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LaLiga espagnole instaure « le geste d’incident raciste » dans tous ses matchs

Réputée pour être un championnat aux relents racistes, régulièrement pointée du doigt par le Brésilien Vinicius Jr., la ligue de football espagnole vient de prendre une décision ferme pour endiguer le racisme dans les stades. Un fléau en Espagne, mais pas uniquement là-bas.

Cela s’appelle « le geste d’incident raciste« . La Fédération espagnole de football et LaLiga ont mis en place 3 décisions possibles pour l’arbitre central en cas d’incidents racistes. D’abord, l’arrêt temporaire de la rencontre.

Si les cris de singe ou autres insultes racistes perdurent malgré l’arrêt temporaire, l’arbitre peut ensuite procéder à la suspension temporaire du match. Les équipes sont alors invitées à regagner les vestiaires. Enfin, si la situation déborde toujours (et que les officiers de sécurité ne mettent pas la main sur les fautifs, alors même que tous les stades du monde professionnel sont équipés de caméras de surveillance), l’arbitre aura le choix de siffler l’arrêt définitif du match.

Racisme anti-français : Wesley Fofana a mis les choses au clair avec Enzo Fernandez (Chelsea)

Après la finale de la Copa America, cet été, les Argentins s’étaient (encore une fois) laissé aller à des chants racistes envers les Français. Le défenseur de Chelsea Wesley Fofana avait choisi de ne pas laisser passer une énième fois. Il avait donc réagi vivement via les réseaux sociaux.

À la reprise de l’entraînement à Chelsea (Angleterre), Enzo Fernandez, protagoniste principal des chants racistes, était attendu de pied ferme. Dans un climat que l’on devinait assez électrique. Le club a eu la bonne idée d’organiser un rendez-vous entre l’Argentin et le Français de 23 ans.

Pour Free Foot, le défenseur international français a accepté de raconter la scène et d’apaiser les tensions. Oui, il faut refaire l’éducation d’Enzo Fernandez mais aussi d’une partie du peuple argentin. Malheureusement.

« Cela s’est réglé d’une très bonne manière. On a fait une réunion. On a expliqué pourquoi on l’avait mal pris. C’était important qu’il comprenne pourquoi on l’avait mal pris. Il n’avait pas compris que c’était quelque chose de grave. La meilleure chose à faire, c’est de l’éduquer. Dans certains pays, certaines choses sont acceptables. Mais dans d’autres, c’est très grave et puni par la justice. »

Il conclut : « Je pense qu’il a compris. Maintenant, on avance, on est une équipe, c’est un grand joueur, un exemple donc j’espère qu’il sera amené à être un exemple de la bonne manière pour tout le monde.« 

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Scandale #MeToo dans le catch, Amale Dib dénonce Tristan Archer

C’est une nouvelle affaire de violences et aggressions qui secoue le milieu du catch français. Et fait froid dans le dos. L’ex-catcheuse de la WWE, Amale Dib (« French Hope ») vide son sac concernant des faits de harcèlement et de violences à son encontre. Elle vise nommément l’Amiénois Tristan Archer, preuves à l’appui.

Une longue lettre poignante, qui laisse sans voix. En français et en anglais. Amale Dib ne pouvait plus garder tout ça pour elle. La catcheuse française, passée par la mythique WWE, alerte les autorités plusieurs années après les faits.

La jeune femme de 31 ans parle de « misogynie, menaces, harcèlement, racisme, intimidations, homophobie… » Une plongée terrible dans les coulisses du catch français.

Si ce sport-spectacle est en partie scénarisé, tout ce qui est raconté ici est bien un témoignage réel. Malheureusement.

C’est le catcheur de 38 ans, Tristan Archer, de son vrai nom Clément Petiot, qui est visé par Amale pour ces faits gravissimes.

