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Iran/Israël : « Droit de se défendre », les images de cette avocate scandalisée

C’est une vidéo qui totalise plus de deux millions de vues en 24 heures. Un « message au monde entier » qui a le mérite d’être très viral. Une avocate sous pseudonyme (et sous multiples filtres) relaye sa parole via son compte TikTok aux plus de 100 000 abonnés.

Cette avocate irano-britannique, Elica Le Bon, en a eu marre d’entendre que l’Iran a « le droit de se défendre » face à Israël. Téhéran avait justifié ainsi ses attaques lancées dans la nuit de samedi à dimanche contre Israël. Prétextant une riposte aux assauts envers une annexe de son ambassade à Damas (Syrie), le 1er avril.

Ce lundi, Elica Le Bon a donc décidé de prendre la parole. Fermement. « À quel titre avez-vous déformé l’histoire pour faire de la République islamique la victime ? », interroge l’avocate. Avant de revenir plusieurs années en arrière : « Où étiez-vous lorsque nous criions depuis deux ans qu’ils nous lynchaient ? ».

L’avocate fait référence à la répression menée en République islamique d’Iran. « Où étiez-vous lorsque nous criions qu’ils tuaient des femmes iraniennes parce qu’elles ne portaient pas de hijab ? Où étiez-vous ? Lorsqu’ils lynchaient des hommes iraniens du haut de grues parce qu’ils protestaient, où étiez-vous ? ».

L’avocate basée aux Etats-Unis multiplie les rappels : « Si vous nous aviez écoutés au cours des deux dernières années », alors « vous sauriez que les Iraniens ne veulent pas la guerre avec Israël, nous voulons la paix avec Israël. » Ou encore, « n’avons-nous pas suffisamment souffert au cours des 45 dernières années pour devoir maintenant servir de pions à vos fantasmes de guerre avec Israël ? ».

Une large vague de contestation avait secoué l’Iran pendant plusieurs mois. Une contestation sévèrement réprimée. Des affrontements qui faisaient suite à la mort en détention en septembre 2022 d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour non-respect du strict code vestimentaire islamique. 853 personnes ont été exécutées en Iran en 2023, un chiffre qui bat le triste record de 2015, selon l’ONG Amnesty International.