fbpx

L’ancien ministre Damien Abad mis en examen pour viol

La justice accélère. L’ancien ministre des Solidarités Damien Abad vient d’être mis en examen, ce jeudi 16 mai, pour tentative de viol. Une information délivrée par le parquet de Paris. Le député de l’Ain est poursuivi pour ces faits « susceptibles d’avoir été commis en 2010 ».

L’ancien ministre sous le gouvernement Borne avait dû quitter ses fonctions en plein scandale, deux mois seulement après sa nomination en mai 2022. Accusé de violences sexuelles par trois femmes, Damien Abad a été mis en examen pour tentative de viol en 2010 sur l’une d’entre elles. Et placé sous le statut de témoin assisté pour les deux autres femmes, qui l’accusent du même crime en 2010 et en 2011.

L’AFP relaye le communiqué transmis par l’homme politique : il assure n’avoir « aucun doute » que son « innocence » serait « confirmée à l’issue » des investigations. Il conteste « fermement » ces « accusations ignobles ». Malgré cela, les messages fleurissent sur les réseaux sociaux, via notamment le hashtag #MeToo, élément central désormais de toute affaire d’agression sexuelle.

D’après des informations obtenues par France Info, « Damien Abad se présentera devant le bureau du groupe Renaissance mardi matin », le parti politique rappelant au passage la présomption d’innocence.

Les raisons de la mise à l’écart d’Arnaud Lagardère

Arnaud Lagardère abandonne son poste de PDG de son groupe. C’est l’annonce réalisée ce mardi matin via un communiqué afin de clarifier la situation. Mis en examen lundi soir pour « abus de biens sociaux », il se voit contraint de se démettre de ses mandats exécutifs au sein du groupe du même nom. Et a l’obligation de fournir un cautionnement de 200 000 euros. 

Le PDG de Lagardère SA, 63 ans, conteste fermement les accusations. De source judiciaire, les raisons de sa mise en examen sont claires : « diffusion d’informations fausses ou trompeuses », « achat de vote», « abus de biens sociaux », « abus de pouvoir » et « non-dépôt de comptes ». Des faits qui remontent à 2018 et 2019.

La justice étudie notamment des frais personnels comme les travaux dans ses résidences ainsi que des vols en jet privé. Des montants qui seraient estimés jusqu’à 80 millions d’euros. Arnaud Lagardère est soupçonné d’avoir financé ses dépenses personnelles via les comptes de ses sociétés.

L’information judiciaire a été ouverte en avril 2021 sur la base notamment d’une plainte déposée par le fonds Amber Capital et d’un signalement de l’Autorité des marchés financiers.

Le fonds britannique Amber Capital, fondé par Joseph Oughourlian (également propriétaire du RC Lens) était à la tête d’une vive contestation contre la gouvernance d’Arnaud Lagardère avant le rachat de son groupe par Vivendi en novembre dernier.

Dans son communiqué, Arnaud Lagardère ne semble pas inquiet par la procédure. Il précise que sa mise en examen « porte essentiellement sur des faits concernant des sociétés personnelles lui appartenant intégralement et n’impliquant aucune société du groupe Lagardère ». L’enquête se porte notamment sur des écritures comptables jugées réalisées avec « légèreté ».

Les administrateurs du groupe Lagardère ont prévu de se réunir rapidement pour « assurer la bonne gouvernance du groupe en attendant la possibilité pour Arnaud Lagardère d’en reprendre la direction effective ».