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Tour de France (14e étape) : « une autre planète », la nouvelle victoire de Tadej Pogacar sème le trouble chez les experts

Gros coup du Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Le vainqueur du Tour de France 2020 et 2021 s’est imposé, ce samedi, au sommet du Pla d’Adet. Avec un coup de pédale qui laisse à nouveau sceptique de nombreux experts.

Décidément, il n’en finit plus d’impressionner. Tadej Pogacar vole vers son troisième Tour de France. Si l’écarte au classement général ne reste que de 1’57 » avec Jonas Vingegaard (Team Visma), le Slovène mène une allure qui laisse songeur. Plusieurs experts et suiveurs du Tour s’en étonnent alors que le maillot jaune vient de remporter la 14e étape, au Pla d’Adet.

A 4,6 km du sommet de Pla d’Adet, col de hors-catégorie arrivée de la 14e étape du Tour de France, samedi, Tadej Pogacar a lancé une attaque pour lâcher Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step) et aller chercher la victoire.

Le grimpeur Guillaume Martin (Cofidis), relégué à 4 minutes, s’avoue vaincu : « J’ai eu quand même un bon rythme et je crois que j’ai vu 4 minutes de retard sur la ligne, c’est le cas à chaque montée depuis quelque temps» Avant de poursuivre : « Le tempo était rapide toute la journée, ça a été usant, on arrive au bout de 15 jours de course. Je me suis accroché comme j’ai pu. C’est un autre monde. Ils ont continué à accélérer quand je diminuais. Ils sont sur une autre planète. »

Antoine Vayer appelle Tadej Pogacar « Hulk », référence au super héros. L’ex-entraîneur de Festina analyse aujourd’hui les performances des coureurs. S’affirmant « incorruptibles », il pense pouvoir nettoyer le cyclisme du dopage en six mois s’il était nommé aux instances… En attendant, il dénonce publiquement les dérives de ce sport.

Et les dernières performances de Tadej Pogacar, mais aussi de Jonas Vingegaard, l’inspirent. « En perf max absolue, Pogacar n’est pas au niveau d’Armstrong au zénith ? Par exemple 37min36s sur l’Alpe d’Huez, peut-il le faire ? En revanche une forme physique incroyable depuis mars pour Pogacar. Armstrong avait juste un pic de forme en juillet… », explique-t-il.

Antoine Vayer multiplie les tweets pour alerter du scandale du dopage sur le Tour, selon son analyse. Celui qui s’intitule FestinaBoy sur X insiste encore à comparer Pogacar avec Armstrong, la référence ultime en termes de dopage organisé.

« RECORD de Lance Armstrong EX-PLO-SÉ ! A quoi servait l’EPO ? Pla d’Adet, 25’05 » (avant jury @lapreuvepar21) , c’est 1’58 » de mieux sur la section radar de 9,22kms à 8,47% avec 40 watts de mieux à ~470 Watts Etalon ! », détaille l’ancien entraîneur, désormais enseignant, auteur et chroniqueur.

Pour lui, watts à l’appui, impossible que Tadej Pogacar ne puisse parcourir de telles distances à ces allures-là sans être dopé. Réponse dans quelques années ?

Les premiers JO e-sport se tiendront en Arabie Saoudite en 2025

Grande nouvelle pour l’Arabie Saoudite. Le Comité International Olympique (CIO) vient d’annoncer l’obtention des premiers Jeux Olympiques d’e-sport, de jeux vidéos, prévus à partir de 2025.

Les gamers sont heureux. Ils ont leurs premiers Jeux Olympiques. Mis de côté des traditionnelles épreuves sportives, les champions de jeu virtuel attendaient cela impatiemment. Cela fait plusieurs années que le CIO discute de Jeux Olympiques e-sport. Très engagée pour obtenir de nombreux événements mondiaux majeurs, l’Arabie Saoudite a sauté sur l’occasion.

