Mohamed El Aiyate a disparu. Après un été en grande pompe, où il véhiculait d’immenses stars pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, ce chauffeur est porté disparu. L’inquiétude grandit chez ses proches. Alors qu’un courrier écrit avant sa disparition interroge particulièrement…
Il faisait partie de l’équipe de chauffeurs du CIO (comité international olympique). Mohamed El Aiyate, également ex-candidat aux législatives dans l’Oise, a quitté son domicile sans laisser de trace. Comme le rapporte L’Observateur de Beauvais, « la porte de son domicile a été retrouvée ouverte, sans personne à l’intérieur« . La gendarmerie a découvert toutes ses affaires, son téléphone portable, ses papiers d’identité et ses clés de voiture. Cette dernière était garée à côté de son logement.
De même, ses proches évoquent un courrier inquiétant. Le procureur de la République a précisé que « son diabète et le mal-être exprimé par Mohamed El Aiyate avant son départ sont autant d’éléments d’inquiétudes qui vont dans le sens d’une poursuite des recherches« .
« Mon frère est diabétique, nous avions peur notamment qu’il soit parti dans le bois pour s’injecter des doses mortelles », indique son frère au Courier Picard. « Il avait des problèmes personnels, comme on en a tous, mais c’est la première fois qu’il disparaît ainsi ».
À 58 ans, qu’a-t-il pu arriver à cette figure publique de la région ? Le procureur de la République de Beauvais a ouvert une enquête pour disparition inquiétante.
Fondateur du garage solidaire à Beauvais, mais aussi d’une salle de sport (Liberty Form), Mohamed El Aiyate venait de prendre la présidence de l’association Beauvélo, qui oeuvre pour les déplacements écologiques et le « réemploi » de vélos.
Avant cela, cet été, il a profité de sa licence VTC pour postuler en tant que chauffeur auprès du CIO. Après enquête sur sa personne, il a été sélectionné et a donc pu vivre au coeur de l’événement, véhiculant des stars telles que Zinedine Zidane, Serena Williams ou le prince Faycal de Jordanie, membre du CIO. Le 15 août, il écrivait sur son profil Facebook avait vécu des « moments magiques« …
Cela fait désormais 4 jours que son absence a été signalée, l’inquiétude grandit.
Alors que se profile la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, ce mercredi 28 août, Teddy Riner a reçu un conseil d’un sportif qui s’est senti visé par une maladresse de la légende du sport français.
Mercredi 28 août, la grande fête mondiale du sport paralympique débutera avec les Jeux de Paris 2024. En attendant, chacun y va de son encouragement ou de ses attentes. Teddy Riner, lui, n’a pas manqué de parler de l’événement, invité le 13 août dernier sur RTL.
Le judoka multiple médaillé olympique avait alors qualifié les athlètes en situation de handicap de « super-héros » et d »Avengers« . Une forme de compliment dans l’ère du temps, à base de superlatif et de métaphores cinématographiques… Mais ses propos n’ont pas forcément été bien perçus par certains athlètes paralympiques, à commencer par Sofyane Mehiaoui, de l’équipe de France de basket fauteuil.
Sur son compte Instagram, ce vendredi matin encore, il commente une illustration d’un dessinateur, avec un athlète en fauteuil, muni de la cape de Superman. « Saleté de cape ! Merci @davmvp, cette illustration montre bien, combien il est difficile d’être un athlète paralympique. Il faut être le meilleur sur le terrain une sorte de super héros, mais aussi se battre contre les préjugés. »
Au sujet des déclarations de Teddy Riner, il avait mis en garde dans un post Instagram contre les phrases contre-productives : « Faut vraiment que tu arrêtes de parler de nous de cette manière, tu ne nous aides pas !!! (…) On est ni à plaindre, ni à valoriser de cette manière !« .
Ajoutant : « Le fait qu’on parle de nous comme des super-héros ne nous aide pas. On est des personnes en situation de handicap et nous souhaitons être considérés comme des personnes normales. Quand on nous surexpose, ce n’est pas bien. On n’est pas des super-héros, on est des athlètes. Donc, venez nous voir parce qu’on va faire des performances, on va faire des exploits sportifs, c’est pour tout ça qu’il faut venir nous voir« .
