TF1 est une maison familiale. La première chaîne de France préfère toujours régler les conflits en privé, en interne. Mais lorsque la première affaire Patrick Poivre d’Arvor sort en 2005, suite à la plainte d’une collaboratrice après un JT de 20h, comment les dirigeants du groupe ont-ils géré le dossier ?
Le Monde revient ce lundi sur cette histoire de plainte pour viol, une parmi tant 22 autres concernant le comportement de PPDA. Le média nous apprend qu’en 2005, « la police judiciaire enquêtait déjà sur le présentateur pour viol« . Alors que TF1 semblait découvrir les faits, les dirigeants étant « stupéfaits par ces révélations« , cela semble désormais improbable que cela étonnait en haut lieu puisqu’une enquête préliminaire avait été ouverte. Le présentateur télé avait été auditionné en octobre de la même année par la police judiciaire des Hauts-de-Seine…
Caroline Merlet a porté plainte pour viol il y a dix-neuf ans, en juin 2005, quelques mois après les faits. Cela avait donc déclenché une enquête au siège de TF1.
Le récit poignant de la victime présumée dans Le Monde, 20 ans après, met à mal la défense du présentateur : le journaliste est mis en examen depuis décembre 2023 pour viol. Mais il assurait jusque-là qu’il n’avait jamais été visé par aucune plainte, ni aucune enquête pour ce type de faits. Faux.
Certes, l’époque n’était pas la même. MeToo est (heureusement) passé par-là. Mais quand même. Dans Le Monde, « cette femme de 48 ans » affirme « n’avoir jamais parlé (de ça) depuis deux décennies. Sa plainte pour viol contre PPDA qu’elle a déposée le 16 juin 2005, et la procédure d’enquête menée par la police judiciaire des Hauts-de-Seine qui s’est ensuivie, n’ont jamais révélée jusqu’ici. »
Face à de telles accusations, et alors que les audiences du JT de 20h de Patrick Poivre d’Arvor étaient encore au top, TF1 a fait le choix de conserver son présentateur coûte que coûte. 3 ans plus tard, il sera débarqué pour faire place à Gilles Boulleau.