Amale commence en expliquant que « trop de choses sont restées dans l’ombre, car noyées dans l’incertitude, l’absence de témoignages, et aussi la protection aveugle des workers mal informés ou choisissant de fermer les yeux. Je tiens à jurer que je ne parlerai que de mon expérience. Ces faits dépassent les intérêts directs à court terme du catch français et doivent servir à assainir ce milieu quitte à faire tomber ses figures de proue. »

Elle ajoute : « Je prends la parole, acculée par l’anxiété, la pression, la colère et aussi la peur. Je sais que mon témoignage sera entendu et que les choses pourront enfin changer.« 

Amale rentre dans les détails très vite : « J’ai été la victime du comportement extrêmement abusif et décomplexé du catcheur français TRISTAN ARCHER.« 

Poursuivant : « Mon seul tort a été de rester silencieuse pendant tout ce temps. Je ne m’exprimais pas par honte, par peur de ne pas être entendue, par peur des représailles, mais j’agis aujourd’hui en ayant accepté que l’ensemble des acteurs de ce milieu sauront résolument se ranger derrière ce qui est juste (…) Cette histoire dépasse de loin le catch et relève de la justice, de la morale et de la conscience humaine.« 

Amale Dib espère « que (son) témoignage permettra de libérer les dernières langues qui sont restées liées par la peur ou manipulées par cet homme. »

Le reste de sa lettre relate des moments effroyables.

« Tristan et moi avons eu une relation passée. Celle-ci fut marquée par des abus physiques, psychologiques et émotionnels. Il m’a humiliée, rabaissée, trompée, fait perdre confiance en moi, forcée à arrêter mes études, menacée, menacé ma famille. Il a menacé de dévoiler des photos intimes à ma famille si je ne lui obéissais pas. Quand j’ai eu des pensées suicidaires, il m’a expliqué vouloir que je fasse tout ce qu’il demandait avant, et qu’après je pourrais mourir en paix. Depuis, je vis avec la peur constante qu’il mette ses menaces à exécution. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.« 

Elle détaille des souvenirs de violence ultime : « Il a frappé et poussé sur la route une amie proche qui essayait de me défendre et de me prévenir de son comportement malsain. Il m’a ensuite immobilisée afin que la femme avec qui il entretenait une liaison me frappe, laissant des marques pendant plusieurs mois sur mon visage. J’ai dissuadé mon amie de porter plainte à cette époque, aveuglée par son emprise. Il a accumulé des comportements violents envers moi, envers d’autres femmes, envers des collègues de travail, envers des fans.« 

Autre extrait : « J’ai tourné la page lorsque j’ai été signée à la WWE. Pendant toute cette période, il a toujours été aimable avec moi, mais il continuait de m’envoyer des messages pour avoir des nouvelles, même si je ne lui répondais quasiment plus (…) Cependant, son comportement à mon égard s’est intensifié récemment, menant à du harcèlement, des menaces, de l’intimidation, des propos racistes et misogynes, de la diffamation auprès de mes collègues et des promoteurs de catch, ainsi que des tentatives de sabotage de ma carrière. »

« J’ai décidé de rester loin de lui. J’ai commencé à entendre ses diffamations, son obsession, son acharnement sur moi, son désir de m’écarter des shows et de monter les gens contre moi, jusqu’au jour où tout a éclaté sur le chemin d’un show alors que je ne lui adressais plus la parole. Je l’ai entendu dire que sa vie était dure en tant qu’homme blanc et qu’il n’avait jamais eu de privilèges, que la vie était plus facile pour les femmes racisées. Cela m’a fait sortir de mon silence, moi qui ai réellement vécu de la discrimination à cause de mes origines.« 

« Il a créé un faux compte pour masquer le fait qu’il avait dit à sa compagne de l’époque qu’il n’allait plus me contacter, et m’a bloquée de son compte principal. Ce compte a été utilisé pour me stalker, stalker mes proches (plusieurs personnes l’ont retrouvé dans leurs stories) et pour perpétuer du harcèlement, des messages insistants non sollicités, et toute sa manipulation pour faire passer pour le gentil ensuite.« 

