fbpx

Droits TV Ligue 1 : Droit dans le mur ? Les détails de la chaîne L1 de la LFP

Le football français coule-t-il ? Alors que le calendrier de la Ligue 1 vient d’être dévoilé, reprise le 17 août, aucun diffuseur n’a obtenu les droits TV. La Ligue de Football Professionnel (LFP) a détaillé aujourd’hui son plan de secours. Alarmant.

Le président du FC Nantes, Valdemar Kita, ne comprend pas. « Comment on va faire au niveau de la trésorerie ? Les abonnement vont venir petit à petit, il n’y aura pas 2 millions d’un coup, comment on va faire ? » Vincent Labrune, le président de la LFP, ne sait quoi dire : « Je n’ai pas de réponse précise à vous faire. On verra d’ici la fin du mois. »

On verra. C’est la réponse que l’on entend dans les couloirs de la Ligue depuis environ un an. La décision concernant le prochain diffuseur de la Ligue 1 en France est sans cesse repoussée. Jusqu’à en arriver à cette fin juin, la fin de l’entonnoir. Une L1 prise en étau.

La première journée de L1 se tiendra le week-end du 17 août, avec un choc Rennes-Olympique lyonnais. Les matchs auront bien lieu, mais sur quelle(s) chaîne(s) ? Tour à tour, DAZN (« Dazone »), Canal+ et BeIn Sports ont été sondés. Sans succès. Des négociations de gré à gré infructueuses, démarrées sur des bases élevés (800M€). Personne ne souhaite payer plus de 500M d’euros pour un tel spectacle. Avec un PSG qui caracole en tête et qui écrase tout depuis plus de 10 ans.

Alors, en attendant une meilleure solution, la LFP, réunie en Conseil d’administration, a décidé de détailler aujourd’hui « son Plan B ». Rien que le nom, ça ne sent pas bon. Ce plan, c’est une chaîne 100% Ligue 1, produite par la Ligue. Et distribuée par sept diffuseurs : « Free, Orange, Bouygues, Amazon Prime Video, SFR, Molotov et Google TV ». Sans exclusivité. Et sans Canal+, donc. L’habituel sauveur des droits TV du football français.

Le fiasco de Mediapro (Téléfoot la chaîne) est passé par-là. Pour faire simple, Vincent Labrune et Maxime Saada (patron de Canal+) n’ont pas fait cause commune, Maxime Saada se sentant trahi lorsque la LFP a revendu/bradé les droits de Mediapro à Amazon Prime Vidéo…

Alors à quoi ressemble le deal posé actuellement sur la table ? Un abonnement à 30 euros par mois (TTC), disponible à peu près partout. Pour voir la Ligue 1. Oui, c’est énorme. Il était possible de la regarder pour bien moins cher la saison dernière. Bonne remarque. Drôle d’inflation. D’autant que le départ de l’immense star Kylian Mbappé au Real Madrid justifierait plutôt une baisse du prix de l’abonnement…

Avec un tel tarif, comment penser que les fans de football vont affluer ? Les estimations de la LFP sont surprenantes, pour ne pas dire plus : « De plus de 2 millions d’abonnés en année 1 à 3,37 millions en 2028-29 », détaille Sacha Nokovitch, le journaliste spécialiste médias du journal L’Equipe.

Alors qu’Amazon Prime Video (dernier détenteur des droits en date, avec BeIn, qui avait rétrocédé ses 2 matchs à Canal+) ne communiquait même pas ses audiences, ni son nombre d’abonnés football, comment espérer 2 millions d’abonnés la première saison ? Sans star du foot dans notre championnat, on le rappelle. C’est ubuesque et dangereux de faire de telles projections et de vouloir imposer cela à des présidents de clubs stupéfaits. Ou tout du moins dubitatifs.

Des droits TV dépendent les budgets des clubs professionnels. Parfois, comme à Montpellier, les sommes perçues via les droits TV représentent 60% du budget total du club ! Alors imaginez une baisse de 20-30-40% de ceux-ci à partir du mois d’août… Le Titanic. Une catastrophe pour bon nombre d’entreprises. Voire même la clé sous la porte, à terme. Avec des milliers d’emplois perdus.

Le football français court-il à sa perte si personne ne raisonne Canal+ ? Ici, chez Entrevue, on n’ose y croire. Déjà parce que la LFP est sous délégation de service public. Et sous une sorte de tutelle de la FFF (Fédération française de football). Comprenez, l’Etat n’a aucun intérêt à laisser le football français couler. Emmanuel Macron a multiplié les rendez-vous et discussions dans ce sens. Egalement parce que plusieurs grands clubs amorcent leur renouveau pour concurrencer le PSG dans un avenir proche.