Il conclut sa mise en garde avec tolérance, bien sûr, reconnaissant le bon fond de Teddy Riner : « Je sais que ce n’est pas méchant et qu’il veut nous aider, mais il s’y prend mal. Je veux réagir pour que les gens comprennent ça. Mais quand Teddy dit ça, ça veut aussi dire qu’on ne fait pas totalement du sport« .
Il invoque des raisons personnelles. Stupeur ce lundi après-midi après la diffusion du communiqué de la Fédération française de football, Thierry Henry quitte ses fonctions de sélectionneur des Bleuets, l’équipe de France Espoirs. Fraîchement auréolé d’une médaille d’argent historique aux Jeux Olympiques, son départ laisse un vide.
La FFF avait trouvé le coach idoine pour ce poste si particulier. Charismatique et plein de fraîcheur, notamment dans ses relations avec ses joueurs ou par la mise en place d’entraînements très variés et ludiques, Thierry Henry laisse sa place de sélectionneur de l’équipe de France espoirs.
Dix jours après avoir permis à l’équipe de France olympique de remporter une très belle médaille d’argent aux JO de Paris 2024, Thierry Henry renonce à poursuivre l’aventure.
Officiellement, il s’agit de « raisons personnelles » qui l’ont poussé à quitter le navire. « Je tiens à remercier la FFF et le président Philippe Diallo qui m’ont offert cette incroyable opportunité. Obtenir la médaille d’argent aux Jeux Olympiques pour mon pays restera l’une des plus grandes fiertés de ma vie. Je suis incroyablement reconnaissant envers la Fédération, les joueurs, le staff et les supporters qui m’ont permis de vivre une expérience magique« , précise-t-il dans ce communiqué.
Lui succéder ne sera pas une mince affaire. Le président de la FFF, Philippe Diallo, s’y attelle déjà. Les Espoirs ayant déjà deux matchs de prévu en septembre. Thierry Henry avait su rapidement s’acclimater au poste, obtenant bien vite l’attention de ses joueurs, les résultats lui ont ensuite fait gagner en crédibilité et donné confiance à tout le groupe.
Une fois ses « raisons personnelles » réglées, il devrait rapidement pouvoir postuler dans n’importe quel grand club ou sélection.
On y a cru jusqu’au bout. Une finale haletante, une prolongation palpitante. Huit buts mais une finale perdue par l’équipe de France olympique de football (3-5) face à l’Espagne. Mais les Bleus de Thierry Henry n’ont pas tout perdu. Bilan et état des lieux avant la reprise des différents championnats à partir de ce week-end.
Toute la France y a cru. 93e minute de jeu, Jean-Philippe Mateta s’élance et trompe Arno Tenas, le portier espagnol. La France revient à 3-3 dans les arrêts de jeu. Le Parc des Princes exulte. Mais la suite sera moins heureuse pour les joueurs de Thierry Henry, battus sur deux contres espagnols (3-5).
Après une campagne de Paris 2024 plus que réussie, tant l’équipe de France olympique a eu du mal à composer son effectif et n’était en rien attendu, c’est le moment de faire le bilan des troupes.
Thierry Henry a eu le nez fin. Le sélectionneur de l’équipe de France olympique a redoré le blason français aux JO. Et le sien par la même occasion. En sélectionnant des joueurs revanchards, complémentaires et talentueux, l’ex-coach de Montréal ou de l’AS Monaco a vu juste.
Un alliage de puissance et de technique pour amener ce groupe le plus haut possible. Défensivement, la charnière Lukeba-Badé a tenu la route, même si elle a été parfois peu aidée par le repli défensif général. Les deux ont montré de l’assurance et de la sérénité. Leur évolution cette saison, à Leipzig et à Séville, sera à suivre particulièrement. Ils aimeraient sans doute frapper à la porte des Bleus de Didier Deschamps.
Annoncé à l’Olympique de Marseille, formé à Metz, l’avenir du latéral droit Kiliann Sildillia sera aussi suivi. Lui qui a alterné le bon et le moins bon s’est montré fiable. Beaucoup le découvraient à ce niveau-là. Il a montré de belles garanties d’avenir.
Au milieu de terrain, l’intelligence de jeu du Montpelliérain Joris Chotard a sauté aux yeux tout au long de la compétition. Un coéquipier modèle, là pour compenser les déplacements des autres, apte à travailler dans l’ombre, ce n’est pas le cas de tout le monde et c’est capital dans une équipe. Son transfert pourrait remplir les caisses (vides) du MHSC et lui faire franchir un palier.
