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Conduite sans permis, argent public utilisé à titre personnel, réparations autos… La longue liste de délits de la députée RN Christine Engrand

C’est une épine dans le pied du Rassemblement National. Mediapart révèle les tracas que causent au parti politique la députée du Pas-de-Calais Christine Engrand… Coupable en quelques mois d’une liste incroyable de délits, méfaits et autres dépenses litigieuses. Aux frais du contribuable.

« Qui l’arrêtera ?« , titre Mediapart. Récemment interpellée sur l’A16 pour avoir utilisé son téléphone au volant avec un permis invalide depuis 2009 et un défaut de contrôle technique, Christine Engrand n’en est pas à son coup d’essai.

Après l’affaire d’addiction du député LFI Andy Kerbrat, une autre élue donne donc une nouvelle fois une image catastrophique de l’Assemblée Nationale…

Parmi la longue liste de délits commis par Christine Engrand, on peut noter, pêle-mêle : l’utilisation de ses frais de mandat à des fins personnelles… Elle aurait par exemple réglé son abonnement à un site de rencontres, la pension de ses chiens et les obsèques de sa mère avec de l’argent public !

On apprend aussi qu’une facture de plus de 600 euros de réparation automobile (le démarreur de sa Volkswagen en août 2023 !) a été acquittée avec de l’argent public. Bah voyons ! Pourquoi se gêner ?

Prélèvements d’assurance automobile, frais de lavage, changement de pneus d’une seconde voiture (185 euros, janvier 2023), achat de téléphones neufs (environ 1 700 euros, avril 2023).

Le bureau du RN a tout de même anticipé les problèmes et convoqué la députée pour s’expliquer. Elle ne s’est pas rendu au rendez-vous, certificat médical à l’appui.

« Oui je voterai pour toi mais seulement si tu me… »

Les coulisses du monde politique racontées par Le Canard Enchaîné. L’hebdomadaire n’y va pas de main morte avec Frank Giletti, député RN du Var, coupable selon le média d’avoir suggéré un massage sexuel contre une voix. L’affaire va se poursuivre en justice…

Tout partait semble-t-il d’une blague d’une députée macroniste. Cette dernière aurait, d’après Le Canard Enchaîné, demandé à Frank Giletti (RN) s’il allait voter pour elle. Réponse de l’intéressé : « Oui, je voterai pour toi mais seulement si tu me masses là… » (en désignant son sexe).

Un massage du pénis contre une voix ? Plus rien ne nous étonne dans le monde politique. Mais est-ce bien la réalité des faits ? Frank Giletti conteste. Et n’a pas tardé à envoyer une lettre à la rédaction du Canard Enchaîné, demandant un droit de réponse dans le numéro de mercredi prochain et attaquant en justice.

Il a aussi relayé son démenti via son compte X, même si comme souvent dans ce type d’affaire, le mal est fait. « Je démens formellement les allégations mensongères et diffamatoires du journal. @canardenchaine. Une plainte a également été déposée à leur encontre. »

Dans cette lettre, il précise le contexte des faits. « Ce soir là, vers une heure du matin, en quittant l’Assemblée nationale pour rejoindre mon domicile, je suis passé devant l’établissement « L’Hémicyle » où étaient attablés son propriétaire et plusieurs collègues députés. Madame Annaïg Le Meur, qui en faisait partie, m’a alors interpellé, me proposant de me joindre à eux pour prendre un verre et me demandant sur le ton de la taquinerie si j’allais voter pour elle, en tant que secrétaire du Bureau de l’Assemblée. Ce à quoi j’ai répondu négativement, du fait du traitement qui avait été réservé à mon groupe politique lors de ces élections internes. »

Il poursuit : « Néanmoins, les liens d’amitié que nous entretenons justifient le fait que je me sois permis la blague suivante « non, à condition que tu me masses ». Cela était un clin d’oeil au fait que pendant la Coupe du Monde de Rugby, Madame Annaïg Le Meur pratiquait des soins sur les joueurs en tant que kiné. Jamais les propos, ni le geste obscène, qui m’ont été attribués n’ont été prononcés ni mimés. »

Le député du Var annonce avoir porté plainte contre le Canard Enchaîné. 

Les bonnes relations de Marine Le Pen avec le Moyen Orient

Pour certains, c’est un paradoxe. Pour d’autres, tout s’explique. Georges Malbrunot est catégorique. Marine Le Pen entretient de bonnes relations avec une majeure partie des pays du Moyen Orient.

