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Emmanuel Macron insiste pour un temps d’échanges à l’école sur le racisme et l’antisémitisme

Le viol d’une jeune fille de confession juive, samedi dernier à Courbevoie (Hauts-de-Seine) par une bande d’adolescents à peine plus âgés suscite une vague d’émotions massive dans le pays. Emmanuel Macron souhaite qu’un « temps d’échanges » sur le racisme et l’antisémitisme soit mis en place dans les écoles dés les prochains jours.

Conseil des ministres pesant ce mercredi 19 juin. Après l’annonce de la mise en examen de deux adolescents de 13 ans, mardi, pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite sur une jeune fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), le Président de la République tente de resserrer les rangs. Et de sensibiliser les plus jeunes à cette haine entre cultures étrangères, religions diverses ou opinions différentes.

Le chef de l’Etat souhaite organiser « un temps d’échanges » sur le racisme et l’antisémitisme dans les écoles dans les prochains jours. Une annonce forte pour éviter de nouvelles dérives, agressions ou harcèlements.

Emmanuel Macron refuse que « les discours de haine aux lourdes conséquences s’y infiltrent ». Pas sûr que cela ne soit pas déjà fait. Mais ce n’est pas une raison de ne pas combattre la haine de l’autre, devenue pour certains quotidienne.

Une heure. Une petite heure de temps d’école pour que des professeurs tentent de sensibiliser les plus jeunes. Ou au moins les faire parler. Pour mieux en raisonner certains. La ministre Nicole Belloubet est chargée d’organiser à la hâte cette demande présidentielle. Cela concerne les écoles primaires et collèges. Pour ce qu’il reste d’élèves encore scolarisés en cette toute fin d’année. Les lycéens étant déjà en période d’examens.

Fin du portable à l’école, la solution magique enfin dévoilée !

Et si c’était ça la solution à la fameuse « pause numérique » demandée par la ministre Nicole Beloubet sur France Inter il y a un mois ? Voilà une idée originale et efficace. Un professeur d’économie-gestion a transformé ses élèves : les voilà concentrés et aptes à participer. Une révolution.

« Je me demande s’il ne faut pas que nous procédions comme en Conseil des ministres : on dépose son téléphone à l’entrée des collèges. » Les propos de la ministre de l’Education sur France Inter il y a un mois ont trouvé un bel écho chez Thierry Tourriere, professeur d’économie-gestion au lycée professionnel Pierre Mendès France à Montpellier.

Ce professeur a trouvé la solution pour confisquer intelligemment les smartphones de ses élèves. Une astuce mais quelle astuce ?

Il la confie au Figaro Etudiant : « Cela fait quelques années que j’ai le sentiment que les difficultés des élèves, au niveau de l’expression écrite, de la lecture ou encore en termes de concentration se sont nettement accélérées… » Il a donc cherché comment inverser la fâcheuse tendance. Ainsi, depuis fin mars, il a créé le « casier à portables ».

Une boîte équipée de 36 rangements pour les téléphones. Les idées les plus ingénieuses sont les plus simples. Cela a coûté « une cinquantaine d’euros ». Les étudiants l’auraient alors très vite acceptée. Concrètement, le casier vitré reste visible de tous pendant tout le cours, sur le bureau du professeur, afin d’éviter de possibles vols.

Effets immédiats selon lui : « Un mois après son lancement, la différence en termes de qualité de concentration est impressionnante. Les élèves posent plus de questions, c’est plus facile de les interpeller et ils comprennent mieux les notions ». Retour à l’école des années 90, voire 2000 ?

Car si le Code de l’éducation précise bien que les « smartphones des élèves doivent être éteints et rangés dans les cartables et sacs à dos », en pratique, ce n’est pas le cas. Et beaucoup d’enseignants peinent à se faire respecter sur ce sujet.

« Les élèves sortent constamment leur téléphone, ils n’arrivent plus à rester concentrés sur les notions importantes et on perd beaucoup de temps. J’en ai eu ras-le-bol ». Un ras-le-bol qui a généré une solution. Une solution qui pourrait faire boule de neige.

Thierry Tourriere a même parlé de sa technique novatrice sur LinkedIn, évoquant « un véritable sujet de société ». Son post comptabilise aujourd’hui plus de 40 000 likes, 1140 commentaires et 2400 partages.