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Le trio Kassovitz, Sefyu, Derambarsh veut aller plus loin contre le gaspillage alimentaire

Arash Derambarsh ne lâche rien. À la tête du mouvement le plus médiatisé de lutte contre le gaspillage alimentaire, l’adjoint au maire de Courbevoie (Hauts de Seine) s’est rendu ce mercredi au Sénat pour faire avancer cette cause.

Accompagné de l’acteur Mathieu Kassovitz et du rappeur Sefyu, ils ont rencontré la sénatrice Marie-Do Aeschlimann, sénatrice (LR) des Hauts-de-Seine. Objectif : faire encore avancer la loi du 11 février 2016, qui sanctionne d’une amende les supermarchés de plus de 400 m2 qui jettent leurs invendus alimentaires. Le souci, c’est que ces supermarchés ne représentent que un tiers de la grande distribution.

« Moi, à ma petite échelle, je ne peux pas tout régler. C’est toi la parlementaire », lui aurait lancé Arash Derambarsh, d’après des propos recueillis par Le Parisien.

« J’ai souffert de la faim quand j’étais étudiant », rappelle celui qui est également avocat, « alors le gaspillage alimentaire est au cœur de mes préoccupations depuis que j’ai été élu conseiller municipal de Courbevoie en 2014. » C’est d’ailleurs à partir de cette date qu’il noue un lien avec le comédien devenu célèbre dans le film « La Haine ».

« Mathieu m’a envoyé un message en me demandant comment il pouvait m’aider », précise Arash Derambarsh. « C’est là qu’on a eu l’idée de la pétition et qu’on a commencé à médiatiser nos revendications. » La loi de 2016 ne suffit plus, elle est restée à un niveau national. Pour eux, il faut aller plus loin. Ils ont d’ailleurs lancé une autre pétition (1,66 millions de signatures) pour agir au niveau européen.

Contacté par nos soins, Arash Derambarsh nous dévoile que « la loi sera améliorée avant l’été. Avec trois nouveaux points. » Le trio souhaitait au plus vite rebondir sur l’appel des Restos du cœur et l’insuffisance de dons alimentaires.

Ainsi, la prochaine loi devrait permettre de sanctionner les supermarchés de plus de 200 m2 (au lieu de 400) qui jettent leurs invendus alimentaires, « soit l’équivalent de 5000 nouveaux points de vente ». L’amende passerait alors de 10 000 euros à 20 000 euros.

À la demande de Mathieu Kassovitz, un organe de contrôle du don alimentaire pourrait voir le jour.

Enfin, Sefyu se bat pour « faire anonymiser les noms des receveurs de dons ». Tant cela reste tabou pour beaucoup.

Hanouna-Boyard : « Je ne voyais pas un député mais un pote qui m’avait trahi »

7,5 millions d’euros d’amendes, c’est la somme d’amendes record infligées ces dernières années à l’émission Touche Pas à Mon Poste (TPMP). Les dirigeants du groupe Bolloré, propriétaire de Canal+, donc de C8 et CNews, ont été entendus ces dernières semaines par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale sur l’attribution des fréquences de la TNT.

Dernier intervenant en date : Cyril Hanouna. Pour une audition une nouvelle fois filmée et retransmise en direct. À l’issue de ces rendez-vous hautement médiatisés, l’Arcom, régulateur des médias, devra décider d’ici la fin de l’année si C8 et CNews conservent leur fréquence.

Problème, la moitié du montant des amendes vient d’un seul incident, le soir où le député de la France Insoumise Louis Boyard avait dérapé en direct et fait sortir de ses gongs Cyril Hanouna. Des insultes avaient fusé. « Je regrette mes propos envers Louis Boyard, mais quand Louis Boyard est venu sur le plateau, je voyais non pas un député, j’aurais dû, mais un pote qui m’avait trahi en direct », a précisé Cyril Hanouna.

Le député LFI avait accusé « les cinq personnes les plus riches » de France « d’appauvrir l’Afrique », mentionnant Vincent Bolloré ouvertement. Louis Boyard a déposé plainte pour injure publique, Cyril Hanouna le poursuivant en diffamation.

« J’ai pris son attitude à l’antenne pour une trahison », explique l’animateur star de C8 devant la commission. Avant de réagir aux autres griefs reprochés. « Aujourd’hui, c’est de plus en plus compliqué de faire de la télévision de talk show. »

Concernant les accusations d’avoir relayé des fake news dans TPMP, Cyril Hanouna rappelle « l’énorme processus d’authentification » de ses équipes chez H2O, avec la présence notamment de « sept journalistes ». « Très peu de fake news sortent de notre émission », ajoute-t-il. Jamais pris à défaut, il a rappelé que « la liberté d’expression, (c’est) de pouvoir recevoir tout le monde, (…) d’essayer d’être le plus juste possible, d’essayer d’être moi-même. »

Juste avant de quitter cette audition pour se rendre à son émission diffusée en direct, Cyril Hanouna a estimé que l’« on peut beaucoup moins rire aujourd’hui de tout qu’à une certaine époque, et tous les humoristes vous le diront. »