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Classement mondial des clubs de football : le Real Madrid en tête, le PSG septième

C’est le plus grand club du monde. Le Real Madrid vient d’accueillir Kylian Mbappé en grande pompe et peut se réjouir d’apparaître tout en haut du classement Brand Finance des marques les plus valorisées du football. Un classement où trônent les clubs anglais et espagnols. Sans surprise.

Il n’y a pas que les résultats sportifs dans la vie d’un club de football. Pour les supporters, oui, mais pas pour les dirigeants. Le classement annuel Brand Finance qui vient d’être dévoilé réalise un constat très clair : les clubs anglais et espagnols dominent le monde du football.

Le développement économique et marketing est devenu clé pour la stratégie globale d’un club de football. Ainsi, certaines prolongations régulières de contrat de stars du football vont aussi bien dans le sens d’une consolidation du niveau sportif de l’équipe mais surtout dans le renforcement de la valeur économique du club. Un joueur est un actif. Parmi tant d’autres.

Depuis 2011, le développement de la marque est un des enjeux majeurs du club. Depuis l’arrivée des Qataris, la croissance des revenues, donc de la valeur, est exponentielle. Le PSG est ainsi devenu une marque mondiale. Et dans ce classement Brand Finance, le Paris-SG se place à une très belle 7e place, en retrait d’un cran par rapport à l’an dernier, mais avec une légère progression de 7% pour la valeur de sa marque (1,183 milliard d’euros contre 1,074 milliard d’euros en 2023).

Classé deuxième l’an dernier, le Real Madrid chipe la première place à Manchester City. La Maison Blanche a réussi le doublé Liga-Ligue des Champions et attire les meilleurs joueurs. Sa marque continue son incroyable expension (1,651 milliard d’euros) et ce n’est pas avec l’arrivée de Kylian Mbappé que cela va diminuer.

Si Manchester City cède son trône, sa marque continue de croître : 1,578 milliard d’euros en 2024 contre 1,428 milliard d’euros en 2023. Petite surprise, malgré ses difficultés financières et ses « mauvais » résultats sportifs, le FC Barcelone complète ce podium.

Manchester United (4e, 1,370 milliard d’euros), Liverpool (5e, 1,351 milliard d’euros) et le Bayern Munich (6e, 1,211 milliard d’euros) suivent derrière.

Côté clubs français, il faut ensuite aller chercher beaucoup plus loin : l’OM reste 28e au classement (entre le Borussia Mönchengladbach et Brighton), alors que l’OL de John Textor réalise une percée, passant de la 31e à la 24e place, derrière Naples et l’AS Roma.

« Wow, c’est incroyable… mon rêve est exaucé » : les premières images de Kylian Mbappé au Real Madrid

Il a retrouvé le sourire. Après l’échec des Bleus à l’Euro, et sa triste saison au Paris-SG, Kylian Mbappé réalise son rêve d’enfant, signer au Real Madrid. Une présentation en grande pompe, ce midi, au stade Santiago Bernabeu. Premières images et premières réactions.

Après les victoires d’Alcaraz à Wimbledon dimanche, puis de l’Espagne à l’Euro, c’est une nouvelle victoire espagnole ce mardi… Kylian Mbappé est madrilène. Trois ou quatre ans que le joueur et le club se tournent autour. Le PSG, via des manoeuvres politiques et des propositions financières pharaoniques, l’avait poussé à rester. Finalement, cela s’est plutôt mal terminé pour tout le monde. Alors depuis ce midi, une nouvelle page de sa carrière s’ouvre. Celle dont il rêve depuis tout petit.

Kylian Mbappé parle déjà couramment espagnol, son arrivée dans le plus grand club du monde est le fruit d’un long processus. Des années de travail. Et il compte continuer à marquer l’histoire. Malgré son Euro raté. Il doit reprendre le chemin de cette carrière hors normes.

Sous les yeux de ses parents, et en présence de la légende Zinedine Zidane, Kylian Mbappé entre dans sa nouvelle antre. Ses premiers mots sont simples : « Bonjour à tous. Je vais vous en parler en espagnol… Wow, c’est indescriptible. Un rêve exaucé ! »

Dans un discours très bien préparé, comme toujours, l’attaquant des Bleus finira par chauffer une dernière fois la foule pour aujourd’hui : « Je vais dire 1, 2, 3 et on va dire ensemble, comme une grande famille, Hala Madrid ! »

Kylian Mbappé conclut donc sa première historique prise de parole par un : « Uno, Dos, Tres, HALA MADRID ! ». Les fans sont bouillants. Il n’a plus qu’à prendre quelques semaines de vacances et revenir pour marquer à nouveau des buts. Bellingham, Vinicius Jr., Kylian Mbappé… Les nouveaux galactiques. Le Real Madrid est déjà l’équipe à battre cette saison.