Après l’exposition universelle 2030, les grands championnats de boxe, le Paris-Dakar, la Formule 1, la Coupe du monde de football 2034 ou encore les jeux asiatiques d’hiver 2029, voilà que le Royaume accueillera les premiers Jeux e-sport de l’histoire. L’influence de ce pays est grandissante dans tous les domaines.

Du sportif à la politique, de la diplomatie à l’économie, de l’écologie à la santé, l’Arabie Saoudite est partout et s’affirme comme LA grande nation des prochaines décennies. La métamorphose de sa société pendant les dix dernières années, sous la gouvernance du prince Mohammed ben Salmane, est impressionnante.

Déjà actionnaire de beaucoup d’éditeurs de jeux vidéos, l’Arabie Saoudite, via le PIF (le fonds souverain) ou d’autres fonds d’investissement, ambitionne de devenir le leader mondial du jeux vidéo. Cela n’est qu’une question de temps. Le Comité International Olympique a précisé que ces Jeux nouvelle formule se tiendront « régulièrement » pendant douze ans à partir de 2025. Un contrat « test », donc.

Cette décision sera approuvée lors de la 142e session du CIO, prévue les 23 et 24 juillet à Paris. Le président du CIO, Thomas Bach, a salué dans un communiqué la grande implication et la « grande expertise – pour ne pas dire unique » du comité national olympique saoudien en matière d’e-sport.

Aucune information encore sur les jeux vidéos concernés par ces Jeux Olympiques inédits. Nul doute que certains éditeurs vont jouer des coudes afin d’apparaître. Qui de EA Sports FC ou de FIFA (nouvelle formule du jeu de foot de la FIFA) sera par exemple retenu pour l’événement ? Selon le prince Abdulaziz bin Turki Al Faisal, ministre saoudien des Sports, le Royaume compte « plus de 23 millions de joueurs ».

Soucieux de répondre à tous ceux qui s’en prennent régulièrement à l’Arabie Saoudite, Thomas Bach a affirmé que le CIO veillera à ce que « les valeurs olympiques soient respectées ».

Il a notamment cité le « développement rapide » du sport féminin en Arabie Saoudite, les « réformes réglementaires » assurant une représentation féminine dans les conseils d’administration de toutes les fédérations sportives, ainsi que l’égalité de rémunération pour les athlètes hommes et femmes sélectionnés en équipe nationale. Des avancées qui ne sont pas toutes visibles chez les pays donneurs de leçons.

La famille Mbappé et Orelsan en lice pour racheter un club de football ?

Un club de Ligue 2 dans le viseur d’investisseurs prestigieux ? C’est ce qui se trame d’après l’éditorialiste Daniel Riolo (RMC). La famille de Kylian Mbappé, ainsi que le rappeur star Orelsan, seraient sur les rangs pour prendre des parts du Stade Malherbe de Caen.

Le SM Caen n’en peut plus de végéter en Ligue 2. Suite à la reprise en main du club au printemps par Pierre-Antoine Capton, patron de Troisième Oeil Productions, désormais actionnaire à 100% de Caen, le club a vocation a laissé entrer de nouveaux investisseurs. Et retrouver la Ligue 1.

Pierre-Antoine Capton a officialisé en mars le départ du fonds d’investissement américain Oaktree (Inter Milan) du SM Caen. N’ayant pas vocation à rester seul à bord du club, la porte était depuis grande ouverte à de nouveaux entrants...

D’après Daniel Riolo (RMC), la famille Mbappé souhaite continuer à développer ses activités. Et pourquoi pas prendre part au développement d’un club de football. Le Stade Malherbe de Caen, par exemple.

« Sa mère et sa famille sont sur le coup pour racheter le club de Caen. Ils veulent multiplier leurs activités, façon entreprise américaine », a expliqué Daniel Riolo sur RMC. Précisant : « J’ai été très étonné quand j’ai appris ça. »

À la suite de ces déclarations, Ouest France a poursuivi l’enquête à ce sujet. Le média régional confirme l’information et va même plus loin : la famille Mbappé souhaiterait être « largement majoritaire » au capital. De même, le rappeur originaire de Caen, Orelsan, pourrait également être de la partie.

