C’est une proposition qui fait grand bruit. Emmanuel Macron « prêt à débattre » face à Marine Le Pen avant les élections européennes (9 juin). La réponse ne s’est pas faite attendre. La présidente du Rassemblement national a utilisé le réseau social X pour apporter une réponse.
Elle n’a pas refusé. Mais elle n’a pas accepté non plus. Posant des conditions drastiques à une telle rencontre.
« Je débattrai donc contre Emmanuel Macron si il met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance », vient de tweeter ce soir la femme politique. Dans ces conditions, un débat est-il encore envisageable ? Est-ce une façon habile de sa part de se dérober alors qu’une simple confrontation sans condition aurait pu avoir lieu ?
Alors que le débat Gabriel Attal-Jordan Bardella, jeudi, reste encore dans les têtes (les suiveurs estiment que le Premier ministre s’est montré plus à l’aise que le potentiel futur premier ministre du RN), un duel au sommet entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’annonçait comme l’événement politique de l’année.
Ce potentiel débat en haut lieu n’a pas plu à tout le monde. François-Xavier Bellamy, député et chef de file Les Républicains, a réagi rapidement sur BFM TV. Il parle alors d’une « immense supercherie démocratique ». Selon lui, on ne devrait même pas « prêter attention » à cela. « La question n’est pas de dissoudre ou non l’Assemblée nationale, le vrai débat de cette élection européenne, c’est à quoi ressemblera demain le Parlement européen. »
Pour François-Xavier Bellamy, Marine Le Pen est la « meilleure assurance-vie » du chef de l’Etat.