« Matuidi Flamme »… La blague olympique de Blaise Matuidi !

Porteur de la flamme olympique dimanche à Paris, l’ex-joueur du Paris-Saint Germain Blaise Matuidi n’a pas manqué de publier le cliché de l’événement. Non sans humour…

Alors milieu du terrain du PSG et de l’équipe de France, Blaise Matuidi faisait parti des stars du football français. Très suivi, il s’était pris les pieds dans le tapis via une belle maladresse lors d’un 14 février. Pour la Saint-Valentin, il avait voulu récupérer rapidement une photo de son couple sur Google afin de la poster pour célébrer leur amour.

Le hic, c’est que sa capture d’écran laissait transparaître ce qu’il avait écrit sur le moteur de recherche : « Matuidi femme »… Gaffe monumentale.

Depuis, il en sourit et il a bien raison. Dimanche, en tant que porteur du flambeau olympique à Paris, l’ancien joueur du PSG a posté un message sur X pour remercier les organisateurs de Paris 2024.. C’est là que l’on découvert un nouveau hashtag plein d’autodérision : #MatuidiFlamme. De l’auto-dérision digne d’un champion du monde.

Toujours aucune issue pour les droits TV de la Ligue 1 : Canal+ n’a pas les moyens

Droit dans le mur. La Ligue 1 n’a toujours pas de diffuseur, à bientôt un mois de la reprise du championnat. Plusieurs clubs ont pourtant alerté de faillites potentielles en cas d’échec ou de droits TV accordés à un tarif trop bas. Et comme rien ne va, Canal+, par l’intermédiaire de son patron Maxime Saada, vient de confirmer que le diffuseur historique du football français n’en serait pas à nouveau le sauveur…

Black out, ou presque. La Ligue 1 est déjà enterrée mais creuse encore. Alors que le championnat a perdu toutes ses stars internationales en deux saisons, que le spectacle proposé n’est pas réjouissant et que les clubs sont à la peine en coupe d’Europe, voilà que la Ligue de Football Professionnel (LFP) n’arrive toujours pas à trouver le moindre diffuseur à un tarif intéressant pour l’équilibre financier de tous.

À un tout petit peu plus d’un mois de la reprise du championnat de France de Ligue 1, c’est la crise totale. D’autant que les deux dernières solutions crédibles envisagées n’ont rien de miraculeuses. Si l’offre de l’opérateur de contenus à la demande DAZN venait à être acceptée (375M€), le deal ne permettrait même pas aux clubs de football de gagner autant d’argent que lors du précédent appel d’offres. Qui n’était déjà pas génial. La faute à la faillite (annoncée) de Mediapro puis à CVC, ce fonds d’investissement luxembourgeois, venu en sauveur en 2022, mais qui doit désormais logiquement récupérer petit à petit ses billes.

Si la Ligue optait finalement en urgence pour le lancement d’une chaîne 100 % L1 créée par Ligue elle-même, ce serait là-aussi un fiasco assuré. Le nombre d’abonnés minimum pour être à une rentabilité potentielle ne serait jamais atteint avant des années. Les clubs ne bénéficieraient pas de leurs revenus habituels et plus de la moitié de la L1 coulerait. Dans ces conditions, l’historique diffuseur du football français, Canal+, apparaissait comme un sauveur magnifique. Avec une belle histoire à reprendre.

Le hic, c’est que Canal+ vient de payer au 30 juin l’addition salée des droits de la Formule 1 et doit aussi gérer les droits TV de la moto GP, de la Ligue des Champions de football ou du Top14 en rugby. Des sommes bien moins folles que le football, certes, pour beaucoup moins d’audience, aussi. Mais ces sommes s’additionnent. Et la Ligue 1 ne semble pas être d’un formidable rapport qualité/prix.

