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Raphaël Varane, c’est (déjà) la fin !

Il n’a que 31 ans et annonce déjà sa retraite. Après celle d’Enzo Zidane hier, c’est un joueur d’un tout autre palmarès qui tire sa révérence. Le défenseur central des Bleus en 2018, taulier de l’équipe de France de Didier Deschamps et du Real Madrid, ne poursuivra pas sa carrière. Gêné par des soucis au genou gauche, il raccroche les crampons.

Raphaël Varane, le boss. Un palmarès exceptionnel et un petit goût amer pour finir. Le football va lui manquer tout autant qu’il va manquer au football.

À 31 ans, ce défenseur parti à l’âge de 18 ans construire sa carrière dorée a donc décidé de résilier son contrat avec Côme (Italie) avant d’annoncer sa retraite. Son dernier match en professionnel aura donc été ce 32e de finale de Coupe d’Italie contre la Sampdoria Gênes (1-1 et 3-4 aux t.a.b.) le 11 août.

Il a laissé une vidéo sur X, un joli message à ses 23M d’abonnés sur Instagram. « Je n’ai aucun regret, je ne changerais rien, déclare-t-il sur Instagram. J’ai gagné plus que je n’aurais pu en rêver, mais au-delà des accolades et des trophées, je suis fier d’être resté fidèle à mes principes de sincérité et d’avoir essayé de laisser le monde meilleur que je ne l’avais trouvé. J’espère que je vous ai tous rendus fiers. »

Raphaël Varane, c’est 360 matchs avec le Real Madrid pendant dix ans : 4 Ligues des champions, 3 Liga espagnole. Cette fameuse Coupe du monde 2018, mais aussi 3 Supercoupes de l’UEFA, 1 Nations League, 1 Carabao Cup (Angleterre), 1 FA Cup (Angleterre), 1 Coupe du Roi (Espagne). Merci Rapha !

L’Ajax diffuse la séance de tirs au but de 28 minutes ! Lens connaît son futur adversaire

On connaît l’adversaire du RC Lens en barrages d’Europa Conference League, les 22 et 29 août prochains : ce sera le Panathinaïkos d’Athènes. Mais les dirigeants, joueurs et supporters lensois ont dû attendre la fin de la nuit pour le savoir…

Une séance de tirs au but interminable. Littéralement. Rien d’exagéré à écrire ça. L’Ajax d’Amsterdam s’est faite rattraper in extremis face au Panathinaïkos. Vainqueurs en Grèce à l’aller (0-1), les Néerlandais ont encaissé un but à la dernière minute du temps réglementaire, jeudi soir, dans ce match qualificatif pour l’Europa League.

Voilà les 22 acteurs en prolongation. Après 120 minutes de débats, c’est l’équilibre parfait entre les deux équipes sur l’ensemble des deux matchs. C’est parti pour la traditionnelle séance de tirs au but. Qui n’a rien eu de traditionnelle…

Plus de 28 minutes de tirs au but ! Les gardiens ont dû s’y essayer, les joueurs aussi, à plusieurs reprises pour certains. Et finalement, dans une sorte de mort subite, ce sont les joueurs d’Amsterdam qui se qualifient. 17 tirs au but tentés (0-1, 14 t.a.b. à 13). Incroyable.

Lens affrontera le Panathinaïkos le 22 août à Bollaert-Delelis, match retour à Athènes le 29 août.

Droits TV Ligue 1 : Joseph Oughourlian (RC Lens) dégomme l’accord Bein-DAZN

Les clubs de Ligue 1 connaissent enfin le montant des droits TV ainsi que les diffuseurs du championnat. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils en sont satisfaits. Tout comme les téléspectateurs.

Joseph Oughourlian est certainement le président de club de Ligue 1 le plus expert de la finance. Grand patron de fonds d’investissement, il dirige le RC Lens avec succès depuis 2018. Alors, sa parole est d’or quand il s’agit d’aborder l’économie du football professionnel français.

Dimanche, un accord était enfin trouvé pour apporter une manne de 500M d’euros aux clubs de L1 : 400M d’euros pour diffuser 8 matchs d’un côté (DAZN, nouveau venu qui devrait proposer un abonnement à 34 euros par mois !) et 100M d’euros pour 1 match, celui du dimanche soir de l’autre (Bein Sports).

Mais cet accord bouclé en urgence ne convient pas à tout le monde. Lens, Lyon, Saint-Etienne, Brest et Rennes ont voté contre. En vain. C’est celui qui a été retenu définitivement pour 5 saisons. Une perte nette évaluée à environ 30% selon les clubs par rapport aux dernières saisons. Et un montant global si bas des droits jamais vu depuis plus de 20 ans.

Une catastrophe économique pour la majorité des clubs de L1 (pas les plus riches). Le fossé va se creuser encore plus entre les gros fonds et les plus modestes clubs. Et tant qu’il n’y aura pas un OM fort, apte à concurrencer un peu le PSG, le spectacle du haut de tableau n’attirera malheureusement pas les foules. Il faut être réaliste.