Le grand reporter, expert de la diplomatie au Moyen Orient pour Le Figaro, dévoile un état des lieux intéressant des relations entre les pays du Moyen Orient et Marine Le Pen. La représentante numéro 1 du Rassemblement National aurait des alliés parmi les dirigeants des pays les plus influents de cette région du monde.

Dans un tweet explicatif, Georges Malbrunot apporte « Quelques éléments de background pour comprendre cet apparent paradoxe ».

« Au Moyen-Orient, Marine Le Pen et son parti entretiennent de bonnes relations avec les régimes autoritaires d’Egypte et des Emirats arabes unis, et de mauvaises avec le Qatar, en raison de son soutien à l’islam politique au Moyen-Orient et au-delà. » Georges Malbrunot fait ici référence au soutien affirmé du Qatar aux Frères Musulmans, organisation considérée comme terroriste en France.

« Avec l’Arabie, ses relations se sont améliorées depuis une dizaine d’années », estime le journaliste, « probablement sous l’influence précisément des alliés émiriens de Mme Le Pen, qui ont pu lui conseiller d’adoucir à un moment donné ses critiques contre l’Arabie. Comme par hasard, le parti de Mme Le Pen fut plutôt discret dans ses critiques contre MBS au moment de l’horrible assassinat du dissident saoudien Jamal Khashoggi par des hommes de Riyad, fin 2018. Ce qui constituait une réelle surprise. »

« D’autre part, les réformes sociétales menées par l’Arabie de MBS – plus de droits aux femmes, mise à l’écart de la police religieuse et plus largement marginalisation de l’establishment religieux – couplées à la volonté saoudienne de normaliser ses relations avec Israël – nouvel allié du RN au MO – ne peuvent que satisfaire Mme Le Pen, qui ne se prive probablement pas de le dire à Mohamed Abdelkarim al-Issa, le patron de la Ligue islamique mondiale, lors de leurs rencontres en France, comme vient de le révéler ce dernier. »

En effet, le patron saoudien de la Ligue islamique mondiale (LIM) assume désormais sa « bonne relation » avec Marine Le Pen.

« Nous avons une bonne relation avec elle. Chaque fois que nous allons en France, nous rencontrons Mme Le Pen », a déclaré lundi Mohammad bin Abdul Karim Issa dans une intervention devant un think-tank à Londres, selon des propos rapportés par le site Middleeasteye.

« Nous dialoguons en amis. Nous partageons une amitié fondée sur une compréhension mutuelle », a ajouté l’ancien ministre saoudien de la Justice, qui dirige la LIM, depuis 2016.

« Quand je suis en France, je dois respecter les valeurs de la république. Sinon, comment pourrais-je entrer dans un pays sans en respecter ses valeurs ? », explique Mohammad bin Abdul Karim Issa. « Mme Le Pen m’a demandé si c’était cela l’islam? Je lui ai dit que oui, c’est l’islam ».

« No Pasarán » : Le rap français contre l’extrême droite

No Pasarán. Le morceau vient d’être dévoilé. Une vingtaine de rappeurs français s’associent l’histoire d’une chanson, contre l’extrême droite.

Au lendemain du premier tour des élections législatives, une partie du rap français s’engage dans la bataille. une chanson contre l’extrême droite. Le morceau reprend le slogan chanté notamment place de la République à Paris, dimanche soir, celui des opposants à Franco, en Espagne, en 1936.

Parmi ce collectif d’une vingtaine de rappeurs, on retrouve plusieurs têtes d’affiche comme Sofiane, Zola, Soso Maness ou encore les illustres Mac Tyer, Akhenaton, Pit Baccardi et Seth Gueko.

Le titre est rempli de messages à l’encontre de Jordan Bardella. Rimes faciles, punchlines efficaces comme le célèbre « Jordan, t’es mort » de Cédric Doumbé. Une chanson orientée contre le Rassemblement national, la famille Le Pen ou encore Éric Zemmour.

« No Pasarán, car nous n’avons plus le choix », « j’ai fait un cauchemar, j’ai oublié d’aller voter »… Akhenaton : « Le monde penche à droite et nos rêves leur clan les ont pendus. Rien a changé, je préfère la main tendue au bras tendu. »

Les artistes ont commencé à produire ce morceau de 9’43 » au lendemain des élections européennes, anticipant la victoire du RN au premier tour des élections législatives. Tous les revenus issus de ce titre seront reversés à la fondation Abbé Pierre.

Les pays arabes redoutent le RN et un changement de politique étrangère ?

Une mobilisation des pays arabes contre le Rassemblement National ? Avec la possible arrivée au pouvoir en France du RN, certains partenaires de la France s’inquiètent, d’après Hasni Abidi, politilogue et spécialiste du Moyen Orient.