Si l’AS Monaco prend le chemin d’une cession à court ou moyen terme, les derniers éléments financiers et juridiques autour de l’Olympique de Marseille montrent aussi qu’une officialisation de cession devrait finir par arriver. Enfin. Et malgré les (obligatoires) démentis de la direction. Avec un richissime consortium d’entreprises mené par l’Arabie Saoudite à sa tête, information confirmée directement au Royaume, Marseille pourrait retrouver bien vite les sommets. Et la Ligue 1 retrouver du grand spectacle. En attendant, on s’ennuie ferme. Et on a très peur pour l’avenir du football français.

Saint-Étienne en Ligue 1 : les larmes de Jean-Michel Larqué (VIDÉO)

Le but de la délivrance. L’euphorie générale. Au bout de la seconde période de la prolongation. L’AS Saint-Étienne l’a fait. En égalisant dans les derniers instants à Metz (2-2), les Verts remontent en Ligue 1 ! Émotions folles. Et notamment pour un ancien joueur : Jean-Michel Larqué.

Il a fait les beaux jours de l’AS Saint-Etienne, remportant sept titres de champion de France entre 1967 et 1976, Jean-Michel a les Verts dans le sang. Alors forcément, à 76 ans, il n’a pu retenir son émotion hier soir au moment du coup de sifflet final. L’ASSE l’a fait, elle est de retour en Ligue 1 deux ans après sa descente à l’étage inférieur. Les larmes sont là.

Après un scénario rocambolesque, où Saint-Étienne était mené 2-0 par le FC Metz, il a fallu du talent et de l’abnégation pour revenir encore une fois. Un match à l’image de leur saison.

« C’est beau, je ne croyais pas le voir », sanglote sur RMC, en direct, Jean-Michel Larqué, avant de déclarer : « fais ton analyse, faites ce que vous voulez les gars », incapable de parler plus.

L’ancien directeur sportif de l’ASSE reprend finalement ses esprits, tremble encore un peu et ajoute : « Ce retour est magnifique, on revient de loin, de très, très loin. Quand l’AS Saint-Etienne a grapillé petit à petit, est passé devant le SCO d’Angers, puis les trois derniers matchs ont été compliqués. J’ai cru que les Dieux du foot était contre nous. Et non ! »

Le « capitaine » Larqué sera le 22 juin à Saint-Étienne pour porter la flamme olympique, tout près du Chaudron, ce stade Geoffroy-Guichard qui va retrouver les joies de la première division.

Dans leur immense joie, les Verts de Saint-Étienne ont ensuite eu quelques soucis avec le plafond du vestiaire de Saint-Symphorien (Metz)… Des images de BeIn Sports à regarder ci-dessous :

Saint-Étienne remonte en Ligue 1 ! L’OL ravi des retrouvailles !

Quel suspense. C’est un soulagement énorme pour l’ensemble des supporters des Verts. Après deux saisons en Ligue 2, l’ASSE va revoir la L1. Au terme d’une rencontre asphyxiante à Metz, Wadji inscrit le but de l’égalisation (2-2) qui envoie l’AS Saint-Etienne à l’étage supérieur.

Il a fallu la prolongation pour séparer les deux équipes, après deux matchs aller-retour de barrages. Après la victoire des Verts à domicile plus tôt dans la semaine, Metz devait refaire son retard d’un but à Saint Symphorien, devant son public.

Tout avait bien commencé pour les Grenats, qui mène déjà 2-0 après 25 minutes de jeu. Camara et Mikautadze, encore lui, permettent à ce moment-là au FC Metz de rester en première division. Mais les Messins sont pourtant en infériorité numérique depuis la 6e minute de jeu, expulsion de Diallo qui va finir par leur coûter cher…

Car les Verts sont en mission, décidés à ne rien lâcher. Dés la 35e minute de jeu, Pétrot permet à l’ASSE de revenir à égalité sur l’ensemble des deux matchs. De la tension, des frissons, des occasions. Des stadiers un peu dépassés par les événements aussi…

Briançon harangue ses troupes, c’est parti pour la prolongation. Et les Messins finissent par craquer. En toute fin de seconde période, Wadji inscrit le but de la délivrance après une belle séquence collective.

L’ASSE l’a fait, les Verts sont de retour au top du football français. Et déjà, quelques minutes après le coup de sifflet, l’Olympique lyonnais souhaite à son ennemi de toujours un bon retour dans l’élite… Ça promet de nouveaux derbys endiablés.

