fbpx

Waffen-SS : Odoul décontenancé, Europe 1 supprime la vidéo de ses réseaux sociaux

Une intervention qui sème le trouble. Sur Europe 1, en direct, un auditeur en est venu à parler avec fierté de son grand-père engagé chez la Waffen-SS, l’escadron de la mort de l’Allemagne nazie. Une intervention confuse, qui n’a pas fait réagir en plateau.

Décidément, les débuts d’« On Marche sur la Tête », la nouvelle émission de Cyril Hanouna sur Europe 1, font fortement réagir. Après les violentes attaques envers Gilles Verdez la veille, c’est au tour de Julien Odoul, député RN, d’être pointé du doigt. En cause, une séquence de ce mercredi vers 16h50 où il n’a pas su quoi dire en écoutant l’intervention étonnante d’un auditeur.

Certains internautes ont déjà dénoncé le moment en question à l’Arcom. L’autorité de régulation des médias avait pris les devants. Selon Le Parisien, Europe 1 a reçu une demande pour lui rappeler son obligation de « mesure », « d’honnêteté » et « de pluralité des points de vue » dans le traitement de l’actualité électorale dans la nouvelle émission de Cyril Hanouna, concernant les législatives.

La séquence du jour n’a pas dû plaire à l’Arcom. « Il faut que le RN cesse de s’excuser… Mon grand-père était dans la Waffen-SS. Il a été déporté. Il a ensuite été naturalisé en Juste parce qu’il a sauvé énormément de personnes. Il faut que la gauche arrête de se servir de ce prétexte de la guerre contre le RN. »

Conseil curieux quand on connaît l’histoire de la création du Front National, à l’initiative d’anciens nazis. Et histoire difficile à cerner concernant ce grand-père, à la fois tortionnaire des Juifs pendant la guerre puis sauveur de ces mêmes Juifs ?

Au moment où l’auditeur commence à parler de « son grand-mère dans la Waffen-SS », Julien Odoul lance un regard interrogateur. Cyril Hanouna tente lui aussi de comprendre où l’auditeur veut en venir : « On avait mal compris, il a été déporté, d’accord ? ». Mais quand l’auditeur s’enfonce dans ses explications, sans mettre à mal les horreurs de la seconde guerre mondiale, personne en plateau ne relève. Une histoire trop peu détaillée pour être compréhensible. Les raccourcis ont suffi à semer le trouble.

« Il faut que le Rassemblement National arrête de se plier contre la ‘doctrat’ de la gauche (sic), qui leur dit quoi faire, quoi penser, de quoi s’excuser. » Et Julien Odoul fait mine d’acquiescer. Une sorte d’approbation du visage qui a fait bondir bon nombre d’internautes, notamment sur X.

Le direct est parfois traître et encore plus en radio. Cyril Hanouna passe alors à la suite de l’émission. Et malheureusement personne ne revient sur cette intervention aussi confuse que déconcertante.

Jimmy Cabot (RC Lens) reprend de volée Mediapart

Mediapart avait laissé planer le doute, Jimmy Cabot en a fait les frais. Un torrent de messages négatifs à l’encontre du joueur du RC Lens. Le média en ligne avait annoncé à tort le rapprochement du joueur avec le Rassemblement National (RN), se basant uniquement sur un « j’aime ».

Jimmy Cabot n’a pas compris ce qui lui arrivait. Victime d’un déferlement de messages sur les réseaux sociaux ce lundi, le joueur du RC Lens comprend bien vite que tout cela vient d’un article de Mediapart. Le média d’enquête pointe du doigt le joueur de football pour avoir liké un post Instagram de Jordan Bardella ! Le possible futur Premier ministre avait répondu avec humour au post du YouTubeur Squeezie à l’encontre du RN.

Contacté par Mediapart pour connaître ses opinions politiques, Jimmy Cabot avait pris ça à la légère, répondant par des smileys « 😂😂😂 ». Mediapart ne l’a pas entendu de cette oreille, déduisant une sensibilité d’extrême droite chez Jimmy Cabot. Pas simple de trouver des footballeurs d’extrême droite, le média en ligne pensait avoir flairer le bon filon. Sauf qu’une réponse via smileys ne vaut pas affirmation.