Alors Joseph Oughourlian tape du poing sur la table. Sur LinkedIn, il n’hésite pas à se prononcer avec honnêteté contre ce deal : « Je suis un président inquiet pour ses supporters cherchant à voir les matchs de leur club de cœur. Pour avoir accès à l’intégralité du championnat, il faudra désormais cumuler un abonnement DAZN (8 matchs sur 9) dont le prix avoisinera les 35 euros et un abonnement beIN (pour l’affiche du week-end) à 15 euros par mois. 50 euros mensuellement, entre 500 et 600 annuellement, voici le (cher) prix à payer pour suivre la Ligue 1. Cet élément qui apparaît bien secondaire au moment où mes confrères ne s’intéressent qu’au prix de vente des droits, est pourtant central. Il nous renvoie à un principe fondamental que l’on bafoue : le positionnement prix d’un produit. »

Il poursuit : « Après le tandem Amazon (dont le Pass Ligue 1 coûtait 14,99 euros en sus de Prime) Canal+ (autour de 20 euros par mois), comment peut-on penser qu’une inflation du coût d’abonnement avec un accès à des catalogues moins généralistes pourra soutenir une croissance des téléspectateurs du football français ? Comment songer un instant qu’aller à contre-pied de la tarification attractive des offres plébiscitées du marché (moins de 15 euros par mois pour Netflix par exemple) peut être une voie durable pour le sport le plus populaire qui soit ? »

Une analyse honnête et un triste constat de la situation : « Je suis un Président inquiet pour l’état financier du foot français. 500 millions d’euros valorisés, c’est in fine environ 9 millions d’euros pour le RCL. Jamais les clubs de L1 n’ont touché aussi peu au titre des droits TV. À l’inverse, souscrire à l’offre L1 a rarement représenté pour les fans un tel effort financier. À titre de comparaison, payer l’offre TV cette saison sera plus onéreux que l’abonnement le plus cher à Bollaert (545 euros). Cette tarification ouvre clairement la voie du piratage. » Avec de telles dépenses obligatoires pour suivre seulement le football français, en effet, l’IPTV a de l’avenir. Intraçable et très fonctionnel, la télé piratée va encore faire des adeptes.

Il conclut : « En outre, avec une visibilité des partenaires dégradée, c’est tout un schéma de revenus qu’il faudra réinventer. Je suis un membre du CA de la LFP inquiet. Alors que la contrainte d’absence de diffuseur devait nous amener à saisir l’opportunité d’un pilotage de notre propre offre TV, lisible, plurielle et abordable, cet entêtement à penser montants fixes me renvoie aux mirages du passé. »

« Par ailleurs, alors qu’il y a toujours eu consensus à refuser de vendre l’affiche de la journée à un acteur isolé, céder tardivement à cette tentation crée un revirement où l’économique court-termiste prend le pas sur le stratégique. « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » disait Einstein, je crains que le pseudo-conservatisme des présidents ne nous y mène tout droit. » Voilà qui est clair.

Jimmy Cabot (RC Lens) reprend de volée Mediapart

Mediapart avait laissé planer le doute, Jimmy Cabot en a fait les frais. Un torrent de messages négatifs à l’encontre du joueur du RC Lens. Le média en ligne avait annoncé à tort le rapprochement du joueur avec le Rassemblement National (RN), se basant uniquement sur un « j’aime ».

Jimmy Cabot n’a pas compris ce qui lui arrivait. Victime d’un déferlement de messages sur les réseaux sociaux ce lundi, le joueur du RC Lens comprend bien vite que tout cela vient d’un article de Mediapart. Le média d’enquête pointe du doigt le joueur de football pour avoir liké un post Instagram de Jordan Bardella ! Le possible futur Premier ministre avait répondu avec humour au post du YouTubeur Squeezie à l’encontre du RN.

Contacté par Mediapart pour connaître ses opinions politiques, Jimmy Cabot avait pris ça à la légère, répondant par des smileys « 😂😂😂 ». Mediapart ne l’a pas entendu de cette oreille, déduisant une sensibilité d’extrême droite chez Jimmy Cabot. Pas simple de trouver des footballeurs d’extrême droite, le média en ligne pensait avoir flairer le bon filon. Sauf qu’une réponse via smileys ne vaut pas affirmation.

« Je ne suis pas le sportif tant recherché qui vote RN » (Jimmy Cabot)

Ainsi, Jimmy Cabot s’est fendu d’une réponse sèche à cette actualité, ce lundi soir, en marge d’Autriche-France. Le milieu de 30 ans remet les choses au clair, un tacle glissé dans les règles à l’encontre d’Antton Rouget de Mediapart : « J’ai pour principe de ne pas devoir me justifier mais quand mes convictions sont déformées, quand mon honneur est bafoué, je suis obligé de m’indigner ».

Si Jimmy Cabot a bel et bien « liké » un post de Jordan Bardella, rien à voir avec un quelconque rapprochement politique. « Désolé de mettre fin au cliché fantasmé par certains médias, je ne suis pas le sportif tant recherché qui vote RN. Quand on a vécu toute sa vie dans un vestiaire, symbole
de respect et de mixité, comment l’imaginer ?
»

Jimmy Cabot fait même son mea culpa, avec humour. « En revanche, je viens de renforcer un cliché
tenace, je suis bien un sportif pas très futé !
Je suis formellement contre les idées du RN mais
j’ai en effet liké un post de J. Bardella parce que j’ai trouvé amusante sa réponse à Squeezie. J’ai été spontané, pas réfléchi, mais j’avoue que ce post comme des milliers d’autres m’a fait sourire. J’aurais sûrement dû me dire que liker un post qui comportait un volet politique pouvait être assimilé à un
soutien mais ça ne m’a pas effleuré l’esprit.
»

Enfin, le joueur du Racing explique suivre des comptes de tout bord politique, de « M.Maréchal à E.Macron, JL.Mélenchon ou F.Hollande », et s’informer via des médias divers comme « Valeurs Actuelles, Libé, l’Equipe ou Le Figaro ». Ce qui ne fait pas de lui un militant. À bon entendeur…