La valeur de Manu Koné, milieu de terrain du Borussia Mönchengladbach, ne cesse de grimper. Taulier de cette équipe de France olympique, il a encore plus marqué les esprits. Lui aussi pourrait franchir un gros cap cet été en s’engageant avant fin août chez un cador d’un grand championnat.
D’autres milieux plus offensifs ont crevé l’écran : la technique et la justesse d’un Maghnes Akliouche en font assurément un des éléments à suivre cette saison en L1. Une Ligue 1 privée de stars. Alors forcément, quand un tel talent éclos, c’est le moment de se pencher particulièrement sur ses prestations. Justesse dans la passe, technique soyeuse, capacité à tenir les duels, il a tout pour exploser et mener l’AS Monaco au plus haut.
De même, c’est le coup de coeur de la compétition : Michael Olisé. Le nouveau joueur du Bayern Munich sera une des attractions françaises de la saison. Certains le voient déjà en équipe de France, et moi aussi. Capacité à marquer et à marquer, toucher de balle fuoriclasse, c’est un élément déstabilisateur. Et ça, c’est rare. Le Bayern Munich l’a bien compris, c’est pourquoi le club allemand a investi aussi cher (60M€) avant les JO sur l’ex-élément offensif de Crystal Palace.
En citant Crystal Palace, impossible de parler du bilan des Bleus aux JO sans citer Jean-Philippe Mateta. Là parmi les 3 joueurs de plus de 23 ans sélectionables, l’attaquant passé par l’OL est un profil atypique. Absolument pas un joueur « YouTube » ou « Fifa », c’est un point d’ancrage, un joueur qui bosse pour l’équipe, met des buts dans la surface, fait mal à une défense et se démène. L’anti-star. Un profil si précieux pour un groupe, pour un entraîneur. Thierry Henry l’avait bien senti. Huit matchs et six buts en équipe de France olympique, pari gagné pour Jean-Philippe Mateta. Retour en Premier League avec le plein de confiance.
Un moment pour l’Histoire. Pour la première fois pendant des Jeux Olympiques, une épreuve s’ouvrait au grand public. Le Marathon Pour Tous accueillait samedi soir 20 024 participants sur le 42km195 et 20 024 coureurs sur le 10km. J’ai couru l’épreuve reine, je vous raconte tout depuis les coulisses.
Quatre mois de préparation. Des kilomètres et des kilomètres dans les jambes. Plus de 3 litres d’eau par jour, des repas un peu mieux calibrés que d’habitude. Je ne suis pas un athlète, juste un simple sportif régulier mais j’essaye de mettre toutes les chances de mon côté. Le Marathon, je connais un tout petit peu, j’en ai déjà couru deux. Ça ne se prend pas à la légère. Cela peut vite devenir une galère. D’ailleurs, ce samedi soir, je me rends vite compte que certains sont venus pour la « fame », la gloire, la photo Instagram et rien d’autre… Ils vont vite déchanter. Près de 3000 abandons. Ce tracé difficile, à découvrir ici dans ma vidéo récap, n’avait rien d’un parcours de santé.
Le Marathon Pour Tous, rebaptisé MPT dans bon nombre de groupes Whatsapp de runners impatients d’en découvre. Samedi 10 août, le rendez-vous est pris, j’ai obtenu un dossard via les précédentes courses du Team Orange Running, parrain de l’épreuve. La marque a réussi en quelques années à fédérer un nombre impressionnant de sportifs autour de la course de pied, pour des résultats spectaculaires et un dynamisme fou sur les réseaux sociaux.
Plaisir et pression sont au rendez-vous ce samedi 10 août. Ma préparation a été tronquée : deux courses par semaine (seulement) et un dernier mois de juillet avec pas mal de repos, conséquence d’une douleur type sciatique qui peine à partir… « J’y vais mais j’ai peur« comme dirait l’autre…
Samedi 10 août, 20 heures. 40 048 participants débarquent dans le centre de Paris pour s’élancer, quelle effervescence ! Des dossards Orange partout, des personnalités, sportifs ou ex-sportifs amis… J’ai plaisir à croiser furtivement les copains Rio Mavuba, Yanis Sport ou l’ex-rugbyman Benjamin Fall. Personne ne sait comment il va vivre cette course intense mais les sourires sont là. Il fait chaud, les SAS de départ se remplissent. Des positions aléatoires dans les SAS, car ce soir, le but est de participer. C’est simple, il n’y aura pas de classement général.