« Je ne suis pas le sportif tant recherché qui vote RN » (Jimmy Cabot)

Ainsi, Jimmy Cabot s’est fendu d’une réponse sèche à cette actualité, ce lundi soir, en marge d’Autriche-France. Le milieu de 30 ans remet les choses au clair, un tacle glissé dans les règles à l’encontre d’Antton Rouget de Mediapart : « J’ai pour principe de ne pas devoir me justifier mais quand mes convictions sont déformées, quand mon honneur est bafoué, je suis obligé de m’indigner ».

Si Jimmy Cabot a bel et bien « liké » un post de Jordan Bardella, rien à voir avec un quelconque rapprochement politique. « Désolé de mettre fin au cliché fantasmé par certains médias, je ne suis pas le sportif tant recherché qui vote RN. Quand on a vécu toute sa vie dans un vestiaire, symbole
de respect et de mixité, comment l’imaginer ?
»

Jimmy Cabot fait même son mea culpa, avec humour. « En revanche, je viens de renforcer un cliché
tenace, je suis bien un sportif pas très futé !
Je suis formellement contre les idées du RN mais
j’ai en effet liké un post de J. Bardella parce que j’ai trouvé amusante sa réponse à Squeezie. J’ai été spontané, pas réfléchi, mais j’avoue que ce post comme des milliers d’autres m’a fait sourire. J’aurais sûrement dû me dire que liker un post qui comportait un volet politique pouvait être assimilé à un
soutien mais ça ne m’a pas effleuré l’esprit.
»

Enfin, le joueur du Racing explique suivre des comptes de tout bord politique, de « M.Maréchal à E.Macron, JL.Mélenchon ou F.Hollande », et s’informer via des médias divers comme « Valeurs Actuelles, Libé, l’Equipe ou Le Figaro ». Ce qui ne fait pas de lui un militant. À bon entendeur…

Thierry Henry appelle à « aller voter » pour « faire barrage aux extrêmes »

Thierry Henry n’avait pas besoin qu’on le questionne sur le sujet. Ses réponses étaient déjà prêtes. Le sélectionneur de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques a confirmé les propos de de Kylian Mbappé et de Marcus Thuram afin de « faire barrage aux extrêmes ».

Thierry Henry se savait attendu sur ce sujet épineux. Les législatives du 30 juin et du 7 juillet. La montée des idées radicales du Rassemblement national en France. Le sélectionneur des Bleus pour Paris 2024 annonce d’emblée qu’il « partage tout ce qui a été dit sur le sujet que vous connaissez bien, si on rentre dans la politique ».

Alors que Kylian Mbappé a parlé de « faire barrage aux extrêmes » sans nommer l’extrême droite et que Marcus Thuram a clairement indiqué vouloir empêcher que le RN prenne le pouvoir en France, Thierry Henry axe sa communication sur « allez voter » !

En conférence de presse, ce lundi matin, afin de présenter la dernière mouture de sa sélection de joueurs pour les JO, Thierry Henry se montre clair : « Je peux citer Marcus, Ousmane, Kylian, le coach… Ce qui peut faire barrage aux extrêmes c’est voter donc… Allez voter ! Personnellement je suis contre tout ce qui divise et un peu plus, si vous voulez, quelque part, unir. »

Kylian Mbappé se range « contre les extrêmes »

Invité en conférence de presse à 24 heures des débuts des Bleus à l’Euro, Kylian Mbappé n’a pas pu éviter les questions politiques. Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, les joueurs de l’équipe de France sont incités à prendre la parole.

« Je me range derrière les propos de Marcus ». Voilà une équipe qui semble soudée, à 24 heures d’affronter l’Autriche pour leur premier match de l’Euro en Allemagne, les Bleus parlent à l’unisson.