Ce dernier ne manque jamais de glisser un petit mot sur sa passion du Stade Malherbe dans ses chansons. Notamment dans son (très bon) album Civilisation, quelques phrases de « Seul Avec du Monde Autour » sont restées dans les mémoires des fans de football : « J’rejoins mon père au stade, on prend deux buts, on prend deux bières. J’rentre chez moi, j’allume FIFA, j’reprends Malherbe, j’continue d’perdre. »

Scandale au Brésil, un policier tire sur un joueur de football

Des images terribles et scandaleuses. Les médias brésiliens relayent les images en boucle. Un policier tire à bout portant sur un gardien de but de l’équipe brésilienne du Grêmio Anapolis (2e division régionale). Un tir de flash-ball qui frappe directement la cuisse du joueur.

C’est la stupeur. Hier soir, au Brésil, après la défaite de son équipe contre le club de Centre Oeste (1-2), le gardien de but Ramon Souza a reçu un tir de flash-ball, quasiment à bout portant. Une scène qui aurait pu être sortie tout droit du tournage d’une série télé. Mais pas du tout, c’est bien la réalité. Le joueur a été immédiatement pris en charge par une équipe médicale, avant d’être transféré sain et sauf à l’hôpital en ambulance. Son club a dénoncé un acte « horrible, incroyable et criminel ».

À la fin du match, des heurts entre supporters avaient éclaté. Le policier fautif, que l’on identifie clairement sur les images, semble menaçant : il pousse d’abord un autre joueur, arme son fusil puis tire. Et ce, alors qu’aucun joueur ne se dirige vers lui violemment. 

Le club de Grêmio Anapolis a rapidement donné des nouvelles de son gardien : « Après avoir reçu des soins, le gardien de but Ramon Souza ne risque pas de perdre la vie ou sa jambe ». L’acte a été qualifié de « criminel », ainsi, le club souhaite que « le responsable soit puni et que justice soit rendue, afin que cet acte criminel ne reste pas impuni ».

Forcément, ce jeudi, l’affaire, relayée par tous les médias nationaux, a pris une envergure politique. Le ministère des Sports a apporté son soutien à Ramon Souza : « Il est impératif de rétablir la confiance dans l’action de la police, afin de garantir que les épisodes de violence ne deviennent pas monnaie courante sur les terrains de football ». La défiance est totale entre les citoyens et la police actuellement au Brésil.

Lamine Yamal béni par Léo Messi ? La série de photos virale

C’est la nouvelle pépite du football mondial. Déjà époustouflant au FC Barcelone, Lamine Yamal, 16 ans, a ébloui le monde avec son but égalisateur face à l’équipe de France mardi soir à l’Euro 2024. Depuis quelques heures, une série de photos de lui bébé refait surface. Surprise…

Lamine Yamal a-t-il été béni par le Dieu du football, Lionel Messi ? Nous sommes en 2007, l’Argentin n’est pas encore l’immense star qu’il est devenu par la suite. Pour la réalisation d’un calendrier caritatif, le joueur du FC Barcelone est mis à contribution afin de poser avec un bébé.

Le photographe ne sait absolument pas qui est ce joli bébé que Léo Messi doit tenir dans ses bras. Cette série de photos a refait surface la semaine dernière. Le papa de Lamine Yamal ayant reposté celle-ci sur son compte Instagram : « le début de deux légendes ».

Avec le but splendide marqué le jeune ailier espagnol, ces photos sont devenues virales. Le monde entier découvre cette folle histoire via les différents médias et réseaux sociaux.

Le fait que Léo Messi pose Lamine Yamal est le fruit du plus grand des hasards. La maman de Lamine avait participé à un tirage au sport, espérant participer avec son fils à ce calendrier pour l’UNICEF. Rien d’autre. La magie du tirage puis du hasard, qui a amené Lamine dans les bras de Lionel a fait le reste. Pour l’éternité.