Le scrutin de dimanche pourrait-il changer les bonnes relation entre la France et la plupart des pays arabes ? C’est en tout cas le propos d’Hasni Abidi, politologue algérien et suisse, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève.

Selon lui, « une véritable mobilisation » de ces Etats est réalisée en ce moment, à un peu plus de 24 heures du premier tour élections législatives, contre la possible prise de pouvoir du parti de Jordan Bardella.

« Ils redoutent un changement de politique étrangère » et auraient « des craintes sur leurs investissements et sur le soutien français dans des dossiers, particulièrement l’Iran. »

« D’autres États », sans les citer, « redoutent un durcissement des politiques en matière d’accueil et de mobilité et sur les relations bilatérales ».

Parmi les enjeux économiques clés de la France, l’Arabie Saoudite est le premier pays auquel penser. Encore récemment, à l’occasion du Sommet Vision Golfe 2024, le port de Fos-Marseille a signé un accord de partenariat stratégique avec la Saudi Ports Authority (Mawani), l’autorité des ports saoudiens. De même, l’hydrogène est devenu un enjeu national pour les deux pays. Et une coopération s’opère depuis des mois à ce sujet.

Mais une arrivée au pouvoir du RN changerait-il réellement la donne ? De quoi auraient peur ces pays étrangers ? Pourquoi freineraient-ils leurs investissements ?

L’Arabie Saoudite, pour ne citer que ce grand pays leader du Moyen Orient, est membre des BRICS, dont la Russie ou la Chine font partie. S’associer ou tisser des liens économiques avec un pays autoritaire n’a jamais gêné le Royaume. Même avec la montée en puissance dans les urnes du RN, la France reste très loin de ce type de gouvernance. De même, les pays arabes ne sont pas les exemples auxquels on pense quand on parle de droits de l’Homme en général.

Dans un autre tweet, en arabe cette fois, Hasni Abidi précise sa pensée : « Quand le leader du Rassemblement national d’extrême droite affirme que la position de président de la République est cérémoniale et que le prochain Premier ministre est celui qui mène la politique étrangère, Marine Le Pen souhaite un changement radical de politique étrangère basé sur sur une approche du changement de l’intérieur et sur l’utilisation du pouvoir pour le saper. C’est ce qui suscite la crainte des élites françaises et européennes, qui craignent une répétition de l’expérience d’Orban en Hongrie. »

Le seul élément qui s’entend actuellement serait en effet concernant les décisions de politiques étrangères. Avec un possible changement de stratégie, Emmanuel Macron laissant alors la main à son nouveau Premier ministre.

Le futur ministre des sports est un YouTubeur ?

Et si le prochain ministre de la jeunesse et des sports était un… Youtubeur ! Le Youtubeur le plus célèbre de France confie être « de droite » et assume être prêt pour le poste. Quoiqu’il arrive dimanche dans les urnes.

Ce n’est pas tous les jours qu’une personnalité en dehors du monde politique s’affirme publiquement être « de droite ». Tibo InShape l’a fait. Dans un long entretien au média Brut, celui qui a fait de son corps son outil de travail s’est clairement positionné pour le poste de ministre des sports.

Suivi par plus de 20,1 millions de personnes sur YouTube, il vient d’appeler « à voter », sans influencer vers un camp spécifique. « En toute honnêteté, je pense être plus à droite », précise-t-il quand même.

En tant que YouTubeur, il a bien vite appris à gérer sa propre entreprise. De là à lui donner une proximité économique avec la droite ? « Moi, dans l’isoloir, je pense à mon intérêt propre et celui de mes proches, donc effectivement je peux me considérer plus de droite oui. Mais humain avant tout ! »

Lui qui a fait du sport son travail, accepterait-il un poste de ministre des sports ? Un « oui », clair et net. « Le sport m’a tellement aidé personnellement, que j’ai envie de conseiller les gens fortement à faire du sport. »

Là où Tibo InShape détonne, c’est par rapport à certains streameurs ou créateurs de contenus, vent debout contre le Rassemblement National. Lui, pas forcément. Le sportif invétéré ne se dit pas « bloqué » sur l’orientation politique du futur gouvernement. « Que ce soit extrême gauche, extrême droite, à conditions que je sois pas bloqué dans mes prises de décisions, je ne suis pas bloqué par rapport à ça. »

Mais attention : « Je sais que je suis pas raciste, je sais que je suis pas homophobe, je sais que je suis pas tout ce qui finit en ‘-phobe’ mais c’est vrai que les gens aiment bien me mettre cette image-là ». Heureusement, il ne tombe pas dans les excuses de certains militants RN.