Journée contre l’homophobie : le carton rouge de la ministre des sports, Jimmy Briand épinglé

Habitué aux cartons jaunes sur les terrains de football, le milieu de terrain malien de l’AS Monaco, Mohamed Camara, vient de prendre un carton rouge de la part de la ministre des sports. Amélie Oudéa-Castera n’a pas aimé.

« Un tel comportement doit faire l’objet des sanctions les plus fermes à la fois contre le joueur mais aussi contre le club qui l’a laissé faire ». Au micro de RTL ce lundi matin, la ministre veut « des sanctions » suite au non-respect de la journée contre l’homophobie lors du match Monaco-Nantes (4-0).

Cette saison, la Ligue de football professionnel (LFP) avait demandé aux équipes de porter deux patchs aux couleurs arc-en-ciel sur leurs maillots. Et de poser pour une photo collective.

Plusieurs joueurs ont brillé par leur absence sur cette photo. À commencer par Mohamed Camara. Ce joueur malien de l’AS Monaco a même fait pire : il a effacé les patchs arc-en-ciel de son maillot via des bandes de strapping. Forcément, son attitude n’est pas passée inaperçue.

Pour certains, c’est tout simplement un acte homophobe, répréhensible par la justice. Pour d’autres, sa famille serait en danger dans son pays, le Mali, si lui s’affichait publiquement en soutien aux personnes homosexuelles. Dilemme.

« C’est affligeant ! », s’emporte Bertrand Lambert, président du PanamPride FC, dans des propos diffusés par l’AFP. « Il faudrait évidemment des sanctions pour siffler la fin de la récré: imagine-t-on un joueur recouvrir de sparadrap le logo contre le racisme ? »

Mohamed Camara n’a pas été le seul à se faire remarquer mais c’était le seul à jouer. L’attaquant de Nantes Mostafa Mohamed, adversaire du soir de l’AS Monaco, n’a une nouvelle fois pas participé à cette journée de championnat contre l’homophobie. Comme la saison dernière, absent pour « raisons personnelles », il s’est fait porter pale. Il avait déjà expliqué publiquement les problèmes qui pouvaient arriver à sa famille restée en Egypte si il s’affichait publiquement contre l’homophobie.

Au même titre que le racisme ou que l’antisémitisme, l’homophobie est pourtant une discrimination contre laquelle il s’agit de lutter. Tout en essayant de comprendre les positions de chacun. C’est peut-être ce que voulait dire le consultant de Prime Vidéo, Jimmy Briand, maladroit au moment de « défendre les convictions » des joueurs incriminés. L’association Rouge Direct n’a pas manqué de le rappeler à l’ordre.

Brest : les images des héros au balcon de la mairie pour fêter la Ligue des champions

C’est une saison historique. À jamais gravée dans le coeur du peuple brestois. Brest l’a fait, se qualifier pour la première fois de son histoire en Ligue des Champions. Une performance magistrale, peut-être la plus hallucinante de l’histoire du football contemporain.

Une dernière victoire 0-3 à Toulouse et c’est l’explosion de joie. Brest jouera l’immense Ligue des Champions la saison prochaine, sans passer par la case des barrages. C’est plus qu’une histoire de petit poucet. Il y a un peu plus d’un an, le Stade brestois flirtait avec la relégation. Un club moribond, des supporters résignés. Eric Roy, sans club depuis environ 10 ans, débarque alors pour jouer les pompiers de service. Et éviter une descente en Ligue 2.

Un an plus tard, au termes d’une saison héroïque, avec des matchs surréalistes (comme la victoire à Rennes 4-5), le SB29 termine troisième de Ligue 1. Sans rien voler à personne. Du jeu, des buts, de l’altruisme, de l’énergie, du dévouement. La recette fabuleuse d’une saison hors normes.

Ce mardi midi, sur le balcon de la mairie, l’équipe et le staff font face au public ! Massés devant eux, quelques centaines d’irréductibles, sous un grand soleil. Le Télégramme et Ouest France suivent tout cela chaque seconde en direct. Ils fêtent en entonnant leur tube « Stade brestois coupe d’Europe ! ». Les caméras sont là pour immortaliser ce moment unique. Une liesse populaire. Comme on les aime.

La fête… avant une saison prochaine où il faudra jouer tous les trois jours, tout en étant attendus de pied ferme par les autres équipes de L1. D’ailleurs, l’inquiétude est de mise : entre les fins de contrat, le renouvellement ou non de certains cadres (Mounié ?) et le départ du directeur sportif Grégory Lorenzi, grand architecte de l’équipe actuelle, l’avenir s’écrit en pointillés.