Le photographe Joan Monfort d’Associated Press raconte même que « Messi n’avait que 20 ans, il ne savait pas trop comment faire pour gérer le bébé, assis dans une bassine. Messi est un garçon plutôt introverti, timide. Il était dans le vestiaire de l’équipe, il arrive et se retrouve à devoir poser dans une autre salle avec un bébé posé dans une bassine. C’était un peu compliqué…»

Scandale raciste dans le rugby français : Mourad Boudjellal a honte de Melvyn Jaminet

Melvyn Jaminet dans l’oeil du cyclone. Suite à ses propos racistes diffusés sur son compte Instagram dans la nuit de samedi à dimanche, peu après la victoire du XV de France face à l’Argentine, l’arrière du RC Toulon a été mis à l’écart. Ses avocats ont réagi, Mourad Boudjellal aussi.

Mourad Boujellal a honte. L’arrière du RC Toulon ne doit plus porter le maillot du club. L’ancien illustre dirigeant du RCT est catégorique. Après de tels propos racistes, « le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque », Mourad Boudjellal appelle au licenciement du joueur.

Dans les colonnes de Var Matin, il précise : « Normalement, dans les contrats, il y a une clause d’éthique. Le club va être obligé de s’en séparer. Je n’accepte pas que ce mec porte ‘Toulon’ sur son maillot. Est-ce qu’il peut représenter la ville de Toulon? Est-ce que les partenaires qui sont sur le maillot ont envie d’être associés à du racisme ? »

Mourad Boudjellal n’entrevoit aucune autre solution que son départ du club : « Quand le club était en Pro D2, c’est ce que lui appelle un Arabe qui est venu mettre son argent, son temps et sa vie pour le faire remonter en Top 14 et gagner des titres. Ça me fait honte ! Melvyn Jaminet n’a rien à faire au RCT, qui est ouvert sur la Méditerranée et le monde. Le club va être obligé de s’en séparer. Je n’accepte pas que ce mec porte « Toulon » sur son maillot. »

Après les timides excuses de Melvyn Jaminet en story Instagram, les combattants Cédric Doumbé (MMA) ou Ahmed El Moussaoui (boxe) l’ont invité publiquement à venir les combattre. Les avocats du rugbyman ont pris le délai avec une curieuse défense. Dans un communiqué diffusé lundi, le cabinet indique que le téléphone de Melvyn Jaminet lui a été « volé lors de la soirée au cours de laquelle la vidéo a été publiée ».

Avant d’accuser le tribunal populaire sur les réseaux sociaux : « La vidéo précipitée, retirée du réseau, continue pourtant d’être partagée contre son gré, provoquant ainsi des commentaires outrageants, diffamatoires et calomnieux à son encontre, sans mesurer les lourdes conséquences des accusations portées à l’encontre de monsieur Melvyn Jaminet, attentatoires à sa présomption d’innocence. » Chacun fait son travail. Les médias relayent l’horreur des propos de l’international français, ses avocats tentent par tous les moyens d’organiser une défense crédible. Pas gagné. D’autant que deux autres internationaux français sont actuellement entendus par la justice argentine pour des faits d’agression sexuelle dans la nuit de samedi à dimanche. Décidément.

« Si on doit reprendre la saison sans chaîne… » L’étonnante interview de Jean-Pierre Caillot (Reims)

Le football français fonce dans le mur. S’il ne s’est pas déjà encastré dedans. L’interview ce matin de Jean-Pierre Caillot (président du Stade de Reims) dans le journal L’Equipe le confirme. Pour lui, le championnat pourrait même reprendre sans diffuseur…

Une interview surprenante. C’est le moins que l’on puisse dire. Dans les colonnes de L’Equipe, le boss du Stade de Reims analyse la situation des droits TV, lui qui fait partie du collège des présidents de Ligue 1 à la Ligue de Football Professionnel (LFP).