Le problème, c’est que certains ont à nouveau exhibé des tweets de Tibo InShape, datant de 2012, où ce dernier, alors sous son vrai nom, Thibaud Delapart écrivait alors : « Des fois quand je suis énervé, je m’amuse à jeter des côtes de porc sur des musulmans quoi, c’est cool, ils brûlent ». Le 24 janvier 2012 à 21h20.

Rassurez-vous, à la possibilité de prendre un tel poste dans un gouvernement de Jordan Bardella, pressenti pour être Premier ministre, le vidéaste répond cash : « C’est une très bonne question, on en reparlera. C’est pas prévu pour l’instant ». Mais il s’est placé en candidat, c’est déjà ça.

« Je ne suis pas raciste… J’ai mon voisin, il est du Mali… » Déjà plus de 4 millions de vues pour ce militant RN

La vidéo totalise déjà plus de 4 millions de vues en quelques heures. Un militant Rassemblement National, interviewé par Réel Média, tente de se justifier… Non, il n’est pas raciste. Selon lui. Et en toute bonne foi.

Ses explications ont fait sensation, ce lundi, à quelques jours du premier tour des élections législatives. La vidéo fait un carton chez tous ceux qui ont récupéré les images, comme ici Cerfia et ses 4 millions de vues, alors que chez les auteurs de l’interview, la vidéo originale du Réel Média, seulement quelques milliers de vues au compteur sur X.

Dans le Val-d’Oise, à Persan, on apprend que « la ville est divisée entre le RN et la LFI ». L’une des rares villes où le Rassemblement national et la France Insoumise sont arrivés presque à égalité lors des dernières européennes.

C’est là qu’un électeur du Rassemblement National, un senior, tente de justifier son vote. Et surtout convaincre qu’il n’est pas raciste. En utilisant tous les clichés habituels. Du racisme pur et dur, que l’homme ne semble pas du tout comprendre, ni admettre.

« Je voterai RN aux législatives et je ne suis pas raciste pour ça. J’ai mon voisin, il est du Mali, je crois, ou du Sénégal, enfin bref, il a eu un problème avec des colis, il m’a demandé si je pouvais lui garder, j’ai dit d’accord. Bon, j’ai dit attention, ça dépend quel colis, hein ! Parce que si c’est 1 kilo de cocaïne ou d’héroïne, je ne vais pas aller au gnouf à mon âge ! ! », explique-t-il fièrement. Bah voyons !

Forcément, sur les réseaux sociaux, c’est la consternation face à de telles déclarations. Dans les commentaires, on peut lire : « C’est un acteur, je ne peux pas croire autre chose », ou encore « Quand on dit qu’on revit les années 30, on en rigole mais on creuse toujours plus profond ». Un autre semble stupéfait : « Malheureusement je crains que ce soit représentatif… » ou ici « Quand tu dois te prouver que t’es pas raciste c’est que t’es raciste et ici « C’est Groland c’est pas possible ».

Jordan Bardella : « Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître… »

Le président du Rassemblement National (RN) s’exprimait depuis les salons Hoche à Paris, ce midi. Une phrase a particulièrement retenu l’attention médiatique. À six jours du premier tour des élections législatives, le favori des sondages montre sa totale opposition idéologique avec le Nouveau Front Populaire (NFP), principal adversaire désigné.

« Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître le terrorisme. » C’est dit. Jordan Bardella se montre ferme concernant le conflit israélo-palestinien. Et en profite pour envoyer un message clair à la gauche, ce lundi midi, en conférence de presse.

S’il semblait par moment peser ses mots, ou vérifier ses notes, le président du RN a frappé fort. Pour clarifier la ligne directrice de son propre camp. « Nous avons de tout temps, ma famille politique, épousé la position française, deux Etats : dont un Etat palestinien, avec des droits et des devoirs. Cette position a été rendue caduque dans l’immédiat, par les atrocités et les attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Reconnaître un Etat palestinien au moment où nous nous parlons, ce sera reconnaître le terrorisme. Ce serait accorder une légitimité politique à une organisation qui prévoit dans sa charte la destruction de l’Etat d’Israël. »

Jordan Bardella poursuit et s’en prend au NFP : « Le Hamas est dans le même temps considéré par l’Union Européenne comme une organisation terroriste. Je sais qu’il y a beaucoup de responsables politiques à gauche et à l’extrême gauche, qui par électoralisme, font le jeu d’un antisémitisme d’atmosphère, qui se développe depuis le 7 octobre, qui menace nos compatriotes de confession juive. Si demain les Français m’accordent leur confiance, j’entends être un bouclier pour tous les Français victimes de la violence. »