« On est dans un moment crucial dans l’histoire de notre pays. Il faut savoir faire la part des choses et avoir le sens des priorités », estime Kylian Mbappé en conférence de presse, ce dimanche 16 juin. Le capitaine des Bleus appelle « la jeune génération à aller voter ». Une baisse de l’abstention pourrait en effet mettre à mal les sondages qui donnent l’extrême droite large vainqueur lors des scrutins des légistlatives des 30 juin et 7 juillet.

Kylian Mbappé poursuit : « On ne doit pas être déconnectés du monde et encore moins quand ça concerne notre pays. J’ai envie de m’adresser au peuple français surtout à la jeune génération. On peut faire la différence. Les extrêmes peuvent arriver au pouvoir. J’espère que ma voix va porter un maximum. On a besoin de s’identifier. On a des valeurs de mixité et tolérance et de respect. Chaque voix compte et ce n’est pas à négliger. J’espère qu’on fera un bon choix et qu’on sera encore fier de porter le maillot de l’équipe de France le 7 juillet ».

Des propos qui rejoignent tout à fait ceux de son coéquipier et ami Marcus Thuram (Inter Milan), qui insistait la veille sur les mêmes points, parlant alors « de situation triste, très grave ».

Samedi soir, tard, la FFF a publié un communiqué afin de clarifier sa position en tant que Fédération et faire prévaloir sa neutralité.

Jordan Bardella se dispute avec le YouTubeur Squeezie

Il ne se laisse pas faire. Attaqué dans un post inédit et très politique par le YouTubeur à succès Squeezie, Jordan Bardella contre-attaque avec une lettre ouverte.

Le potentiel Premier ministre après les prochaines législatives s’adresse « aux abonnés de #Squeezie » dans un post Instagram conçu en 8 textes. Il émet notamment « 2 hypothèses sur cette agitation de notre ami ». D’abord des explications très geeks, issues du monde du gaming : « un 1vs1 sur Rust mal digéré ». Ensuite, il ose le piquer en expliquant l’attaque de Squeezie par le fait d’avoir été « doublé (en nombre d’abonnés) par Tibo Inshape ? ». Pas forcément convaincant.

Avec ses 699 000 abonnés Instagram, Jordan Bardella ne fait pas le poids face à l’impact d’un Squeezie. Car jeudi, le YouTubeur avait lancé un appel vibrant à ses 8,8 millions d’abonnés Instagram (19 millions sur YouTube).

Mais la contre-attaque de l’homme politique du Rassemblement National a le mérite d’exister. Il a tenté le coup. Les commentaires restent globalement très négatifs. « Très gênant ton post », « quel manque de classe, j’ai l’impression de voir un hater » ou encore « ta désinformation est pire que tes vannes », . L’important était de ne pas se laisser faire.

Conférence de presse d’Emmanuel Macron : il admet sa « responsabilité »

Conférence de presse longue durée. Le chef de l’Etat souhaitait faire le point. Entre malaise et inquiétudes des citoyens, Emmanuel Macron a dressé la nouvelle feuille de retour. Voici ce qu’il faut retenir.

Quatre jours après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est présenté ce mercredi midi devant la presse. Une grande explication depuis le pavillon Cambon Capucines à Paris.

Suite à la large et attendue victoire du RN aux européennes, « un fait politique majeur qu’on ne saurait ignorer », le Président de la République fixe de nouveaux caps. Pour lui, « un blocage empêchait inéluctablement le gouvernement d’agir ». Avec une majorité relative au Parlement, cela a rendu « l’action moins lisible et ne nous a pas permis de bâtir des coalitions durables ».

Cette dissolution « permet la clarification des choses », a ajouté Emmanuel Macron, « le retour au peuple souverain est la seule décision républicaine ». Il en profite pour tacler les oppositions qui tentent depuis dimanche soir de nouer de nouvelles alliances.

Des « alliances contre-nature », des « bricolages d’appareil ». Emmanuel Macron estime que « depuis dimanche soir, les masques tombent et la bataille des valeurs éclate au grand jour ». Il y a ceux qui « choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire prospérer la France ».