À partir de 21 heures, les premiers chanceux percent la foule. Nombreuse. On se croirait sur une étape du Tour de France.
La première épreuve ouverte à tous de l’histoire des Jeux est lancée. De 16 à 95 ans, venus de 127 pays, tous les types de coureurs sont là. C’est historique. Toutes les dix minutes, une vague de départs est donnée. Je dois attendre celle de 21h50-21h55 pour effectuer mes premières foulées, chaudement blotti dans la masse.
21h55. Petit pincement au coeur, c’est parti. La montre est enclenchée, les gels et pâtes de fruits sont rangés par ordre d’utilisation dans ma ceinture de course. Ma bouche est déjà un peu sèche, il faudra attendre le premier ravitaillement aux 5km. Le bruit dégagé par la foule, massée le long des barrières, est dingue. Des touristes du monde entier. Avec nos prénoms sur nos dossards, les gens nous interpellent, encouragent, tendent les mains pour nous donner de la force. Intenses émotions dés le départ.
Sur le même parcours que les athlètes olympiques, nous voilà à touche-touche dans les rues de Paris pour ces premiers kilomètres. Direction la Bourse, l’Opéra, puis la place Vendôme… Retour rue de Rivoli, le long des Tuileries, la foule est immense. C’est galvanisant, électrisant. On aperçoit cette vasque olympique à côté de nous : moment magique, les frissons. Je cours un peu au-dessus de l’allure prévue, toute cette ambiance donne du pep’s. Même si cela ressemble aussi à un slalom, car la foule de coureurs est compacte. Très compacte. Quelques goulots d’étranglement, on en est même réduit à marcher quelques mètres. Je n’ai pas prévu d’exceller mais j’aimerais terminer ce marathon en moins de 4 heures. J’ai besoin d’un défi pour avancer, repousser mes limites.
Près de la Pyramide du Louvre puis sur les quais de Seine, avant même le 5e kilomètre, beaucoup s’arrêtent pour se prendre en photo, faire des vidéos et immortaliser ce moment unique. Les rues de Paris sont à nous, les monuments les plus mythiques nous sont offerts. Géant.
22h46. 10e kilomètre. 56 minutes pour boucler les dix premiers kilomètres, j’espérais démarrer un peu mieux mais le plaisir est total. On oublie vite le défi sportif. Place aux souvenirs, au kif, comme on dit. La route ne désemplit jamais et les embouteillages de début de course ont fait perdre du temps. Mais la foule en bord de route reste toujours aussi nombreuse et bruyante : hommes, femmes, enfants, munis de pancartes et mégaphones. Pas mal de panneaux « champignons » ou « étoiles magiques », référence à Mario Kart. Quand ce ne sont pas des groupes de musique qui animent les abords… Voilà le sport qu’on aime.
23h13. 15e kilomètre. Une immense ligne droite de Paris à Boulogne Billancourt puis à Sèvres nous amène vers les premières difficultés du parcours. Pour rappel, nous, simples athlètes du dimanche (pour la plupart) sommes engagés sur le tracé des athlètes olympiques. Le même. Et cette année, le Marathon est qualifié de « plus dur de l’histoire des Jeux« , avec des côtes jusqu’à 17% de dénivelé. Heureusement, avec une telle chaleur, les organisateurs ont eu la bonne idée de rajouter des ravitaillements : tous les 2,5km. Merci !
Dés le 16e kilomètre, la route s’élève. De Sèvres, direction Ville d’Avray puis Versailles. Des pentes à 7-8% qui cassent déjà les jambes. Les sourires sont moins nombreux. Je croise l’ex-nageur Camille Lacourt, en difficulté dans la première montée, beaucoup l’encouragent. Tout le monde est solidaire, dans la même galère.
0h10. 25e kilomètre. J’ai passé la mi-parcours sans trop de douleurs, ma blessure type sciatique me laisse tranquille, le plaisir est total. Mon coéquipier (c’est toujours mieux de courir accompagné) a cédé mais je trouve des camarades d’allure fréquemment. Les premières côtes, travaillées à l’entraînement, sont bien mieux passées que lors de mes sorties solo… Quelle joie ! Mais le plus dur commence. Non pas le fameux « mur des 30km », dont tous les Marathoniens parlent, car je ne l’ai jamais rencontré ! Mais pire : la route du pavé des gardes, entre Chaville et Meudon, pour revenir à Paris et boucler la boucle.
