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PSG-Barcelone, sécurité renforcée : les supporters doivent-ils avoir peur ?

Grand spectacle sur la pelouse, peur en tribunes ? Alors que se déroule le quart de finale aller de Ligue des Champions entre le Paris-SG et le FC Barcelone, ce soir, au Parc des princes, les 45 000 personnes attendues doivent-elles s’inquiéter pour leur sécurité ?

« Tuez-les tous », Daesh a posté des menaces via ses réseaux sociaux en début de semaine, demandant de s’atvtaquer à tous ceux qui se rendraient aux matchs de Coupe d’Europe. Pour les premières rencontres, hier soir, à Madrid (Real Madrid 3-3 Manchester City) et Londres (Arsenal 2-2 Bayern Munich), tout s’est passé dans le calme et la sécurité.

Ces publications viennent d’al-Azaim, outil de communication de l’Etat islamique au Khorassan (EI-K), la branche de l’EI en Afghanistan, qui a revendiqué l’attentat de Kerman en Iran en janvier et est soupçonnée d’être derrière celui de Moscou.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a donc annoncé le renforcement de la sécurité dans la capitale en raison d’une forte « menace » de Daesh. Un match sous haute surveillance, avec sept compagnies de CRS déployées. Ce qui représente autour de 500 policiers. De même, les effectifs de la BAC seront également mobilisés aux alentours du stade, tandis que les brigades des réseaux ferrés resteront particulièrement vigilants dans les transports.

Faut-il éviter de se rendre au stade ? Non, « pour l’heure, il n’y a pas de menace avérée mais prudence et responsabilité est de chaque instant», a déclaré Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement.

« Il est évident que s’agissant d’un moment important comme la Ligue des champions de football, nous avons demandé à la Direction Générale de la Sécurité intérieure (DGSI) de communiquer les informations que nous avions aux autres services des autres pays qui accueillent les quarts de finale », a précisé mardi Gérald Darmanin.

Coup d’envoi de cette rencontre au sommet à 21h.

Une famille menotté par erreur dans l’Eure

« Je tremblais, je pleurais ». La peur de leur vie. Dans l’Eure, à Val-de-Reuil, un incroyable couac de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) a coûté une incroyable frayeur à un couple de quinquagénaires, ce lundi, avant 6 heures.

« Ils m’ont mise à genoux les mains en l’air et ils m’ont menottée. Je leur ai demandé ce qu’il se passait », témoigne, encore traumatisée, Géraldine à France Bleu Normandie. Cagoulés, casqués, armés, elle raconte comment ces policiers ont réalisé cette intervention par erreur.

« J’étais à demi nue, ils ont tout de suite été très violents et très agressifs. Je leur ai demandé si au moins je pouvais m’habiller et là ça les a rendus dingues. »

Géraldine, sur France Bleu Normandie

Pendant une demi-heure environ, ils sont intervenus dans le cadre de l’interpellation et du placement en garde à vue de 17 personnes, suspectées d’intrusion et de dégradations dans la cimenterie Lafarge à Val-de-Reuil en décembre.

« Les enquêteurs en sont, tout comme moi, désolés », car cette visite surprise n’était qu’une erreur. Qui s’explique par « un changement d’adresse de la personne que les policiers cherchaient à interpeller dans cette commune », selon le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin. Sur France Bleu, il admet une descente « regrettable ».

« Comme dans un mauvais film ou un mauvais jeu vidéo »

Ils étaient tout de même une vingtaine de policiers au domicile de ce couple. Leur fils, également présent, a lui aussi été menotté. Au deuxième étage, « ils déboulent dans ma chambre, ils tirent ma couette, je suis menotté, je ne comprends pas ce qui se passe en fait », témoigne le jeune homme de 18 ans, étudiant en psycho, incapable de se rendre à un examen le jour-même.

24 heures après les faits, la famille reste sous le choc. Sans explication, la BRI a procédé aux fouilles avant de se rendre compte de sa bévue. « Ils sont partis et ils nous ont dit “bon courage, ça ne va pas être facile” », précise la professeur de danse, « et “excusez-nous du dérangement” ». La famille envisage d’engager une procédure.

L’opération « place nette XXL » fait sourire en prison

« Tous les prisonniers, on a bien rigolé derrière la télé », voilà la petite phrase choc d’un détenu interviewé depuis sa cellule, via un téléphone portable clandestin (chose finalement assez courante en prison).