S’il fallait résumer la situation : la Ligue n’a aucune solution concrète, ni viable sur la table. À un mois et 8 jours de la reprise officielle du championnat de France. Peut-on envisager ainsi une décision définitive d’ici la fin de semaine ? « J’espère, mais pour décider, il faudra avoir des choses sur la table. Ce qui au moment où on se parle, n’est pas encore le cas », clarifie Jean-Pierre Caillot.

Le président de Reims pousse le bouchon encore plus loin : « Si on doit reprendre la saison sans chaîne, pendant une ou deux journées, on assumera. Les gens iront au stade pour voir les matches. Et on patientera. Je pense que c’est une erreur de démarrer quelque chose dans la précipitation. »

L’erreur serait de démarrer la L1 sans diffuseur. Le football français paye son manque de spectacle, le départ des stars Messi, Neymar et Mbappé en deux ans, le manque de concurrence pour jouer le titre, le faible niveau de l’OM (seul concurrent crédible au PSG dans les coeurs) depuis des années ou encore le dramatique choix d’offrir les droits à Mediapro en 2018.

Dans cette interview, Jean-Pierre Caillot estime qu’il existe « une option 3 avec BeIN Sports » alors que la chaîne n’a pas fait la moindre proposition depuis novembre. Une option sans offre est-elle vraiment une option ? De même, il considère Canal+ comme un ennemi du football français alors qu’il l’a maintenu sous perfusion pendant des années. C+ a tout à fait réussi sa mue depuis quelques années, se régénérant avec les droits de la F1 ou de la Ligue des Champions.

Parmi les propositions pour réduire la voilure, Jean-Pierre Caillot suggère d’arrêter la coûteuse VAR (arbitrage vidéo). Un retour en arrière. On repasse à vélo après avoir conduit un bolide, c’est dans l’ère du temps. La VAR a pourtant prouvé statistiquement son efficacité, réduisant drastiquement le nombre d’erreurs d’arbitrage dans les situations clés d’un match.

Aucun mea culpa de Jean-Pierre Caillot, notamment concernant la gestion hasardeuse (siège de la LFP, salaires, primes, etc.) de la Ligue, mais en revanche, il rappelle que tout le monde va devoir se serrer la ceinture. Drôle de façon de penser.

Certes, un chef d’entreprise a le droit de restructurer son entreprise comme il l’entend. Là, on parle de restructurer le football français, encadré on le sait par la FFF, donc l’Etat. Bon courage. Les clubs pourraient peut-être déjà s’occuper de leurs masses salariales en rapport à leurs résultats ou au nombre colossal de contrats professionnels ? Imposer un salary cap ne devrait-il pas être à l’ordre du jour puisqu’il faut se serrer la ceinture ?

Enfin, Jean-Pierre Caillot enterre la piste DAZN, la chaîne de contenus en streaming de l’homme d’affaires Len Blavatnik, épaulé par de nombreux investisseurs. « Il faudrait que les garanties soient
beaucoup plus certaines que celles que l’on a aujourd’hui. Il faudrait avoir des garanties de l’actionnaire majeur, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui, les garanties apportées ne satisfont pas les présidents de club.
»

Si les présidents de club n’ont pas accès à l’actionnaire majeur, à qui parlent-ils depuis des mois ? Puisque DAZN reste une des rares chaînes à avoir réellement déposer une offre intéressante dés 2023.


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Droit dans le mur. La Ligue 1 n’a toujours pas de diffuseur, à bientôt un mois de la reprise du championnat. Plusieurs clubs ont pourtant alerté de faillites potentielles en cas d’échec ou de droits TV accordés à un tarif trop bas. Et comme rien ne va, Canal+, par l’intermédiaire de son patron Maxime Saada, vient de confirmer que le diffuseur historique du football français n’en serait pas à nouveau le sauveur…

Black out, ou presque. La Ligue 1 est déjà enterrée mais creuse encore. Alors que le championnat a perdu toutes ses stars internationales en deux saisons, que le spectacle proposé n’est pas réjouissant et que les clubs sont à la peine en coupe d’Europe, voilà que la Ligue de Football Professionnel (LFP) n’arrive toujours pas à trouver le moindre diffuseur à un tarif intéressant pour l’équilibre financier de tous.

