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Rafah : Des manifestants sur le périphérique parisien

Des scènes inédites, en plein nuit, sur le périphérique à Paris. Quelques heures après une manifestation place de la République contre les bombardements d’Israël dans la bande de Gaza, et notamment les drames terribles de Rafah, plusieurs groupes de personnes ont décidé d’investir le périphérique parisien.

Voitures bloquées, manifestants sur les voies, la police qui peine à disperser tout le monde… Dans la nuit de mardi à mercredi, on assiste à des scènes inédites. Deux jours après les attaques israéliennes sur Rafah, la mort d’innocents et la diffusion d’images insoutenables, plusieurs dizaines de manifestants tentent de bloquer le périphérique à Paris, pendant la nuit.

Ils ont aussi tenté de rejoindre l’ambassade d’Israël. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. C’est le journaliste Clément Lanot qui raconte ces scènes et les filment pour diffuser sur son compte X.

« Les forces de l’ordre ne parviennent pas à disperser totalement les manifestants », précise-t-il. Des chants, des drapeaux palestiniens, de nombreuses banderoles « Stop au génocide ». Sur les réseaux sociaux, depuis les horreurs de Rafah, ce sont des millions et des millions de messages appelant à la paix qui sont relayés.

Place de la République, jusqu’à 4 500 personnes se sont rassemblées cette nuit. 10 000 la veille, selon la préfecture de police de Paris.

Sciences Po bloqué : Attal n’a pas aimé

Une condamnation ferme du Premier ministre. Gabriel Attal a estimé ce samedi que le blocage opéré par des étudiants vendredi à Sciences Po Paris relevait d’une « idéologie d’outre-Atlantique ».

Les arguments et la façon de faire de ces étudiants réclamant « justice pour la Palestine » n’ont donc pas conquis le chef du gouvernement. C’est « un spectacle navrant, choquant, d’une minorité qui a cherché à perturber », a-t-il estimé, analysant cela comme « les dérives d’une minorité agissante et dangereuse ».

Le sujet est pris très au sérieux au sommet de l’Etat, qui promet « qu’il n’y aura jamais le droit au blocage ».

L’organisation étudiante UNI n’a pas franchement compris la réaction de Gabriel Attal. Et l’a fait savoir sur X : « Il faudrait vous mettre d’accord avec votre ministre de l’Enseignement supérieur. Vous dites qu’il n’y a pas de droit au blocage mais elle applaudit lorsque Sciences Po ne sanctionne pas ceux qui bloquent l’IEP. Pourquoi garder une ministre qui vous contredit ? »

Les manifestants pro-palestiniens ont quitté l’établissement vendredi en fin d’après-midi, après d’âpres discussions avec la direction. Cette dernière a promis d’organiser la semaine prochaine un débat interne « ouvert à toutes les communautés de Sciences Po ».