« Il a ensuite découvert que j’étais en relation avec quelqu’un. Il nous a traqués, a tenu des propos insultants à mon égard auprès de mon partenaire dans l’espoir de provoquer une rupture et de saboter jusqu’à ma vie privée. Il a tenu des paroles très violentes, diffamatoires, misogynes.« 

« Les menaces et intimidations constantes de sa part ont eu un impact terrible sur ma santé mentale et émotionnelle, me conduisant à chercher de l’aide professionnelle et à organiser ma vie professionnelle et personnelle pour l’éviter à tout prix. J’ai perdu énormément de poids, comme à l’époque où j’étais sous son emprise (45 kg) et traverse quotidiennement des épisodes sévères d’anxiété, de stress, de troubles alimentaires impactant l’intégralité des aspects de ma vie : ma santé physique, mentale, mes relations, mes activités. Je me vois mourir à petit feu alors que je ne souhaitais qu’une chose : qu’on me laisse tranquille. (Photos à l’appui.) Il a osé me diffamer même sur mon physique en disant partout que si j’avais maigri, c’était parce que je prenais de la cocaïne, alors qu’il est le seul responsable de mon état. Tout cela doit cesser, ma vie en dépend. »

Les mots et les preuves en photos semblent accabler Clément Petiot, alias Tristan Archer.

Tristan Archer dépeint comme un « homme nocif » au plus haut point. « Aujourd’hui, je prends la parole en public pour essayer de faire bouger les choses, malgré la peur des représailles. En France plus qu’ailleurs, je pense qu’il est plus qu’important que ces affaires soient ébruitées et révélées au grand public, qui mérite de voir le vrai visage de ses catcheurs et de protéger les femmes et les futures générations. Je sais qu’il essaiera de diffamer et de discréditer mon discours comme il l’a toujours fait. Mais cette fois-ci, les choses seront différentes.« 

Amale Dib a rapidement reçu de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux. Mais également d’anciens catcheurs. Lui aussi passé par la WWE, bien avant Amale, Tom La Ruffa a posté une vidéo sur son compte X pour témoigner à la jeune femme de son total soutien.

En attendant les avancées des procédures judiciaires, Entrevue rappelle que Tristan Archer bénéficie tout de même de la présomption d’innocence.

Racisme anti-français : Le président argentin et la vice-présidente en remettent une couche

L’Argentine n’est plus à ça près. Après le scandale du chant raciste entonné après la victoire du pays à la Copa America en football, dimanche soir, la vice-présidente argentine ose défendre ses joueurs. Victoria Villarruel estime même que la France est fautive dans cette histoire…

La FFF a décidé à décider de porter plainte devant la FIFA. La Fédération internationale n’ayant d’ailleurs pas réagi, ou alors très timidement, face à cette affaire honteuse. Le « non au racisme » brandit régulièrement par l’instance perd encore plus de sa crédibilité.

Face au scandale mondial, la vice-présidente argentine, Victoria Villarruel, n’a pas hésité à monter au créneau. Non pas pour présenter des excuses au nom du gouvernement. Pas du tout. Au contraire, elle enfonce le clou, sans gêne : « Aucun pays colonialiste ne nous intimidera pour une chanson de football ou pour dire des vérités qu’il ne veut pas admettre. Arrêtez de feindre l’indignation, hypocrites. Enzo, je suis avec vous. »

Racisme sans limite, parole décomplexée. Une catastrophe. Un très mauvais exemple pour tous les sportifs ainsi que pour tous les pays où le vivre ensemble est à la peine.