Auditionné ce lundi matin par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), Maxime Saada a confirmé les mauvaises nouvelles pour les fans de football en France : « Malheureusement, la situation n’est pas une surprise pour nous, ,ous sommes souvent taxés d’énervement, de rancoeur ou d’amertume, je peux comprendre pourquoi, mais le sujet est essentiellement économique. Canal+ a tenté face à Mediapro puis face à Amazon puis avec DAZN il y a encore quelques mois de revenir dans le jeu de la compétition de la Ligue 1. La LFP ne l’a pas souhaité et Canal+ n’a eu d’autres choix que d’allouer ses ressources, qui restent relativement rares, sur d’autres compétitions, en particulier la Ligue des champions. Donc nous n’avons plus les moyens aujourd’hui d’intervenir dans ce dossier ». Des explications claires ou un énième coup de bluff ? On y croit peu.

Sauf que Canal+ est indirectement lié à la Ligue 1. Sans une L1 forte, pas de parcours intéressant de clubs français en Ligue des Champions ou Ligue Europa. Et donc, moins d’audience. « Nous espérons qu’il trouvera une issue positive pour le foot français car nous restons très investis, notamment dans la Ligue des champions, et nous espérons bien que les clubs français pourront y prospérer », explique encore Maxime Saada.

Alors que le Paris-Saint Germain vient de perdre Kylian Mbappé et que finalement, la star de leur effectif se nomme aujourd’hui Luis Enrique, le coach, que vont vouloir regarder les téléspectateurs français pour vibrer ? Un autre coach ? Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien de l’OM, avec son salaire hors normes pour un club non qualifié en coupe d’Europe ?

L’attractivité de la L1 reste faible actuellement, d’où le casse-tête de la LFP. Et finalement, seul un OM surpuissant, apte à concurrencer le PSG sur la durée, peut relancer l’attrait pour ce championnat. Sans cela, le football français s’élance, tête dans le vide, pour plusieurs saisons dans le noir. Les prochains droits TV étant distribués pour les cinq prochaines saisons.

EURO 2024, huitièmes de finale : l’Angleterre miraculée, l’Espagne rouleau compresseur

Les Géorgiens ont tout tenté, ils ont même mené au score mais les Espagnols sont décidément irrésistibles dans cet Euro 2024. Ce dimanche soir, la Roja n’a pas fait de détails (4-1) alors que juste avant, les Anglais sont sortis du piège slovaque par miracle (2-1)…

Espagne vs Allemagne, immense affiche des prochains quarts de finale de l’Euro, en fin de semaine. Pour retrouver le pays hôte de la compétition, les Espagnols se sont fait quelques petites frayeurs. Face à l’équipe surprise de l’Euro, il fallait se montrer très sérieux. Avec son but contre son camp avant la vingtième minute de jeu, Robin Le Normand est le seul joueur à avoir marqué contre l’Espagne dans cet Euro 2024… Statistique marquante.

Mais après l’ouverture du score des Géorgiens, les Espagnols ont mis le rouleau compresseur collectif en marche. Avec un Fabien Ruiz, le milieu de terrain du PSG, dans tous les bons coups. Constamment cherché par ses coéquipiers, il excelle et marque à nouveau ce soir. Contesté au Paris-SG par certains supporters, il remet les pendules dans une équipe portée sur le collectif.

L’égalisation de Rodri avant la pause fait mal aux Géorgiens coachés par Willy Sagnol et dont les cages sont gardés par le solide portier Giorgi Mamardashvili. Les Espagnols ont marqué au bon moment, la Géorgie ne s’en relèvera pas.

Par la suite, la Roja déroule, fait tourner son effectif et empile les buts. En moins de trente minutes, avec Nico Williams et Dani Olmo buteurs, la différence est faite (4-1).

Quelques heures avant, l’Angleterre a eu besoin de la prolongation pour se sortir du piège slovaque. À nouveau sans génie, les Three Lions peuvent se reposer sur leurs immenses talents. À commencer par Jude Bellingham, le génial milieu de terrain du Real Madrid. Buteur d’un fantastique retourné acrobatique pendant les arrêts de jeu, son égalisation renverse totalement la situation.

Dans la foulée, Harry Kane débloque son compteur buteur, en renard de surface (2-1). Les Slovaques sont KO. Les Anglais affronteront la Suisse, vainqueur de l’Italie la veille, en quarts de finale.

Auditionné au Sénat, Vincent Labrune (LFP) a des idées pour sauver le football français

Face à des clubs menacés de faillite en cas d’échecs des négociations des droits TV, et alors que la Ligue 1 reprend le chemin des terrains le 17 août, le président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) s’est expliqué aujourd’hui devant les Sénateurs de la commission de la culture, de la communication et du sport.

