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Inquiétude après le choc terrible reçu par Angel Gomes, KO (Reims-Lille)

Des images qui font froid dans le dos. 15e minute de jeu à Reims, ce samedi soir, Angel Gomes reste au sol, immobile, après un choc terrible avec Amadou Koné. Un KO total. Rapidement, les secours arrivent lui porter les premiers soins. Le match sera suspendu plus de 30 minutes afin de s’occuper du joueur allongé sur la pelouse.

La victoire lilloise (0-2) au stade Auguste Delaune restera anecdotique. Quelle sueur froide pour les acteurs et tous ceux qui ont suivi cette rencontre de la première journée de Ligue 1.

Au quart d’heure de jeu, Amadou Koné, dans un excès d’engagement, percute le britannique de 23 ans, Angel Gomes. Carton rouge. Mais ce dernier est KO sur le coup. Il tombe sur le dos, inconscient. C’est la panique autour de lui.

Bien vite, les secours accourent. Le joueur est positionné en position latérale de sécurité. On ne comprend alors plus si le joueur est conscient ou inconscient. L’attente est terrible, plus de 30 minutes de soins prodigués sur la pelouse.

Les supporters du Stade de Reims chantent le nom d’Angel Gomes. La solidarité que l’on aime dans le sport et ailleurs. Une solidarité exemplaire de la part du club, des joueurs (venus voir les supporters lillois après la rencontre) et de tous les supporters.

Le président du LOSC, Olivier Étang, s’est par la suite montré encore plus rassurant : « On a tous été très inquiet, vue la violence du choc et l’attitude alarmante de tout le monde sur le terrain. Angel Gomes va plutôt bien, mais on va attendre de savoir comment il va passer la nuit, avec ses examens complémentaires, pour dire qu’on a une « happy end » définitive ».

Sur l’ouverture du score de Bafodé Diakhité, le Lillois ira tout de suite récupérer un maillot de son coéquipier afin de lui envoyer de la force.

« Si on doit reprendre la saison sans chaîne… » L’étonnante interview de Jean-Pierre Caillot (Reims)

Le football français fonce dans le mur. S’il ne s’est pas déjà encastré dedans. L’interview ce matin de Jean-Pierre Caillot (président du Stade de Reims) dans le journal L’Equipe le confirme. Pour lui, le championnat pourrait même reprendre sans diffuseur…

Une interview surprenante. C’est le moins que l’on puisse dire. Dans les colonnes de L’Equipe, le boss du Stade de Reims analyse la situation des droits TV, lui qui fait partie du collège des présidents de Ligue 1 à la Ligue de Football Professionnel (LFP).

S’il fallait résumer la situation : la Ligue n’a aucune solution concrète, ni viable sur la table. À un mois et 8 jours de la reprise officielle du championnat de France. Peut-on envisager ainsi une décision définitive d’ici la fin de semaine ? « J’espère, mais pour décider, il faudra avoir des choses sur la table. Ce qui au moment où on se parle, n’est pas encore le cas », clarifie Jean-Pierre Caillot.

Le président de Reims pousse le bouchon encore plus loin : « Si on doit reprendre la saison sans chaîne, pendant une ou deux journées, on assumera. Les gens iront au stade pour voir les matches. Et on patientera. Je pense que c’est une erreur de démarrer quelque chose dans la précipitation. »

L’erreur serait de démarrer la L1 sans diffuseur. Le football français paye son manque de spectacle, le départ des stars Messi, Neymar et Mbappé en deux ans, le manque de concurrence pour jouer le titre, le faible niveau de l’OM (seul concurrent crédible au PSG dans les coeurs) depuis des années ou encore le dramatique choix d’offrir les droits à Mediapro en 2018.

Dans cette interview, Jean-Pierre Caillot estime qu’il existe « une option 3 avec BeIN Sports » alors que la chaîne n’a pas fait la moindre proposition depuis novembre. Une option sans offre est-elle vraiment une option ? De même, il considère Canal+ comme un ennemi du football français alors qu’il l’a maintenu sous perfusion pendant des années. C+ a tout à fait réussi sa mue depuis quelques années, se régénérant avec les droits de la F1 ou de la Ligue des Champions.

Parmi les propositions pour réduire la voilure, Jean-Pierre Caillot suggère d’arrêter la coûteuse VAR (arbitrage vidéo). Un retour en arrière. On repasse à vélo après avoir conduit un bolide, c’est dans l’ère du temps. La VAR a pourtant prouvé statistiquement son efficacité, réduisant drastiquement le nombre d’erreurs d’arbitrage dans les situations clés d’un match.

Aucun mea culpa de Jean-Pierre Caillot, notamment concernant la gestion hasardeuse (siège de la LFP, salaires, primes, etc.) de la Ligue, mais en revanche, il rappelle que tout le monde va devoir se serrer la ceinture. Drôle de façon de penser.

Certes, un chef d’entreprise a le droit de restructurer son entreprise comme il l’entend. Là, on parle de restructurer le football français, encadré on le sait par la FFF, donc l’Etat. Bon courage. Les clubs pourraient peut-être déjà s’occuper de leurs masses salariales en rapport à leurs résultats ou au nombre colossal de contrats professionnels ? Imposer un salary cap ne devrait-il pas être à l’ordre du jour puisqu’il faut se serrer la ceinture ?

Enfin, Jean-Pierre Caillot enterre la piste DAZN, la chaîne de contenus en streaming de l’homme d’affaires Len Blavatnik, épaulé par de nombreux investisseurs. « Il faudrait que les garanties soient
beaucoup plus certaines que celles que l’on a aujourd’hui. Il faudrait avoir des garanties de l’actionnaire majeur, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui, les garanties apportées ne satisfont pas les présidents de club.
»

Si les présidents de club n’ont pas accès à l’actionnaire majeur, à qui parlent-ils depuis des mois ? Puisque DAZN reste une des rares chaînes à avoir réellement déposer une offre intéressante dés 2023.


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