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Hakim Ziyech critique Israël et le gouvernement du Maroc, accusés de soutenir le génocide en Palestine

Il les accuse de « soutenir le génocide » de la population palestinienne. Le joueur de football international marocain Hakim Ziyech s’est fait remarquer sur Instagram ce week-end.

« 𝗠𝗲𝘁𝘁𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗼𝘀𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗹𝗮𝗶𝗿. 𝗙*** 𝗜𝘀𝗿𝗮𝗲̈𝗹 𝗲𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗲 𝗴𝗲𝗻𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁. FREE PALESTINE », écrit Hakim Ziyech sur son compte Instagram aux 11,4 millions d’abonnés.

« 𝗠𝗮 𝘀𝘁𝗼𝗿𝘆 𝘃𝗶𝘀𝗲 𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗼𝗰𝗶𝗱𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶. 𝗛𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗮̀ 𝘃𝗼𝘂𝘀 », poursuit le milieu offensif de 31 ans, passé notamment par l’Ajax d’Amsterdam et Chelsea.

La star du MMA Khabib Numargomedov a rapidement republié la story Instagram du joueur de football.

Une prise de parole à la puissance rare et au retentissement énorme. Ce type de prise de position devrait avoir des conséquences pour Hakim Ziyech. Le gouvernement marocain risque de ne pas laisser passer ses propos et la porte de la sélection nationale pourrait lui être désormais fermée.

L’Algérie sous Tebboune : un bilan mitigé cinq ans après le souffle du Hirak

Cinq ans après le mouvement du Hirak, qui a ébranlé l’Algérie avec des manifestations massives contre le prolongement du mandat de Bouteflika, le pays subit toujours une forte répression des dissidents. Actuellement, le président Abdelmadjid Tebboune, reniant ses promesses antérieures, vise un second mandat, exacerbant les tensions internes. Ce retour sur la scène électorale intervient alors que le bilan de son premier mandat est marqué par une gestion controversée des libertés civiles et une diplomatie erratique, critiquée tant sur la scène internationale que parmi ses citoyens. L’Algérie, marquée par les réminiscences du Hirak, est à la croisée des chemins entre aspirations démocratiques et dures réalités politiques.

En 2019 le Hirak avait secoué l’Algérie avec des manifestations contre la prolongation du mandat d’Abdelaziz Bouteflika, le pays est toujours en proie à une répression sévère de la dissidence. Pendant ce temps, l’actuel président Abdelmadjid Tebboune se présente pour un second mandat en dépit de ses engagements de 2019.

Le Hirak : Un mouvement réprimé, des promesses non tenues

Le Hirak a commencé en février 2019, lorsqu’une vague de manifestations pacifiques a éclaté à travers l’Algérie, réclamant la fin du régime de Bouteflika et des réformes politiques. Ce mouvement, composé principalement de citoyens ordinaires, a exigé des changements fondamentaux dans un pays où le pouvoir était concentré entre les mains d’une élite politique vieillissante.

Cependant, l’enthousiasme populaire a été brutalement interrompu par la pandémie de COVID-19 en 2020. Les autorités ont alors saisi l’occasion pour renforcer leur répression contre les voix dissidentes. Depuis lors, les arrestations arbitraires et les détentions se sont multipliées. Des centaines de personnes, dont des manifestants pacifiques, des journalistes, et des défenseurs des droits humains, continuent d’être emprisonnées pour avoir exprimé leurs opinions.

Amnesty International a récemment critiqué cette situation, appelant à la libération immédiate des détenus politiques et dénonçant la suppression des libertés fondamentales. Le rapport de l’organisation souligne l’intensification de la répression et le harcèlement des opposants politiques, un constat amer pour ceux qui espéraient un changement véritable après le Hirak.

Abdelmadjid Tebboune : de la promesse à la réélection

En 2019, Abdelmadjid Tebboune, alors candidat à la présidentielle algérienne, avait annoncé qu’en cas d’éléction, il ne se présenterait pas en 2024. Pourtant, le président sortant a récemment décidé de briguer un second mandat lors de l’élection prévue le 7 septembre prochain. Ce revirement surprenant suscite des interrogations et des critiques, en particulier de la part des figures du Hirak qui considèrent cette décision comme une trahison des engagements de Tebboune envers le peuple algérien.

Tebboune, qui a pris ses fonctions en décembre 2019 après la démission de Bouteflika, a mis en avant ses réalisations économiques et politiques au cours de son premier mandat. Son bilan inclut une gestion prudente de l’économie, une croissance du PIB, ainsi que des mesures sociales telles que l’augmentation du salaire minimum et des allocations chômage. Néanmoins, ces avancées sont assombries par un contexte politique de plus en plus répressif.