La vice-présidente mélange tout et ose un tweet démago : « L’Argentine est un pays souverain et libre. Nous n’avons jamais eu de colonies ni de citoyens de seconde zone. Nous n’avons jamais imposé notre mode de vie à personne. Mais nous n’allons pas non plus tolérer qu’ils nous fassent cela. L’Argentine a été créée avec la sueur et le courage des Indiens, des Européens, des Créoles et des noirs comme Remedios del Valle, le sergent Cabral et Bernardo de Monteagudo. Aucun pays colonialiste ne nous intimidera pour un chant de cour ou pour avoir dit des vérités qu’il ne veut pas admettre. Arrêtez de feindre l’indignation, hypocrites. Enzo, je te mets au banc, Messi, merci pour tout ! Des Argentins toujours la tête haute ! Vive l’Argentine ! »

« Des vérités qu’il ne veut pas admettre », vraiment ? Rappelons les terribles paroles de ce chant raciste entonné d’abord en 2022 pendant la Coupe du monde par des supporters écervelés. Rien à voir avec de l’humour potache de vestiaire ou avec la défense d’une culture argentine particulière.

Dans la même veine, Javier Milei, le président de l’Argentine, via un retweet sur X, valide les propos racistes d’Enzo Fernandez, lui aussi. Il a ensuite virer son sous-secrétaire d’État aux Sports qui avait exigé des excuses de la part de Messi et ses coéquipiers…

« Ils jouent pour la France mais ils viennent d’Angola, comme ils vont bien courir ce sont des cometravas (ils aiment baiser des transgenres), leur mère est nigériane, leur père cambodgien, mais sur le passeport : français » Voilà ce que Enzo Fernandez et ses coéquipiers ont chanté dans le bus les amenant vers les festivités du titre.

Face au tollé, et à l’enquête interne menée par son club (Chelsea), le joueur a publié des excuses via ses réseaux sociaux.

Argentine : Scandale raciste anti-français, que fait la FIFA ? La FFF porte plainte

L’Argentine vient de soulever sa 16e Copa America. Tout un peuple passionné de football s’est soulevé comme un seul homme pour célébrer ses héros. Mais la fête des joueurs argentins a bien vite viré au scandale raciste. Anti-français.

La FIFA doit réagir. Et vite. La Fédération française de football (FFF) doit d’ailleurs saisir dans les prochaines heures l’instance mondiale du football. En cause, des chants racistes scandaleux, entonnés par l’équipe d’Argentine après sa victoire dans la nuit de dimanche à lundi face à la Colombie, en finale de la Copa America (1-0).

Impossible de laisser passer cela. La FFF va porter plainte pour propos injurieux à caractère racial et discriminatoire suite à ce chant raciste.

Dans le bus qui ramenait les joueurs vers les festivités nocturnes, ils se sont mis à entonner un chant raciste, déjà entendu du côté des supporters argentins pendant la Coupe du monde 2022. Dans un live TikTok d’Enzo Fernandez (1,1M d’abonnés), le milieu de terrain de Chelsea, on peut clairement entendre l’effectif reprendre ce chant inadmissible. Deux jours après les faits, la FIFA n’a toujours pas réagi.

Entendre de tels propos de la bouche de sportifs professionnels est tout simplement insupportable : « Ils jouent pour la France mais viennent d’Angola, comme ils aiment bien courir, ils aiment bais*r des trans, leur mère est nigériane, leur père cambodgien mais sur le passeport : français. »

Une honte pour l’Argentine, un scandale pour le football mondial.

INTERVIEW – JACKSON RICHARDSON : « Les bruits de singes, ça me transformait »

C’est la première fois qu’en France que l’on désigne un ancien sportif en tant que capitaine de l’équipe de France des Jeux Olympiques. L’ex-légende du handball Jackson Richardson sera auprès des athlètes pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Rencontre avec l’ancien meilleur joueur de handball de la planète (1995), désormais grand-père et père d’un champion olympique (Melvyn Richardson).

Il se confie à Entrevue le lendemain de ses 55 ans, un anniversaire fêté chez lui, sur l’île de la Réunion, quelques jours après avoir été porteur de la flamme olympique. Tout un symbole.

L’intégralité de l’interview est à retrouver dans le numéro d’Entrevue de juillet-août, actuellement en vente.

Thibaud Vézirian. Être capitaine de l’équipe de France Olympique et chef de mission Olympique, ça consiste en quoi ?

