On y a cru jusqu’au bout. Une finale haletante, une prolongation palpitante. Huit buts mais une finale perdue par l’équipe de France olympique de football (3-5) face à l’Espagne. Mais les Bleus de Thierry Henry n’ont pas tout perdu. Bilan et état des lieux avant la reprise des différents championnats à partir de ce week-end.
Toute la France y a cru. 93e minute de jeu, Jean-Philippe Mateta s’élance et trompe Arno Tenas, le portier espagnol. La France revient à 3-3 dans les arrêts de jeu. Le Parc des Princes exulte. Mais la suite sera moins heureuse pour les joueurs de Thierry Henry, battus sur deux contres espagnols (3-5).
Après une campagne de Paris 2024 plus que réussie, tant l’équipe de France olympique a eu du mal à composer son effectif et n’était en rien attendu, c’est le moment de faire le bilan des troupes.
Thierry Henry a eu le nez fin. Le sélectionneur de l’équipe de France olympique a redoré le blason français aux JO. Et le sien par la même occasion. En sélectionnant des joueurs revanchards, complémentaires et talentueux, l’ex-coach de Montréal ou de l’AS Monaco a vu juste.
Un alliage de puissance et de technique pour amener ce groupe le plus haut possible. Défensivement, la charnière Lukeba-Badé a tenu la route, même si elle a été parfois peu aidée par le repli défensif général. Les deux ont montré de l’assurance et de la sérénité. Leur évolution cette saison, à Leipzig et à Séville, sera à suivre particulièrement. Ils aimeraient sans doute frapper à la porte des Bleus de Didier Deschamps.
Annoncé à l’Olympique de Marseille, formé à Metz, l’avenir du latéral droit Kiliann Sildillia sera aussi suivi. Lui qui a alterné le bon et le moins bon s’est montré fiable. Beaucoup le découvraient à ce niveau-là. Il a montré de belles garanties d’avenir.
Au milieu de terrain, l’intelligence de jeu du Montpelliérain Joris Chotard a sauté aux yeux tout au long de la compétition. Un coéquipier modèle, là pour compenser les déplacements des autres, apte à travailler dans l’ombre, ce n’est pas le cas de tout le monde et c’est capital dans une équipe. Son transfert pourrait remplir les caisses (vides) du MHSC et lui faire franchir un palier.
La valeur de Manu Koné, milieu de terrain du Borussia Mönchengladbach, ne cesse de grimper. Taulier de cette équipe de France olympique, il a encore plus marqué les esprits. Lui aussi pourrait franchir un gros cap cet été en s’engageant avant fin août chez un cador d’un grand championnat.
D’autres milieux plus offensifs ont crevé l’écran : la technique et la justesse d’un Maghnes Akliouche en font assurément un des éléments à suivre cette saison en L1. Une Ligue 1 privée de stars. Alors forcément, quand un tel talent éclos, c’est le moment de se pencher particulièrement sur ses prestations. Justesse dans la passe, technique soyeuse, capacité à tenir les duels, il a tout pour exploser et mener l’AS Monaco au plus haut.
De même, c’est le coup de coeur de la compétition : Michael Olisé. Le nouveau joueur du Bayern Munich sera une des attractions françaises de la saison. Certains le voient déjà en équipe de France, et moi aussi. Capacité à marquer et à marquer, toucher de balle fuoriclasse, c’est un élément déstabilisateur. Et ça, c’est rare. Le Bayern Munich l’a bien compris, c’est pourquoi le club allemand a investi aussi cher (60M€) avant les JO sur l’ex-élément offensif de Crystal Palace.
En citant Crystal Palace, impossible de parler du bilan des Bleus aux JO sans citer Jean-Philippe Mateta. Là parmi les 3 joueurs de plus de 23 ans sélectionables, l’attaquant passé par l’OL est un profil atypique. Absolument pas un joueur « YouTube » ou « Fifa », c’est un point d’ancrage, un joueur qui bosse pour l’équipe, met des buts dans la surface, fait mal à une défense et se démène. L’anti-star. Un profil si précieux pour un groupe, pour un entraîneur. Thierry Henry l’avait bien senti. Huit matchs et six buts en équipe de France olympique, pari gagné pour Jean-Philippe Mateta. Retour en Premier League avec le plein de confiance.