement palpitant.