Jackson Richardson. J’ai un objectif avec le CNOSF, le Comité National Olympique des Sportifs Français, c’est de mettre les athlètes en conditions idéales pour pouvoir performer. Faire ce qu’ils savent faire du mieux possible et récupérer le maximum de médailles. Je m’occupe de tout ce qui est logistique, les accréditations, l’hébergement, les transports, tout ce qui doit les mettre dans les bonnes conditions. Mon rôle est d’être proche des athlètes, de pouvoir apporter aussi mon expérience et surtout de créer une unité. Je dois accompagner ces personnes-là, même dans les moments difficiles. Un rôle de grand frère. Et leur premier supporter.

Quatre participations aux Jeux, une médaille de bronze à Barcelone, meilleur joueur du monde en 1995, double champion du monde, un style unique avec des dreads légendaires, porte-drapeau à Athènes 2004. Vous avez une bonne étoile ?

Bien sûr. Un grand oui. Là, justement, quand je viens ici, je suis chez moi à La Réunion, à Saint-Pierre, dans ma famille. C’est une force. Quand je vais dans la rue, je vois des personnes avec qui j’étais à l’école qui vivent aujourd’hui dans la rue. Ne jamais oublier d’où je viens. C’est ce que me dit toujours mon père, ces valeurs-là. Un arbre qui n’a pas de racine n’a pas d’intérieur.

Vous avez raconté avoir été moqué en arrivant de la Réunion. On vous disait d’articuler, de descendre de votre cocotier, du racisme pur des années 80-90. Vous n’étiez pas le bienvenu ?

Je n’avais pas vraiment de problème de racisme. On me faisait juste comprendre que je n’étais pas forcément à ma place. Je n’avais pas cette facilité à m’exprimer en Français. J’étais jeune, j’avais peur de faire des fautes de Français et l’habitude de parler uniquement le Créole.

Sur fond de racisme, vous aviez pris une claque en politique, en 1994…

Je jouais à l’OM-Vitrolles. Le maire de Vitrolles m’a donné l’opportunité de pratiquer mon sport et de gagner ma vie. En fait, le président Jean-Claude Tapie et le maire de Vitrolles avaient comme opposition le Front National. On m’a demandé de faire un discours pour parler de ma ville. Si le FN passait, fin de la subvention pour le handball. J’ai parlé mais je ne me suis pas rendu compte de l’impact que ça allait avoir. Je rentre chez moi, je vois Jean-Marie Le Pen dans les JT de 20 heures déclarer : « ce noir américain depuis pas très longtemps naturalisé ne devrait s’occuper que de son sport au lieu de la politique »… Pendant deux ou trois mois, je ne répondais plus au téléphone car je recevais des menaces de mort. J’étais obligé de changer de chemin car j’avais peur d’être suivi entre Vitrolles et chez moi. La politique, j’ai compris… Il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas jouer.

C’est terrible…

J’en parle parce que c’est ce que j’ai vécu. Quand je jouais en Allemagne, j’étais le joueur de couleur. Vous partez en déplacement et on vous fait des bruits de singes pendant le match. Ça me transformait, j’avais envie de faire plus à cause de ça. A la fin du match, ces gens-là demandaient des autographes. J’en rigolais.

Vous voulez en savoir plus ? Retrouvez dès maintenant l’intégralité de cette interview exceptionnelle dans le nouveau numéro d’Entrevue juillet-août, actuellement en vente.

Scandale raciste dans le rugby français : Mourad Boudjellal a honte de Melvyn Jaminet

Melvyn Jaminet dans l’oeil du cyclone. Suite à ses propos racistes diffusés sur son compte Instagram dans la nuit de samedi à dimanche, peu après la victoire du XV de France face à l’Argentine, l’arrière du RC Toulon a été mis à l’écart. Ses avocats ont réagi, Mourad Boudjellal aussi.