Cette côte est terrible, un mur, un vrai ! À partir du 26e kilomètres, ça monte, ça monte. Fort. Beaucoup s’arrêtent, marchent, mettent les mains sur les hanches, voire sur les genoux. Ça donne terriblement envie de s’arrêter aussi. Les arceaux lumineux, type Mario Kart, sont magiques mais on peine à vraiment profiter du moment. Les jambes piquent. Je diminue fortement la cadence, le visage se crispe, le gel « coup de boost » avalé 20 minutes avant fait-il vraiment effet ? Je me le demande franchement. Mais le sommet n’est plus si loin et les encouragements en bord de route font le plus grand bien. Il faut serrer la dent. Ensuite, ça descend.
0h39. 30e kilomètre. Le plus dur est fait, soi-disant. Nous voilà lancés dans une folle descente vers Paris, sur plusieurs kilomètres. Certains coachs ont prévenu : ne pas s’emballer, sous peine de le payer fortement par la suite. Courir vite en descente fait mal aux articulations et casse énormément de fibres musculaires. Danger. Personnellement, je préfère largement les descentes aux montées. Donc j’y vais franco, je me connais. Et je peux rattraper un peu de temps perdu. La vue sur la Tour Eiffel donne de la force. Dans quelques kilomètres, nous passerons à ses pieds.
1h05. 35e kilomètre. Voilà quelques minutes que j’ai mis les écouteurs, besoin de casser ma routine de course. J’avais préparé quelques morceaux entraînants, ça me fait du bien. Je les enlèverai finalement peu avant le passage devant la Tour Eiffel, afin de profiter pleinement de l’ambiance de la fin de course. Les jambes sont durs, je diminue un peu l’allure. Mais mon objectif « moins de 4 heures » reste totalement envisageable. Je dois boucler 7 kilomètres en 40 minutes. En temps normal, je réalise ça plutôt facilement. En fin de marathon, rien de sûr… Il va falloir cravacher, ne rien lâcher. D’autant qu’une alerte musculaire m’inquiète particulièrement : en me baissant ramasser un gel échappé par terre, les ischios-jambiers de mes deux jambes se sont raidis d’un coup ! Heureusement, je repars sans plus de dommages…
1h35. 40e kilomètres. Je viens de passer la Tour Eiffel, moment gravé dans ma mémoire pour l’éternité. J’en ai presque les larmes aux yeux. Avec ses anneaux olympiques accrochés, cette foule dense encore présente si tard dans la nuit et cette lumière parfaite, je vis un moment d’extase. Mes jambes ne sont plus le souci. C’est un cadeau de la vie de pouvoir être là ce soir parmi les 20 024 participants. Il reste 2km195, je n’ai plus qu’à gérer ma fin de course pour arriver dans les temps de mon objectif. Je savoure.
1h46. 42km195, l’arrivée. Après la Tour Eiffel, les Invalides. De toute beauté. Ce tapis bleu, ces sourires, cette ligne d’arrivée. Je l’ai fait. Mon corps et mon esprit ont tenu le choc. C’est historique. Devant moi, une demande en mariage, des rires, des pleurs, des embrassades ! Des sportifs de tout niveau réunis pour la première fois de l’Histoire sur une épreuve olympique. La France l’a fait, bravo Paris 2024.
Si décevants pendant la phase de poules, l’équipe de France de basket 5×5 est en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Après une prestation majuscule face à l’Allemagne, favorite, les Bleus rencontreront sans doute Team USA pour un remake de la finale de Tokyo 2021, samedi soir (21h30).
Dans une arena de Bercy incandescente, l’équipe de France de basket a totalement fait déjouer l’Allemagne, championne du monde en titre. Battue sèchement en poules par cette même équipe, la France a montré un tout autre visage, comme face au Canada, en quart de finale.
D’abord dominés en début de match, les Bleus ont bien vite resserré les rangs. Et ils reviennent au score à la mi-temps (33-33). Autour d’un Isaia Cordinier (Virtus Bologne) omniprésent, d’un Mathias Lessort (Panathinaïkos) déménageur, Nicolas Batum (Los Angeles Clippers) en spécialiste des contres stratosphériques et d’un Victor Wembanyama monstre défensif et maître passeur, les Bleus sont des morts de faim.