Le non aux extrêmes, le oui au dialogue. Même s’il fixe un cap, le chef de l’Etat ne souhaite pas animer la campagne des législatives plus qu’en 2017 ou 2022. Pas de débat prévu avec Marine Le Pen avant le 30 juin. D’autant que la présidente du RN a annoncé qu’elle n’accepterait un face-à-face que si le président mettait sa démission « sur la table ». Réponse cinglante du Président de la République : « Je me suis soumis à deux reprises aux suffrages des Françaises et des Français ». Pas question de démissionner, « c’est absurde ».

Face aux scores de l’extrême droite et à l’inquiétude générale, Emmanuel Macron admet sa « responsabilité » avec un manque de réponse « assez rapide et radicale ». Un grand débat sur la laïcité, des mesures de protection de nos enfants, l’addiction aux écrans, il promet des « décisions claires » du gouvernement.

En cas d’élection du RN, « l’accès au crédit coûtera plus cher, le taux pour accéder au logement sera plus cher », promet-il.

Eric Zemmour renonce à se présenter aux législatives !

La peur de l’échec ? Ou la volonté sincère de laisser placer au candidat du Rassemblement National ? Alors que Reconquête n’a toujours pas trouvé de terrain d’entente avec le RN, Eric Zemmour annonce ce soir sur CNews ne pas vouloir se présenter aux élections législatives du 30 juin.

Eric Zemmour ne deviendra pas député. C’est une demi-surprise. Déjà en retrait derrière Marion Maréchal-Le Pen pendant la campagne des européennes, Eric Zemmour explique sur CNews, devant son ancienne collègue Christine Kelly, qu’il ne candidatera pas à nouveau pour être élu dans le Var lors des législatives des 30 juillet et 7 juillet.

« Dans ma circonscription de coeur, là où je me suis présenté en juin 2022, c’est à dire dans le Var, il y a un sortant du Rassemblement National, je ne voudrais pas faire barrage à l’éventuelle élection d’un député du Rassemblement National », détaille Eric Zemmour.

Il précise ensuite ne rien demander, « ni circonscription », « ni poste ministériel » : « Je n’ai rien demandé depuis dimanche, depuis que j’ai appelé à une coalition ».

Le jour où Renaissance songeait déjà à mettre le RN à Matignon !

Certains avaient cru à un poisson d’avril. Le 1er avril 2023, un article de Politis nous informait déjà de la volonté du parti présidentiel de placer le Rassemblement National (RN) à Matignon, afin de mieux l’exposer et de faire chuter Marine Le Pen. Emmanuel Macron est-il passé à l’acte ?

Dans cet édito du site Politis, dés avril 2023, on nous informe de cette idée folle : « Ce qui nous arrangerait, c’est une dissolution et un score suffisamment haut pour le RN, pour qu’on puisse mettre Le Pen à Matignon. Qu’on montre qu’elle est incompétente, comme ça on la décrédibilise pour 2027. Et elle devient inopérante. Donc plus de problème. »

Une source secrète au sein de Renaissance avait glissé l’information au journaliste de Politis. De quoi en étonner plus d’un. Une stratégie politique osée mais envisagée. Et désormais mise en oeuvre. La stratégie est claire mais le jeu, plus que dangereux.

Si Politis cite « un membre à la tête d’un bureau départemental en région parisienne de Renaissance et, par ailleurs, conseiller national du parti présidentiel », qui « ne fait pas partie du petit état-major rassemblé autour d’Emmanuel Macron, mais quand même », l’information fait tilt ce matin dans les esprits de beaucoup de citoyens français. Quelques heures après ce coup sur la tête. La France a massivement voté en faveur de Jordan Bardella et du Rassemblement National aux Européennes 2024. Une sanction collective contre la majorité.

D’autres vont aujourd’hui encore plus loin que les secrets de Politis. L’ancien banquier Jérôme Kerviel a une autre idée en tête pour le futur d’Emmanuel Macron. Laisser le RN au pouvoir jusqu’en 2027 pour mieux se représenter une troisième fois ! Hautement improbable.