Suite à la visite surprise d’Emmanuel Macron à Marseille, mardi, pour mettre en lumière l’opération « place nette XXL », les réactions ne se sont pas faites attendre. Condamné à une lourde peine pour trafic de stupéfiants et blanchiment, un « haut placé » du trafic local ironise au micro de France Info. La lutte contre le trafic de drogues ressemble à un vaste jeu du chat et la souris. Et les souris semblent malheureusement s’en amuser…

L’idée de base : une opération massive sur plusieurs semaines, avec d’abord 900 policiers, gendarmes et douaniers déployés à Marseille et ses environs. Et pourtant, beaucoup trouvent déjà celle-ci inefficace.

Sous couvert d’anonymat, depuis sa cellule, un détenu raconte avoir suivi cette journée hyper-médiatisée tranquillement. « Ça nous a fait rire », se moque-t-il. « Ce dispositif est fait pour les médias, pour montrer que (les policiers) sont présents, qu’ils font leur travail. Mais ça ne change pas grand-chose ».

La prison ne dissuade plus, les dealers se cachent le temps de raout médiatique puis reviennent occuper les zones de trafic dans la minute.

Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, mardi soir, 98 personnes ont été interpellées dans le cadre de cette opération. Moins de 10 kilos de cannabis ont été saisis… Les guetteurs sont rôdés, ils ont vu arriver les forces de l’ordre de très loin. « Ils font un petit tour de 15-20 minutes et avec un peu de chance, ils attrapent le petit ‘charbonneur’ ou celui qui a la sacoche, mais rien de plus », confirme la source de France Info depuis sa cellule.

D’après ce témoignage saisissant, cet homme occupe un rôle majeur du trafic local. Il estime que « la prison n’est pas un frein » aux trafics de drogues. Pire que cela, « tout se passe en prison, on s’élargit, on se développe, on a plus de contacts, il y a plus d’argent qui se génère et il y a plus de consommateurs ».

L’argent facile, l’argent qui coule à flôts, toujours le même problème. « Il y aura certains endroits de deal où il y aura beaucoup plus de sang qui va couler », détaille-t-il, « parce que c’est énormément d’argent qui rentre. Des sommes dont vous ne vous rendez même pas compte ».

Pour autant, le gouvernement a promis encore une dizaine d’opérations de police « place nette XXL » en France dans les mois qui viennent. Le but, surtout envoyer un message fort et rassurer les populations.

Quand Nagui reçoit un tueur en série

C’est digne d’une future série Netflix. Et encore, on prendrait ça pour une pure fiction. On croirait un scénario « tiré d’une histoire vraie », mais largement exagéré.

Un tueur en série a bel et bien participé à l’émission de Nagui, « Tout le monde veut prendre sa place ». On avait appris l’information dans le livre « Le Grêlé : le tueur était un flic », sorti en 2022. L’auteur et spécialiste des faits divers, Patricia Tourancheau, avait expliqué comment François Vérove, dit Le Grêlé, avait participé au jeu, sans pouvoir dater le moment. Ni retrouver des images.

C’est la propre femme du tueur qui avait même dévoilé cette anecdote. Surprise, cette semaine, le journaliste Jean Arca (Marianne) a déniché la séquence, datée de mai 2019. Une émission possiblement enregistrée plusieurs semaines auparavant.

Le tueur en série s’est donc offert ce plaisir. Bien caché derrière sa longue barbe, masquant ses cicatrices au visage (qui lui ont valu son surnom), François Vérove fait totalement illusion. Comme le montre cet extrait diffusé sur les réseaux sociaux.

Tout sourire, il se présente comme un ancien policier, membre de la garde républicaine, détaille son travail dans les bois de Boulogne et de Vincennes… Présence de courte durée, il est éliminé dès la première manche.

Pour rappel, cet homme aurait tué et violé la petite Cécile, 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble dans le 19e arrondissement de Paris en mai 1986. Mais aussi étranglé un couple en plein Paris en 1987. Entre 1986 et 1994, il est soupçonné d’avoir commis cinq crimes. Recherché par la police pendant 35 ans, Il est finalement retrouvé mort en 2021 dans un appartement de location du Grau-du-Roi (Gard), laissant derrière lui une lettre d’adieu, reconnaissant ses crimes.