À un tout petit peu plus d’un mois de la reprise du championnat de France de Ligue 1, c’est la crise totale. D’autant que les deux dernières solutions crédibles envisagées n’ont rien de miraculeuses. Si l’offre de l’opérateur de contenus à la demande DAZN venait à être acceptée (375M€), le deal ne permettrait même pas aux clubs de football de gagner autant d’argent que lors du précédent appel d’offres. Qui n’était déjà pas génial. La faute à la faillite (annoncée) de Mediapro puis à CVC, ce fonds d’investissement luxembourgeois, venu en sauveur en 2022, mais qui doit désormais logiquement récupérer petit à petit ses billes.

Si la Ligue optait finalement en urgence pour le lancement d’une chaîne 100 % L1 créée par Ligue elle-même, ce serait là-aussi un fiasco assuré. Le nombre d’abonnés minimum pour être à une rentabilité potentielle ne serait jamais atteint avant des années. Les clubs ne bénéficieraient pas de leurs revenus habituels et plus de la moitié de la L1 coulerait. Dans ces conditions, l’historique diffuseur du football français, Canal+, apparaissait comme un sauveur magnifique. Avec une belle histoire à reprendre.

Le hic, c’est que Canal+ vient de payer au 30 juin l’addition salée des droits de la Formule 1 et doit aussi gérer les droits TV de la moto GP, de la Ligue des Champions de football ou du Top14 en rugby. Des sommes bien moins folles que le football, certes, pour beaucoup moins d’audience, aussi. Mais ces sommes s’additionnent. Et la Ligue 1 ne semble pas être d’un formidable rapport qualité/prix.

Auditionné ce lundi matin par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), Maxime Saada a confirmé les mauvaises nouvelles pour les fans de football en France : « Malheureusement, la situation n’est pas une surprise pour nous, ,ous sommes souvent taxés d’énervement, de rancoeur ou d’amertume, je peux comprendre pourquoi, mais le sujet est essentiellement économique. Canal+ a tenté face à Mediapro puis face à Amazon puis avec DAZN il y a encore quelques mois de revenir dans le jeu de la compétition de la Ligue 1. La LFP ne l’a pas souhaité et Canal+ n’a eu d’autres choix que d’allouer ses ressources, qui restent relativement rares, sur d’autres compétitions, en particulier la Ligue des champions. Donc nous n’avons plus les moyens aujourd’hui d’intervenir dans ce dossier ». Des explications claires ou un énième coup de bluff ? On y croit peu.

Sauf que Canal+ est indirectement lié à la Ligue 1. Sans une L1 forte, pas de parcours intéressant de clubs français en Ligue des Champions ou Ligue Europa. Et donc, moins d’audience. « Nous espérons qu’il trouvera une issue positive pour le foot français car nous restons très investis, notamment dans la Ligue des champions, et nous espérons bien que les clubs français pourront y prospérer », explique encore Maxime Saada.

Alors que le Paris-Saint Germain vient de perdre Kylian Mbappé et que finalement, la star de leur effectif se nomme aujourd’hui Luis Enrique, le coach, que vont vouloir regarder les téléspectateurs français pour vibrer ? Un autre coach ? Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien de l’OM, avec son salaire hors normes pour un club non qualifié en coupe d’Europe ?

L’attractivité de la L1 reste faible actuellement, d’où le casse-tête de la LFP. Et finalement, seul un OM surpuissant, apte à concurrencer le PSG sur la durée, peut relancer l’attrait pour ce championnat. Sans cela, le football français s’élance, tête dans le vide, pour plusieurs saisons dans le noir. Les prochains droits TV étant distribués pour les cinq prochaines saisons.