Le football français à la dérive. Alors que le championnat reprendra après les Jeux Olympiques, le week-end du 17 août, les droits TV ne sont toujours pas décidés. Aucun diffuseur ne propose la somme adéquate pour faire vivre les clubs professionnels de Ligue 1. Car pour certains, la manne financière des droits TV représente jusqu’à 60% de leur budget. Le statut quo actuel ne leur permet donc pas de se projeter sur l’avenir et de mener à bien le mercato d’été.

Ce mercredi après-midi, Vincent Labrune est donc reçu par les Sénateurs de cette commission pour clarifier la situation en tout point. Le Président de la LFP s’est notamment à nouveau expliqué en détails sur le couac des relations entre la Ligue et Canal+, depuis l’échec colossal de MediaPro (Vincent Labrune n’était alors pas en poste) et l’arrivée de Prime Vidéo pour une somme moins élevée que Canal+ mais avec plus de matchs à diffuser.

« Canal+ a une position forte sur le marché français. Il y a du ressenti et une blessure entre la LFP et Canal+. Des émotions fortes. Un sentiment de trahison. On travaille à des solutions alternatives. C’est compliqué mais il y a un chemin, qui sera peut-être moins bénéfique pour les clubs si on n’arrive pas au final à trouver un arrangement avec Canal+, en créant notre propre média. »

Vincent Labrune précise alors qu’« encore une fois », il ne « veut pas accabler Canal+ plus que de raison. » Pas besoin d’offusquer encore une fois Maxime Saada et le candidat idéal aux droits TV.

Pour autant, aurait-il une autre carte dans sa manche ? C’est ce qu’il laisse entendre. Au détour d’une question, il raconte continuer à se battre pour obtenir le meilleur deal pour le football français. Même si le temps presse. Il assure aussi « essayer d’attirer de nouveaux investisseurs et de nouveaux propriétaires ». Voilà qui garantirait plus de moyens, de meilleurs joueurs et plus de spectacle à vendre aux téléspectateurs. Les diffuseurs apprécieraient sans doute. Et augmenteraient leur mise ?

Mais à qui fait référence Vincent Labrune ? Car tous les clubs sont à vendre. Partout. Chacun club possède son prix. L’OGC Nice ? Dont Sir Radcliffe semble se désintéresser suite à l’acquisition (minoritaire) de Manchester United. Peu probable. Puisque depuis le Brexit, les clubs anglais prospectent dans les championnats étrangers afin justement d’acheter des clubs « satellites », aptes à développer de jeunes joueurs. Nice est l’endroit idéal.

Vincent Labrune nous oriente-t-il vers l’AS Monaco ? Dont le propriétaire russe Dmitri Rybolovlev souhaite se désengager. Sauf que le club de la Principauté n’a reçu qu’une poignée de dossiers de candidature et reste qualifié pour la prochaine Ligue des Champions nouvelle mouture. Bref, l’ASM se porte très bien. Sans parler du fait que sur son rocher, l’AS Monaco reste un club à part, avec un vivier de supporters et de développement économique restreints. Pas le candidat parfait pour redresser le football français.

Le seul club capable de rivaliser rapidement avec le Paris-Saint Germain et ainsi recréer un semblant de concurrence en Ligue 1, c’est bien l’Olympique de Marseille. Avec sa ferveur folle, ses supporters impatients de retrouver les sommets et son stade plein. Après une saison catastrophique, le club ne participera à aucune compétition européenne la saison prochaine. Et l’OM doit impérativement diminuer sa masse salariale.

Malgré l’arrivée officielle prochaine de Roberto De Zerbi, coach italien très respecté avec qui il existe un accord de principe, Marseille n’a aucune latitude financière pour embêter Paris. Les deux effectifs sont à des années lumière. L’annonce d’un rachat pourrait changer la donne et sauver la L1.

Le club connaît un bazar total depuis des mois : départs massifs de cadres et membres de la direction, passage de McCourt Europe d’un associé unique à un pacte d’associés sans nommer publiquement les nouveaux associés, recherche à rallonge d’un entraîneur, activité étonnante sur le marché des transferts alors que les droits TV ne sont pas réglés… Festival d’incohérences économiques et sportives. De nouveaux repreneurs arriveraient-ils ? C’est ce qui bruisse encore une fois à Marseille et dans les milieux autorisés. Une nouvelle soudaine qui pourrait raviver l’intérêt pour la Ligue 1.