Mais le maire de Brest, François Cuillandre, s’est montré rassurant pour que la fête soit belle la saison prochaine. Interdits de jouer dans leur stade Francis-Le Blé en Ligue des Champions, car jugé trop petit et avec des tribunes pas dans les normes, les Brestois devraient évoluer quelques kilomètres plus loin : à Guingamp.

Au Roudourou, à 110 kilomètres du stade Francis-Le Blé ? « Bonne question. On n’a pas encore décidé complètement, j’ai eu le maire de Guingamp au téléphone tout à l’heure, c’est en bonne voie, tant que ce n’est pas décidé, on ne peut pas tout dire. »

Rebondissements à Lyon, le PSG sacré champion de France

84e minute de jeu au Groupama Stadium, Malick Fofana file au but, bien servi par Alexandre Lacazette. Les supporters sont en extase, l’Olympique lyonnais vient de renverser l’AS Monaco (3-2) et fonce vers une place européenne, à trois journées de la fin du championnat.

Trois points qui positionnent désormais l’OL a la 7e place de L1. Ce qui fait sourire Duje Caleta-Car, le défenseur central croate, au micro de Prime Video : « Cette équipe est dingue, on ne rend jamais les armes ! » D’autant que Lyon a passé son début de saison dans une position peu reluisante de relégable…

Cette victoire, au terme d’un match intense, offre surtout des sourires aux supporters parisiens. Le PSG ne peut plus être rejoint en tête de Ligue 1. Le nul parisien (3-3), samedi soir au Parc des princes, face au Havre avait retardé ce sacre, Monaco devait au moins prendre un point à Lyon… Le Paris-SG de Luis Enrique remporte donc son 12e titre de champion de France.

Paris retrouvera d’ailleurs l’Olympique lyonnais en finale de la Coupe de France, le 25 mai, pour tenter de signer le doublé Coupe-Championnat. Voire un fabuleux triplé si le club de la capitale est encore en lice en Ligue des Champions… Rendez-vous mercredi à Dortmund pour le match aller des demi-finales.

En démonstration face à Lyon, le PSG tout près du titre

Avec ou sans Kylian Mbappé, le PSG marche sur la Ligue 1. En toute logique, vu l’effectif, vu les finances du club, diront les mauvaises langues. Mais cette saison, le Paris-Saint Germain a retrouvé un élan collectif. Fini le star système mis en place suite aux arrivées successives de Neymar, Mbappé puis Messi en clou du spectacle.

Pourtant meilleure équipe de Ligue 1 en 2024, Lyon a constaté très vite les dégâts dimanche soir. Même avec Kylian Mbappé placé sur le banc des remplaçants par Luis Enrique, Paris s’est rapidement et facilement défait de l’OL. Tout a parfaitement démarré. Un but contre son camp de Matic, malheureux sur cette action (1-0, 3e). Puis des déboulés rageurs de l’intenable Barcola, l’ancien lyonnais, qui font mouche. Corner d’Asensio, Beraldo à la conclusion (2-0, 6e). L’écart est déjà fait. À la pause, la messe est dite : 4 buts à 1.

Le Portugais Ramos, si peu utilisé cette saison dans les moments clés (alors qu’il fait partie des buteurs les plus efficaces du championnat), inscrit son doublé. Le Parc des princes chavire. Cela semble une formalité. L’entraîneur lyonnais Pierre Sage n’a pas trouvé la clé pour éviter la même déculottée qu’au match aller (1-4). L’Olympique lyonnais était alors dans les bas fonds du classement, coaché par Laurent Blanc ! Premier de la liste des trois coachs mis en place cette saison…

Ce dimanche soir, c’est la fête dans le camp parisien, sous les regards d’Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé, scotchés sur le (douillet) banc des remplaçants jusqu’à la fin. Paris a même pu sereinement fêter son capitaine Marquinhos, détenteur du record du nombre de matchs sous les couleurs rouge et bleu (436 matchs).

La seconde période ne servira qu’à une revue d’effectif, avec l’entrée de certains jeunes comme Senny Mayulu, 17 ans. Paris pourrait être titré dés mercredi, s’il gagne à Lorient et que Monaco ne bat pas Lille (match en retard de la 29e journée).

L’OL aura finalement évité une humiliation. Les Gones se font sérieusement remettre à leur place (8e). Eux qui rêvent de finir en trombe pour accrocher une place européenne. Alexandre Lacazette, le capitaine, au micro de Prime Vidéo est lucide : « Cela va nous permettre de redescendre sur terre« …

Les deux équipes se retrouveront le 25 mai pour la finale de la Coupe de France. D’ici à, les Lyonnais essayeront d’apprendre de leurs erreurs. Une finale, ça se gagne…