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Droits TV : le football français proche de la faillite ?

EDITO – Et si le football français faisait faillite ? Alors qu’aucune décision n’a encore été prise concernant les droits TV de la prochaine saison de Ligue 1, plusieurs dirigeants de clubs commencent sérieusement à s’inquiéter pour leurs finances.

Laurent Nicollin tape du poing sur la table. Il n’en peut plus. Soutien de Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), ayant hérité d’un football français en situation financière catastrophique, le président du Montpellier Hérault en veut à Canal+.

Dans une interview pour le journal L’Équipe, Laurent Nicollin pointe du doigt la chaîne cryptée Canal+, coupable à ses yeux de ne pas aider le football français. Un football français dont certains clubs basent leur budget à 60% sur les droits télé… Des milliers de salariés vivent donc sous perfusion de droits TV.

Problème, Canal+ n’a pas apprécié que lors du dernier appel d’offres, la chaîne ne récupère que 2 matchs pour 332 millions d’euros (via une cession de droits de BeIn Sports) alors qu’Amazon Prime Video récupérera (via la faillite de MediaPro-Telefoot la chaîne) 8 matchs pour 250 millions d’euros. Un écart colossal, un désavantage énorme pour C+. Son patron Maxime Saada n’a pas la mémoire courte.

Après des échanges infructueux avec DaZN (prononcez DaZone), Bein Sports ou Amazon en 2023, la LFP peut-elle se permettre d’attendre encore longtemps ? La reprise du championnat est fixée au 17 août, le mercato est ouvert depuis lundi et la DNCG (le gendarme financier) a repoussé beaucoup de rendez-vous annuels avec les clubs.

Faut-il attendre que des investisseurs étrangers se dévoilent enfin du côté de l’Olympique de Marseille pour créer une bouffée d’oxygène pour tous les clubs français ? Et relancer l’attractivité du championnat. Ce serait alors des sauveurs à double titre.

Vincent Labrune parlait d’un montant total d’un milliard d’euros pour les droits TV domestiques et internationaux en 2023, nous sommes actuellement sur une estimation de 500 millions d’euros pour les droits nationaux et de 150 millions d’euros pour les droits à l’étranger. 650 millions d’euros, bien loin du milliard… Mais là encore, aucune chaîne, ni les GAFA (Google-Amazon-Facebook-Apple) ne valide ce deal !

La LFP a ainsi laissé fuiter dans les médias une possibilité de créer une chaîne Ligue 1, lancée par la Ligue. Un plan B totalement farfelu puisque pour arriver à la rentabilité, cette chaîne devrait obtenir rapidement 4 millions d’abonnés, chose totalement irréalisable. D’autant plus avec un abonnement à 25 euros par mois… Incompréhensible. Les vendeurs d’IPTV s’en régalent déjà.

Alors Laurent Nicollin accuse Canal+ de refuser de négocier pour « tuer le football français ». Canal+ a pourtant peu d’intérêts à cela puisque la chaîne diffuse les Coupes d’Europe. Sans club français au niveau dans ces compétitions, les audiences sont catastrophiques. « Dans la vie, quand on se sent lésés par quelque chose, on prend des rendez-vous, on discute avec les gens », poursuit Laurent Nicollin dans L’Équipe.

Damien Comolli, président du Toulouse Football Club (TFC), abonde dans ce sens : « Je ne comprends pas comment on peut dépenser des centaines de millions pour les Coupes d’Europe et ne pas donner les moyens aux clubs français ».

Plus inquiétant encore, si la LFP valide un deal autour de 500 millions d’euros (seulement) de droits nationaux, les clubs perdraient environ 30% de revenus par rapport à la saison dernière ! Avec l’accord CVC qui permet à ce fonds d’investissement de récupérer dés la saison prochaine une partie des sommes investies pour aider les clubs français depuis deux ans, ce serait donc une perte nette pour les clubs. Il va falloir se montrer beaucoup plus créatif qu’avant pendant le mercato.

« Il y aura peut-être cinq ou six clubs qui feront faillite. Ils seront contents. Ils mettront le rugby le dimanche soir. S’il me manque 20 millions de droits télé… Les gros clubs resteront. À un moment, ils voulaient un Championnat de 10 ou 12 clubs. Ils le feront », prédit Laurent Nicollin avec pessimisme mais lucidité.

Aucune porte de sortie valable ne semble visible actuellement. Encore moins avec un Emmanuel Macron très pris par le bazar politique actuel. Le Président de la République se soucie pourtant souvent de la survie du football français.

Un autre homme d’affaires aurait pu être le sauveur. Mais il ne faut pas encore compter sur l’entrée en jeu d’Altice Média, dont Rodolphe Saadé (CMA-CGM) attend toujours la validation du rachat par l’autorité de la concurrence. Timing trop juste, semble-t-il, pour se lancer dans l’acquisition de droits TV pour BFM-RMC. Qui veut bien sauver le football français, svp ?

Qui portera la flamme olympique à Marseille ? Les noms dévoilés

Marseille est LA ville française du football. Et ça se sent quand on découvre la liste des personnalités qui participeront au relais de la flamme olympique mercredi et jeudi dans la cité phocéenne.

Une fois sur le sol français, la torche suivra un long parcours, tombera entre des milliers de mains et terminera son chemin le 26 juillet à Paris. Tout un spectacle. Une formidable mise en bouche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Après douze jours de traversée de la Méditerranée à bord du trois-mâts Belem, c’est le nageur Florent Manaudou qui sera le premier porteur de la flamme.

À noter, d’après nos informations recueillies en exclusivité, que lors de l’arrivée du Belem sur la mer, des conteneurs du fleuron franco-libanais CMA-CGM, propriété de Rodolphe Saadé, seront aperçus en arrière-plan, recouverts de dessins aux couleurs des JO.

Marseille, ville de football. Ainsi, Jean-Pierre Papin, ballon d’or 1991 et mythique attaquant de l’OM, fait partie des porteurs de flamme. Le chaudron olympique sera allumé vers 19h45, mercredi. Puis jeudi 9 mai, la flamme va parcourir Marseille, seule ville avec Paris à être traversée pendant une journée entière.

Plusieurs lieux emblématiques de la cité seront empruntés : la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, bien sûr, et le stade Orange Vélodrome pour finir.

L’ancien basketteur Tony Parker ou encore le rappeur Soprano sont à retrouver parmi la centaine de relayeurs de la flamme olympique mercredi et jeudi. De même que l’actuel capitaine de l’Olympique de Marseille, Valentin Rongier, ou encore l’ex-éphémère buteur du club, Didier Drogba. La joueuse Louisa Necib sera aussi de la partie. Tout comme les anciens nageurs Fabien Gilot et Frédérick Bousquet. Et Clara Matteï, championne de France en 2022 et 2023 de para-natation.

Heureusement, il n’y aura pas que des sportifs de renom. Les humoristes Nicole Ferroni et Redouane Bougheraba, la supportrice de l’OM Colette Cataldo ou aussi Albert Corrieri (101 ans), ancien déporté des camps nazis. La confondatrice de l’association Le Point Rose, Nathalie Paoli, qui oeuvre pour aider les parents ayant perdu un enfant, a également été sélectionnée.