Kylian Mbappé demande 100 millions au PSG : comment tout va s’arranger ?

En plein match des Bleus, vendredi soir face aux Pays-Bas, L’Equipe publiait une curieuse information : Kylian Mbappé met en demeure le Paris-Saint Germain pour non paiement de ses derniers salaires et primes.

100 millions d’euros. C’est la somme demandée par le camp Mbappé via cette mise en demeure envoyée au club parisien par son conseil. Et dont L’Equipe s’est fait l’écho en plein match Pays-Bas/France (0-0). L’histoire finit donc mal, comme annoncé. Depuis l’été 2021, Kylian Mbappé toque à la porte de son employeur pour lui expliquer qu’il serait judicieux pour tous de se séparer. Un deal gagnant-gagnant : Un transfert record pour Paris, une arrivée planifiée au Real Madrid pour le joueur. En quelque sorte. Mais tout cela a trop traîné.

Le Paris-Saint Germain, ère qatarie, avait cette Coupe du monde 2022 dans le viseur. Il fallait posséder certaines stars amenées à briller là-bas. Dont Kylian Mbappé. Interdiction, donc, de le laisser partir avant. Il a même fallu que l’émir du Qatar (et Emmanuel Macron) le raisonne à coups de millions…

Sauf que les millions ne sont jamais le choix du coeur. Ou pas toujours. Chaque homme possède un prix, dit-on. Alors Kylian Mbappé a attendu sagement la fin de son contrat pour finalement signer libre, cet été, dans son club de coeur. Le PSG n’a pas trop aimé : le joueur a été envoyé sur le banc des remplaçants et son départ n’a pas été célébré à sa juste valeur. Ni célébré du tout, d’ailleurs.

Vendredi soir, on apprend donc dans L’Equipe que tout cela se termine entre avocats. Une mise en demeure « transmise à la Ligue de football professionnel, le camp Mbappé s’appuyant sur l’article259 de la charte du football professionnel disposant que les salaires doivent être versés par les clubs aux joueurs sous contrat au plus tard le dernier jour de chaque mois, dans les conditions du droit commun. »

Si Kylian Mbappé avait bien proposé de renoncer à 55M€ brut de primes, l’été dernier, il l’a fait sous certaines conditions. Et aucun avenant au contrat n’a été signé. Un accord oral bien vite tombé à l’eau dans son esprit. Le PSG ayant décidé depuis fin janvier de ne plus le faire jouer tous les matchs. Alors que l’entraîneur Luis Enrique disait encore tout le contraire quelques semaines auparavant…

À l’été 2023, Kylian Mbappé se trouve une nouvelle fois à un an de la fin de son contrat. L’idéal pour tous aurait été de le laisser partir contre une grosse somme d’argent, environ 180M d’euros. Mais Paris s’y refuse encore. Et l’attaquant ne souhaite pas prolongé une nouvelle fois, tout en signant une clause de départ fixe. Il en a marre.

Aujourd’hui, il réclame donc au PSG de régler avant le 30 juin l’ensemble des primes et des salaires qui restent dus au meilleur buteur de son histoire. Car le club a soudainement décidé depuis le mois d’avril de ne plus le payer… Le Paris-SG estime que des négociations sont en cours. D’après le camp Mbappé, l’imbroglio représente environ 100M€ ! Rien que ça.

Droits TV Ligue 1 : Droit dans le mur ? Les détails de la chaîne L1 de la LFP

Le football français coule-t-il ? Alors que le calendrier de la Ligue 1 vient d’être dévoilé, reprise le 17 août, aucun diffuseur n’a obtenu les droits TV. La Ligue de Football Professionnel (LFP) a détaillé aujourd’hui son plan de secours. Alarmant.

Le président du FC Nantes, Valdemar Kita, ne comprend pas. « Comment on va faire au niveau de la trésorerie ? Les abonnement vont venir petit à petit, il n’y aura pas 2 millions d’un coup, comment on va faire ? » Vincent Labrune, le président de la LFP, ne sait quoi dire : « Je n’ai pas de réponse précise à vous faire. On verra d’ici la fin du mois. »

On verra. C’est la réponse que l’on entend dans les couloirs de la Ligue depuis environ un an. La décision concernant le prochain diffuseur de la Ligue 1 en France est sans cesse repoussée. Jusqu’à en arriver à cette fin juin, la fin de l’entonnoir. Une L1 prise en étau.