Mourad Boujellal a honte. L’arrière du RC Toulon ne doit plus porter le maillot du club. L’ancien illustre dirigeant du RCT est catégorique. Après de tels propos racistes, « le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque », Mourad Boudjellal appelle au licenciement du joueur.

Dans les colonnes de Var Matin, il précise : « Normalement, dans les contrats, il y a une clause d’éthique. Le club va être obligé de s’en séparer. Je n’accepte pas que ce mec porte ‘Toulon’ sur son maillot. Est-ce qu’il peut représenter la ville de Toulon? Est-ce que les partenaires qui sont sur le maillot ont envie d’être associés à du racisme ? »

Mourad Boudjellal n’entrevoit aucune autre solution que son départ du club : « Quand le club était en Pro D2, c’est ce que lui appelle un Arabe qui est venu mettre son argent, son temps et sa vie pour le faire remonter en Top 14 et gagner des titres. Ça me fait honte ! Melvyn Jaminet n’a rien à faire au RCT, qui est ouvert sur la Méditerranée et le monde. Le club va être obligé de s’en séparer. Je n’accepte pas que ce mec porte « Toulon » sur son maillot. »

Après les timides excuses de Melvyn Jaminet en story Instagram, les combattants Cédric Doumbé (MMA) ou Ahmed El Moussaoui (boxe) l’ont invité publiquement à venir les combattre. Les avocats du rugbyman ont pris le délai avec une curieuse défense. Dans un communiqué diffusé lundi, le cabinet indique que le téléphone de Melvyn Jaminet lui a été « volé lors de la soirée au cours de laquelle la vidéo a été publiée ».

Avant d’accuser le tribunal populaire sur les réseaux sociaux : « La vidéo précipitée, retirée du réseau, continue pourtant d’être partagée contre son gré, provoquant ainsi des commentaires outrageants, diffamatoires et calomnieux à son encontre, sans mesurer les lourdes conséquences des accusations portées à l’encontre de monsieur Melvyn Jaminet, attentatoires à sa présomption d’innocence. » Chacun fait son travail. Les médias relayent l’horreur des propos de l’international français, ses avocats tentent par tous les moyens d’organiser une défense crédible. Pas gagné. D’autant que deux autres internationaux français sont actuellement entendus par la justice argentine pour des faits d’agression sexuelle dans la nuit de samedi à dimanche. Décidément.

« Le premier arabe que je croise sur la route, je lui mets… » Cédric Doumbé se moque de Melvyn Jaminet (XV de France)

C’est un scandale raciste majeur pour le rugby français. Après la victoire intéressante des Bleus face à l’Argentine, samedi, l’arrière du XV de France et du RC Toulon, Melvyn Jaminet, a totalement dérapé. Exclu du groupe France, il voit aussi de nombreuses personnalités lui répondre.

Melvyn Jaminet a perdu la tête. Les effets de l’alcool ? Peut-être, mais ça n’excuse rien. L’arrière du XV de France a tenu des propos racistes dans la nuit de samedi à dimanche dans une vidéo qu’il a lui-même posté sur son compte Instagram. « Le premier arabe que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque… », ose-t-il.

S’il s’est excusé dans les heures qui ont suivi le scandale, Melvyn Jaminet a déjà été lâché par l’équipe de France, via un communiqué explicite. Son club, le RC Toulon, a annoncé avoir lancé une enquête interne. Et son équipementier, Nike, devrait logiquement embrayer le pas après de tels propos racistes.

La vidéo a été reprise partout sur les réseaux sociaux : des hommes politiques comme Sébastien Delogu, mais aussi des sportifs, choqués par de tels propos. La palme du message le plus marquant (et le plus ironique) revient à Cédric Doumbé, la superstar du MMA.

Toujours très habile dans sa communication, Cédric Doumbé a posté une petite vidéo de lui courant dans la rue, accompagnée d’un « J’suis un arabe t ou ». Pas sûr que Melvyn Jaminet puisse lui mettre un coup de casque, à lui…