L’Algérie, sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, semble marquée par une hostilité croissante envers la France, alimentée par ce que’Emmanuel Macron nomme « un système construit sur une rente mémorielle » qui attribue à l’ancienne puissance coloniale la responsabilité des défis actuels du pays. Ce complotisme anti-France, entretenu par le pouvoir algérien, sert de bouc émissaire pour détourner l’attention des échecs internes, notamment en matière économique et sociale. Le président Tebboune a amplifié cette rhétorique dans un contexte de crises diplomatiques successives. La récente tension avec la France concernant le Sahara Occidental, où Alger a retiré son ambassadeur à Paris après le soutien français au plan d’autonomie marocain, n’est qu’un exemple des nombreux faux pas diplomatiques sous sa direction. Cette politique extérieure, à la fois agressive et peu fructueuse, reflète non seulement une gestion maladroite des relations internationales, mais également un profond malaise interne, où le régime semble incapable de proposer une vision constructive pour l’avenir du pays, préférant s’enfermer dans une posture de défiance et de victimisation.

Le président Tebboune assure que son deuxième mandat serait axé sur la continuation des réformes et le renforcement de l’État social. Cependant, cette promesse est perçue par beaucoup comme une tentative de consolider son pouvoir plutôt que de répondre aux véritables aspirations du peuple algérien.

Le bilan cinq ans après le Hirak : entre réformes et répression

Le Hirak a été un moment de grande espérance pour de nombreux Algériens, symbolisant une volonté collective de changement. Cependant, cinq ans plus tard, les réalisations tangibles de ce mouvement restent limitées. Le climat politique en Algérie est caractérisé par une répression continue des libertés publiques et un contrôle accru des manifestations et des médias.

La participation électorale a été faible lors des derniers scrutins, reflétant une désillusion croissante vis-à-vis du système politique. Les chiffres de l’abstention, atteignant jusqu’à 60 % lors des dernières élections, montrent un désengagement profond de la population face à un processus politique perçu comme biaisé et injuste.

En parallèle, les réformes promises par le gouvernement n’ont pas toujours répondu aux attentes des citoyens. Les politiques économiques, bien que louées par certains observateurs internationaux, n’ont pas nécessairement conduit à une amélioration significative des conditions de vie pour tous les Algériens.

Le paysage politique algérien continue d’être dominé par un régime autoritaire, avec une façade de pluralisme qui masque la réalité d’un contrôle rigide et d’une répression systématique des voix dissidentes. Les espoirs de changement apportés par le Hirak semblent encore lointains alors que le pays entre dans une nouvelle phase électorale avec des questions de légitimité et de réforme qui demeurent non résolues.

Vers une réélection contestée et un futur incertain ?

La présidentielle de septembre 2024 pourrait bien être un moment décisif pour l’Algérie, mais elle semble aussi marquer la continuité plutôt que le changement. Avec la candidature de Tebboune, malgré ses promesses antérieures, et un climat politique toujours tendu, l’avenir de l’Algérie reste incertain. Le pays se trouve à un carrefour critique où les aspirations du Hirak sont confrontées à une réalité politique rigide et répressive. Les candidatures de Hassani Cherif du parti islamiste MSP et de Youcef Aouchiche de l’historique Front des forces socialistes ont été validées, introduisant ainsi un semblant de pluralisme dans les élections algériennes. La question demeure : le changement tant attendu se concrétisera-t-il un jour ou l’Algérie restera-t-elle enlisée dans un statu quo qui peine à répondre aux besoins et aux aspirations de ses citoyens ?

Maroc-Sahara occidental : la bourde de Netanyahou, Israël rectifie

Oh la boulette ! Dans une carte du monde arabo-musulman présentée jeudi soir par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur LCI, le territoire marocain ne comprend pas le Sahara occidental… Tous les pays arabes apparaissent en vert, à l’image du Maroc, mais le Sahara occidental figure en blanc. Une bourde peu appréciée à Rabat.

Quelques heures plus tard, l’État hébreu a tenu à rappeler qu’il reconnaissait « la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ». Comment une telle erreur a-t-elle pu être commise sans que cela ne soit voulu ? Dans cette interview très attendue, diffusée jeudi soir sur la chaîne d’info en continu de TF1, Benyamin Netanyahou a tout à coup sorti cette carte et annoncé : « Regardez la carte ici du monde arabe en vert, Israël c’est ce petit point rouge ». Mais c’est bien le Sahara occidental qui a retenu toute l’attention.

« Sous la direction du Premier ministre Netanyahou, Israël a officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en 2023 », indique un communiqué officiel, diffusé en arabe. Histoire de remettre les choses au clair.

Forcément, les réseaux sociaux s’enflamment rapidement. Les captures d’écran fleurissent. De quoi agacer bon nombre de citoyens du monde entier. Le Maroc et Israël ont pourtant normalisé leurs relations en décembre 2020 dans le cadre des accords dits d’Abraham (processus diplomatique soutenu par les Etats-Unis pour faciliter la paix entre Israël et plusieurs pays arabes).

En s’asseyant à la table de la normalisation des relations avec Israël, le Maroc avait obtenu par les Américains la reconnaissance de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental. Manque de chance, Benyamin Netanyahou a brandi une « ancienne carte » à l’écran. Si le Maroc veut asseoir sa souveraineté sur cette zone d’Afrique du nord ouest, les indépendantistes sahraouis, soutenus par l’Algérie, tentent de se faire une place.