La première journée de L1 se tiendra le week-end du 17 août, avec un choc Rennes-Olympique lyonnais. Les matchs auront bien lieu, mais sur quelle(s) chaîne(s) ? Tour à tour, DAZN (« Dazone »), Canal+ et BeIn Sports ont été sondés. Sans succès. Des négociations de gré à gré infructueuses, démarrées sur des bases élevés (800M€). Personne ne souhaite payer plus de 500M d’euros pour un tel spectacle. Avec un PSG qui caracole en tête et qui écrase tout depuis plus de 10 ans.

Alors, en attendant une meilleure solution, la LFP, réunie en Conseil d’administration, a décidé de détailler aujourd’hui « son Plan B ». Rien que le nom, ça ne sent pas bon. Ce plan, c’est une chaîne 100% Ligue 1, produite par la Ligue. Et distribuée par sept diffuseurs : « Free, Orange, Bouygues, Amazon Prime Video, SFR, Molotov et Google TV ». Sans exclusivité. Et sans Canal+, donc. L’habituel sauveur des droits TV du football français.

Le fiasco de Mediapro (Téléfoot la chaîne) est passé par-là. Pour faire simple, Vincent Labrune et Maxime Saada (patron de Canal+) n’ont pas fait cause commune, Maxime Saada se sentant trahi lorsque la LFP a revendu/bradé les droits de Mediapro à Amazon Prime Vidéo…

Alors à quoi ressemble le deal posé actuellement sur la table ? Un abonnement à 30 euros par mois (TTC), disponible à peu près partout. Pour voir la Ligue 1. Oui, c’est énorme. Il était possible de la regarder pour bien moins cher la saison dernière. Bonne remarque. Drôle d’inflation. D’autant que le départ de l’immense star Kylian Mbappé au Real Madrid justifierait plutôt une baisse du prix de l’abonnement…

Avec un tel tarif, comment penser que les fans de football vont affluer ? Les estimations de la LFP sont surprenantes, pour ne pas dire plus : « De plus de 2 millions d’abonnés en année 1 à 3,37 millions en 2028-29 », détaille Sacha Nokovitch, le journaliste spécialiste médias du journal L’Equipe.

Alors qu’Amazon Prime Video (dernier détenteur des droits en date, avec BeIn, qui avait rétrocédé ses 2 matchs à Canal+) ne communiquait même pas ses audiences, ni son nombre d’abonnés football, comment espérer 2 millions d’abonnés la première saison ? Sans star du foot dans notre championnat, on le rappelle. C’est ubuesque et dangereux de faire de telles projections et de vouloir imposer cela à des présidents de clubs stupéfaits. Ou tout du moins dubitatifs.

Des droits TV dépendent les budgets des clubs professionnels. Parfois, comme à Montpellier, les sommes perçues via les droits TV représentent 60% du budget total du club ! Alors imaginez une baisse de 20-30-40% de ceux-ci à partir du mois d’août… Le Titanic. Une catastrophe pour bon nombre d’entreprises. Voire même la clé sous la porte, à terme. Avec des milliers d’emplois perdus.

Le football français court-il à sa perte si personne ne raisonne Canal+ ? Ici, chez Entrevue, on n’ose y croire. Déjà parce que la LFP est sous délégation de service public. Et sous une sorte de tutelle de la FFF (Fédération française de football). Comprenez, l’Etat n’a aucun intérêt à laisser le football français couler. Emmanuel Macron a multiplié les rendez-vous et discussions dans ce sens. Egalement parce que plusieurs grands clubs amorcent leur renouveau pour concurrencer le PSG dans un avenir proche.

Si l’AS Monaco prend le chemin d’une cession à court ou moyen terme, les derniers éléments financiers et juridiques autour de l’Olympique de Marseille montrent aussi qu’une officialisation de cession devrait finir par arriver. Enfin. Et malgré les (obligatoires) démentis de la direction. Avec un richissime consortium d’entreprises mené par l’Arabie Saoudite à sa tête, information confirmée directement au Royaume, Marseille pourrait retrouver bien vite les sommets. Et la Ligue 1 retrouver du grand spectacle. En attendant, on s’ennuie ferme. Et on a très peur pour l’avenir du football français.