Chacun son rôle, chacun apporte sa pierre à l’édifice. Et les Allemands perdent pied. La France prend alors 10 points d’avance. Six minutes de la fin. Le match devient toujours plus irrespirable.
Chaque possession est un combat. 3’40 à jouer et 9 points d’avance pour les hommes de Vincent Collet. 3 minutes à jouer, 6 points d’écart, les Allemands sont là. Si près, si loin. Les défenses prennent le pas. Moins 2 minutes à jouer, toujours 6 points d’avance pour les Bleus. Tension maximum.
La France fait tourner le chrono et perd des ballons… Les mains tremblent un peu. Il faut être lucide jusqu’au bout. En mode MVP, Guershon Yabusele se sacrifie et prend une sixième faute. Le nouveau joueur des Nets de Brooklyn Dennis Schröder marque dans la foulée, 4 points d’écart (69-65).
Les Bleus marquent sur un lancer mais Franz Wagner plante une banderille longue distance (70-68), jusque-là pourtant à seulement 3/9 au tir ! Irrespirable. Douze secondes à jouer, balle aux Bleus. Faute sur Victor Wembanyama, qui marque un lancer sur deux (71-68). L’Allemagne a la balle de l’égalisation, Dennis Schröder échoue.
Moment historique pour le basket français, seconde finale olympiques en trois ans ! Sans doute à nouveau face aux Etats-Unis, qui affrontent la Serbie ce soir (21h). C’est fou !
Ils l’ont fait. À l’arraché. En prolongation. 40 ans que le football français attendait cela. L’Egypte leur a donné du fil à retordre mais l’équipe de France olympique de football s’est qualifiée (3-1). Rendez-vous vendredi, 18h, au Parc des Princes, pour une finale palpitante face à l’ennemi espagnol.
L’équipe de France olympique de football va se mettre au vert. 3 jours à Clairefontaine pour préparer cette finale historique face à l’Espagne dans les meilleures conditions. Thierry Henry tient ses hommes, assument ses choix, varient les entraînements, imposent du jeu et un esprit collectif, le groupe adhère. Le grand public aussi.
Et cela s’est encore vu ce lundi soir, à Lyon devant plus de 50 000 personnes, face à l’Egypte. Pour la première fois de la compétition, la défense française a cédé, à l’heure de jeu (0-1). Un moment de flottement dans les esprits français ? Peut être. Mais ils sont bien vite repartis à l’assaut du but égyptien. La France s’est faite peur mais n’a rien lâché.
Le héros de la soirée se nomme Jean-Philippe Mateta, double buteur. D’abord pour égaliser avant la fin du match (1-1, 83e), puis en prolongation (2-1, 99e), pour ouvrir le chemin vers la finale. Il rôde souvent dans la surface, en impose de la tête et travaille toujours pour l’équipe, un modèle d’altruisme pour un attaquant.
Et quand ce n’est pas Jean-Philippe Mateta ou Alexandre Lacazette, Michael Olisé, la révélation de la compétition, s’y met à son tour. Passeur décisif sur l’égalisation, il délivre le camp français d’un plat du pied efficace (3-1, 108e). L’équipe de Thierry Henry poursuit sa mission or olympique. On y croit fort !
Jusqu’au bout du suspense. Les basketteurs 3X3 français ont réalisé un exceptionnel tournoi, remportant une historique médaille d’argent. Après avoir éliminé les champions olympiques en demi-finale, les Bleus échouent en prolongation face aux Pays-Bas (17-18). Cruel.
Des matchs haletants, des joueurs entreprenants, un collectif et de la réussite… Tout le contraire de nos Bleus du basket 5X5, actuellement. L’équipe de France de basket 3X3 nous aura fait rêver pendant tout leur parcours aux JO de Paris 2024.
Dans le cadre fabuleux de la place de la Concorde, ce lundi soir, c’est nouvelle page magnifique de leur histoire commune qui s’est écrite. Poussés par un public en feu, ils battent les Lettons, champions olympiques en titre. Sur un lancer franc décisif. À 22h30, les voilà en finale face à des Néerlandais redoutables. Un match serré, une intensité folle et une courte défaite. Nos Bleus remportent l’argent au terme d’une finale étouffante.
Un tir à 2 points décisif des Pays-Bas à l’ultime seconde, et le rêve s’envole. C’est le sport. Merci pour les émotions : Lucas Dussoulier, Jules Rambaut, Franck Seguela, Timothé Vergiat, vous êtes entrés dans le coeur des Français !