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Cessez-le-feu en Ukraine : les nouvelles conditions de Poutine

Et si c’était la paix ? Engagées dans une guerre frontale depuis le début de l’année 2022, l’Ukraine et la Russie entrevoient un cessez-le-feu. C’est ce que laisse penser Vladimir Poutine.

« Dès que Kiev commencera le retrait effectif des troupes des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, et qu’elle notifiera l’abandon de son projet d’adhésion à l’Otan, nous donnerons immédiatement, à la minute même, l’ordre de cesser le feu et d’entamer des négociations ». Vladimir Poutine dit être un homme de paroles. Voilà ce qu’il a donc promis devant les cadres du ministère russe des Affaires étrangères ce vendredi.

Celui qui divise le monde depuis plus de deux ans a posé des conditions claires au retour à la paix. Le retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu’il revendique et le refus officiel de Kiev de rejoindre l’Otan. Pas besoin du sommet de la paix organisé en Suisse les 15 et 16 juin pour entrevoir un cessez-le-feu… Vladimir Poutine ayant été exclu de ce rendez-vous mondial.

« A cet égard, je veux souligner que sans la participation de la Russie et sans un dialogue honnête et responsable avec nous, il est impossible de parvenir à une solution pacifique en Ukraine et à la sécurité de l’Europe en général », a prévenu l’ex-membre du KGB.

Pas sûr que ces conditions conviennent à l’Ukraine, soucieuse de conserver ses frontières d’avant 2022. D’autant que Vladimir Poutine revendique certains territoires qui ne sont à l’heure actuelle pas encore totalement sous l’emprise russe.

Explosions en Iran : deux versions bien différentes et un appel au calme

Des explosions, des drones abattus. Le centre de l’Iran cible d’attaques non revendiquées, cette nuit. Les Etats-Unis affirment que ces tirs sont des représailles israéliennes. Israël s’abstient de tout commentaire.

Ce vendredi matin, lors d’un déplacement en Finlande, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen envoie un message clair : il est « absolument nécessaire » que la situation reste « stable » au Proche-Orient. L’Union européenne incite les parties prenantes à « s’abstenir de toute nouvelle action ».

La nuit dernière, plusieurs explosions depuis le centre de l’Iran ont été rapportées. Une attaque israélienne selon plusieurs hauts fonctionnaires américains. Une attaque qui ferait suite aux tirs de drones et de missiles contre Israël le weekend dernier. Escalade permanente entre Israël et l’Iran ? Puisque la riposte iranienne faisait déjà suite à l’attaque de l’annexe de l’ambassade d’Iran en Syrie, le 1er avril.

Plus précisément, l’agence de presse iranienne Fars rapporte trois explosions près d’une base militaire à Qahjavarestan, entre la ville d’Ispahan et son aéroport. Des drones ont été abattus mais il n’y a pas eu d’attaque par missiles. Mais selon l’Iran, « aucune information fait état d’une attaque de l’étranger ». Vu le peu de dégâts, est-ce une volonté d’éviter justement d’entrer dans un conflit violent et permanent avec Israël ?

Car du côté de Washington, les informations du Washington Post semblent assez claires : Israël voulait montrer sa capacité à frapper l’intérieur du pays. Des informations d’une attaque connues aux Etats-Unis depuis jeudi.

Le journal américain The New York Times cite quant à lui des responsables iraniens. Selon eux, l’attaque aurait été menée par de petits drones, possiblement lancés depuis le territoire iranien, et les défenses aériennes « n’ont pas détecté d’objets volants non identifiés franchissant l’espace aérien iranien ». Un récit parallèle afin d’éviter un conflit frontal qui s’enliserait dans une guerre régionale ?

Les États-Unis affirment avoir été prévenus jeudi de l’attaque israélienne sur l’Iran mais ils n’ont ni approuvé l’opération ni joué aucun rôle dans son exécution, ont déclaré plusieurs responsables cités par les chaînes NBC et CNN.